AKIMBOT
France – 2024
Support : Playstation 5, Xbox Series, PC
Genre : Action
Musique : Ludovic Frances
Développeur : Evil Raptor
Durée : moyenne
Langue : français
Editeur : PLAION
Date de sortie : 29 août 2024
LE PITCH
Capturés par la pègre, un robot mercenaire et un drone autonome doivent coopérer pour prendre la fuite. Mais la collaboration va durer plus que prévu lorsque l’Ambassadeur leur demande de mettre un terme au plan d’Evilware, qui menace l’univers tout entier.
De l’hommage
En 2020 sort le jeu d’action Pumpkin Jack sur les plateformes du moment : le succès qu’il rencontre permet alors à son développeur, Nicolas Meyssonnier, de réunir toute une équipe au sein de son propre studio dont le premier titre est Akimbot.
Dévoilé au cours de l’AG French Direct 2024, Akimbot est un véritable hommage à Ratchet & Clank, autant dans son univers que dans son gameplay. En effet, le protagoniste Exe, mercenaire robotique dont la silhouette rappelle celle d’un rongeur de cartoon, et son (beaucoup trop) prolixe partenaire Chipset affichent tous deux une allure extrêmement familière. Leur relation n’est toutefois pas aussi harmonieuse que dans les jeux d’Insomniac : les deux stars de l’aventure sont loin d’être les meilleurs amis du monde (du moins au départ), d’où des échanges un peu moins lisses que chez leurs modèles. Mais le jeu demeure bon enfant, avec des gags en cascade et des blagues cachant parfois un double sens réservé à un public averti (là encore comme chez le modèle). En outre, en bon soldat, Exe est amené à manier différentes armes à feu : des classiques tels qu’une mitraillette, un fusil à lunette ou un lance-roquette, mais aussi quelques pétoires plus exotiques. Sans être aussi extravagantes que ce que l’on peut trouver dans une série aussi bien installée que Ratchet & Clank, Akimbot propose quelques accessoires aussi spectaculaires qu’un fusil laser ou un lanceur d’acide, entre autres. À tout cela s’ajoute une lame qui remplace la clef à molette du lombax pour le combat rapproché. Sur le papier, il semble y avoir tout ce qu’il faut pour une aventure explosive.
…Aux dommages
Néanmoins, s’attaquer frontalement à un grand nom n’est pas chose aisée, d’autant que la série Ratchet & Clank est toujours bien active avec un épisode sorti en grandes pompes pour accompagner l’arrivée de la PlayStation 5. La comparaison paraît alors inévitable, à commencer par l’aspect technique. Mais il serait injuste d’attendre la même chose d’un gros studio en place depuis des années (des décennies même) et d’une jeune équipe indépendante. Evil Raptor s’en sort même assez bien à son échelle avec des graphismes au style épuré mais travaillé ; on relève cependant de gros problèmes de synchronisation verticale (du moins sur PS5) qui occasionne un effet de tearing notable. Si la réalisation tient la route malgré cela, le gros souci d’Akimbot réside dans sa conception même. On a d’une part des séquences de combat particulièrement peu satisfaisantes à cause d’ennemis qui apparaissent à une distance excessive et parfois dans tous les coins de la zone, si bien que le joueur passe son temps à se faire arroser tout en ayant du mal à répliquer rapidement. Ceci à cause des armes de base qui surchauffent bien trop vite et de la jauge des armes spéciale qui se vide également en un clin d’œil, laissant souvent le protagoniste désarmé. Les séquences de plateforme se montrent aussi tantôt maladroites, tantôt plan-plan et ne sont même pas sauvées par le grappin simplement utilisé de manière scriptée, pour franchir d’occasionnels fossés.
Avec ses environnements colorés et ses phases d’action qui s’annonçaient explosives, Akimbot avait tout pour séduire sur le papier. Mais les failles trop importantes dans son système en font un titre parfois ennuyeux, voire carrément pénible de temps à autre.