WANDER
Canada, Etats-Unis – 2020
Support : Bluray
Genre : Policier
Réalisateur : April Mullen
Acteurs : Aaron Eckhart, Tommy Lee Jones, Katheryn Winnick, Heather Graham…
Musique : Alexandra Mackenzie
Durée : 93 minutes
Image : 2.35 16/9
Son : DTS HD Master Audio 5.1 anglais, DTS 5.1 Français et allemand
Sous-titres : Français, allemand
Editeur : Universal Pictures France
Date de sortie : 04 août 2021
LE PITCH
Arthur Bretnik, un détective privé au caractère instable, est embauché pour enquêter dans la ville de Wander sur une mort suspecte. Il va rapidement être convaincu que cette affaire est liée à la mort de sa fille. De plus en plus paranoïaque, la santé mentale d’Arthur est mise à l’épreuve lorsqu’il tente de clarifier les faits de la fiction et de résoudre l’affaire, tout en se demandant s’il est un pion dans un jeu beaucoup plus dangereux.
Wandering
Présenté dans le cadre du Festival du cinéma américain de Deauville, Wander est un curieux polar, prenant pour partie de suivre l’enquête délirante d’un ex-flic parano et qui s’efforce de ne pas perdre pied dans son propre délire. Pas une mince affaire.
Si une production comme Wander a pu faire parler d’elle, c’est sans doute moins par sa nature que par une participation remarquée de quatre belles têtes d’affiche : Aaron Eckhart, Tommy Lee Jones, Katheryn Winnick (LA star de Vikings) et Heather Graham. Pas ou plus forcément des membres de la première ligue, mais en tout cas des acteurs assez solides et charismatiques dont certaines mauvaises langues diront qu’on se demande comment ils se sont retrouvés embarqués dans cette entreprise aux airs de DTV. Ce serait un peu facile, car même si le scénario n’est pas l’œuvre d’un génie, il offrait tout de même un joli potentiel cinématographique avec son pitch alambiqué, dans lequel la narration prend un malin plaisir à brouiller les pistes, prenant le partie de suivre de manière totalement suggestive, l’avancée chaotique de l’ex-flic reconverti en détective aux assurances / animateur de podcast, grand amateurs des théories du complot et bel allumé se baladant partout avec son détecteur à émetteurs. Progressivement les évènements se brouillent, les découvertes principales ne se dévoilent plus qu’en flashback après de brusques ellipses, alors que Aaron Eckhart, un peu en roue libre il faut l’avouer, découvre les petits secrets du bled paumé qu’est Wander.
“c’est celui qui dit qui y est”
Même pas un décor curieux ou surréaliste à la Twin Peaks, mais quelques maisonnées écrasées entre la ligne de chemin de fer et le désert, où les morts mystérieuses se multiplient. Y a-t-il un lien avec l’affaire qui avait poussé Bretnik à la retraite ? Va-t-il enfin savoir qui a provoqué l’accident qui a tué sa famille et a transformé sa femme en légume ? Son bon camarade Jimmy (Tommy Lee Jones manifestement venu cachetonner un peu) est-il vraiment digne de confiance ? Le pauvre bonhomme est-il simplement complètement délirant ou le jouet de forces qui le dépassent ? On ne cachera pas que cette version cinéma d’un épisode de The X-Files où il est question d’enlèvement d’immigrés et d’expériences sur le puçage et le traçage des populations, révèle assez grossièrement et rapidement ses lourdes ficelles et le double twist caricatural à prévoir. Réalisatrice de séries (Wynonna Earp, DC Legends of Tomorrow) remarquée au Canada pour le romantique Below her mouth, April Mullen, efficace dans son utilisation du décor naturel, dans les rares scènes plus nerveuses, manque véritablement de personnalité dans sa réalisation, dès lors qu’il faut jouer sur le doute où l’étrange. Elle manque aussi le coche pour caractériser ses deux personnages féminins, laissant Katheryn Winnick vivoter avec sa veste en cuir à frange et ses allures de porte-flingue “qui en sait plus qu’elle n’en dit” et oubliant totalement Heather Graham en cours de route, pauvre belle-sœur qui passe quelques coups de fils en attendant d’avoir véritablement quelque chose à jouer. Pas vraiment catastrophique, mais pas franchement mémorable non plus, Wander gâche son potentiel de thriller parano avec des airs de téléfilm pour chaîne du câble.
Image
Capturé en numérique Wander s’inscrit sans aucun souci sur support HD. L’image est propre, limpide et fluide avec un piqué plus que conséquent et une stabilité imparable de la palette colorimétrique. Les noirs sont pleins et la définition n’est jamais mise en défaut avec au passage quelques effets de profondeurs bien sentis. Du travail de pro.
Son
Encore un petit fossé entre la version doublé française, DTS 5.1, et la piste originale, en DTS HD Master Audio 5.1 assurant beaucoup plus généreusement le spectacle. Non pas que le film soit particulièrement pétaradant, mais quelques effets d’ambiances sont bel et bien présents, les dialogues sont plus nets et clairs et les moments délirants accompagnés par une dynamique plus souple.
Liste des bonus
Aucun.