TRANSFORMERS : LE COMMENCEMENT

Transformers one – Etats-Unis – 2024
Support : UHD 4K & Bluray
Genre : Science-fiction, Aventure, Animation
Réalisateur : Josh Cooley
Acteurs : Chris Hemsworth, Brian Tyree Henry, Scarlett Johansson, Steve Buscemi…
Musique : Brian Tyler
Durée : 104 minutes
Image : 2.39 16/9
Son : Dolby Atmos Anglais, Dolby Audio 5.1 Français, Danois, Italien, Norvégien…
Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Japonais…
Editeur : Paramount Pictures France
Date de sortie : 26 février 2025
LE PITCH
L’histoire se déroule sur Cybertron, où vivent à la fois les Autobots et les Decepticons. Le film se concentrera sur la relation entre Optimus Prime et Megatron.
Toy Story
Semblant de rien, cela fait déjà une quinzaine d’années que les Transformers sévissent sur grand écran. Après une demi-douzaine de films et un spin-off, on est en droit de penser qu’il est temps de tourner la page. Loin d’en avoir fait le tour, la licence lucrative préfère s’orienter vers de nouveaux horizons plutôt que de prolonger une thématique usée jusqu’à la corde.
Oubliez les films live, le bruit et la fureur des adaptations de Michael Bay, les Transformers n’ont pas à attendre de renaître de leurs cendres pour se réactiver. On pense tout connaître des combats opposant les Autobots aux Decepticons ; mais ce que l’on sait moins, c’est l’amitié qui lie Optimus prime à Megatron. Comment ça, ils étaient amis ? Oui, mais pour cela il va falloir retourner aux origines, sur la planète Cybertron, foyer mythique de ces robots transformables au gré de leur tempérament. Créer des films sur des jouets a tout de la bonne blague lorsque le projet d’un premier film est évoqué au début de ce millénaire. Si les rires gras se font moqueurs, les box-offices ont vite fait de fermer le clapet des médisants. Si Michael « kaboom » Bay ne s’est jamais revendiqué comme le Orson Welles du nouveau millénaire, il a la générosité de ses ambitions. Du cinéma décomplexé, assumé et fun quel que soit le degré (et qu’importe si le cerveau est mis de côté). Ses Transformers ont rempli les coffres abandonnés d’Hasbro pour lui redonner un second souffle. Par abus de suite, il était grandement temps de tenter une nouvelle approche.
Le soulèvement des machines
Plus proche de l’univers créé au milieu des années 80, Transformers : Le commencement se veut une préquelle indépendante racontant l’origine du conflit entre les gentils Autobots et les méchants Decepticons. Bye bye l’univers live des films, ce nouveau départ se fera via l’animation. A l’antithèse de Bay (ici producteur) la production se tourne vers Josh Cooley, ancien storyboarder de chez Pixar et réalisateur au passage de Toy Story IV. Choix singulier au possible et tellement opposé à l’univers mécha des créations Hasbro. Loin d’être une erreur, le gaillard se libère de ses acquis pour se plonger dans l’univers old school de la licence. Il fait le pari de tourner son film en mode photoréaliste à l’antithèse de films à succès comme les derniers Spider-man mode new generation. Le choix peut surprendre, particulièrement dans le parti pris de donner un visage humanisé à ses robots. Mais renforcé par un casting vocal particulièrement généreux, avec Chris Hemsworth, Scarlett Johansson en têtes d’affiche, le spectateur plonge vite dans l’action. Et le film n’en manque pas. Entre une course épique à la Ready Player One et des combats titanesques entre les robots, le réalisateur insuffle une personnalité à ses séquences homériques. Mais si le public se déplace principalement pour les mécha, il peut se trouver bluffé par le soin apporté à l’agglomération de Cybertron. La ville est un élément narratif essentiel au métrage ; le travail sur ses décors et sa profondeur de champs lui donne une véritable identité colorée et inventive. Écurie Pixar oblige, Cooley n’en oublie pas ses personnages. Ils ont beau être des robots avant tout destinés aux kids (comme tout geek qui sommeille en nous), il leur donne une profondeur et des motivations bienvenues qui éclairent sur les intentions qu’exploreront les longs-métrages de Michael Bay. Il pousse même plus loin son scénario en discourant sur les libertés et l’importance de nos choix loin des courants de pensée oppressifs du gouvernement établi. Un discours que l’on n’attendait pas forcément ici. De là à dire que les humains sont de machines, il n’y a qu’un pas. Quoiqu’il en soit, les Transformers ont beau être des robots, on n’en aperçoit pas moins leur cœur.
Image
On est ébloui par le travail effectué sur le monde de Cybertron. L’équipe technique peut être fière de son rendu. L’image est somptueuse de contrastes. Les lumières et les couleurs se mélangent de la plus belle des façons avec une profondeur optimale. La profondeur est particulièrement travaillée sur les étendus gigantesques de cette ville fictive où les yeux se perdent facilement dans les détails. Le numérique 4K sied à merveille aux films d’animation et ce n’est pas ce master qui va nous contredire.
Son
Le bonheur à tous les niveaux. Ça court, ça voltige, ça fait vroum, ça pète de partout ! Les canaux sont tous sollicités à maintes reprises pour le plus grand bonheur des enceintes. Mais ce n’est pas pour ça que le casting vocal est mis au rancard. Il s’en donne à cœur joie et s’intègre parfaitement dans le mixage pour un confort optimal de nos tympans. Enorme prestation Dolby Atmos donc, dommage dès lors qu’une fois encore la piste doublée française, méritante, ne soit réduite à un Dolby Audio 5.1 efficace mais bien moins ample et généreux.
Interactivité
Rien de plus classique comme interactivité. A savoir, le module sur l’équipe technique heureuse de participer au projet, un sur le casting de voix qui rigole bien, et le reste sur l’équipe technique fière de leurs prouesses numériques en matière d’effets spéciaux et de conception graphique (notamment sur la ville, qui avouons-le vaut bien le détour). Rien de bien nouveau sur Cybertron.
Liste des bonus
« Au commencement » : Rencontre avec les réalisateurs (10’), « La Création de Cybertron » : Entretien avec Josh Cooley, l’équipe de conception de la production et l’équipe des effets visuels (9’), « Ne former qu’un » : Rencontre avec le casting voix (11’), « Les 5000 de Iacon » : Décryptage de la scène de course par les réalisateurs (6’), « La Bataille pour Cybertron » : Décryptage de la séquence finale (9’).