THE NEST
Etats-Unis – 1987
Support : Bluray
Genre : Horreur
Réalisateur : Terence H. Winkless
Acteurs : Robert Lansing, Lisa Langlois, Franc Luz, Terri Treas, Stephen Davies, Diana Bellamy…
Musique : Rick Conrad
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais et français DTS HD Master Audio 2.0
Sous-titres : Aucun
Durée : 90 minutes
Editeur : Le Chat qui fume
Date de sortie : 31 mars 2024
LE PITCH
Après quatre années d’absence, Elizabeth Johnson retourne sur l’île de Northport, aux États-Unis. Elle y retrouve son père, Elias, qui n’est autre que le maire de l’île, ainsi que son ex petit ami, Richard Tarbell, représentant la loi en tant que shérif. Northport, d’ordinaire bien tranquille, est en proie à une série de disparitions inexpliquées de touristes et d’animaux. Alors qu’elle explore l’île, Elizabeth découvre des œufs de grande taille dans une cavité rocheuse.
Le lion ne s’associe pas avec le cafard
Ils peuvent survivre à tout, de la congélation totale à la bombe atomique. Ils pourront bien survivre à une bonne petite série B des années 80 ! C’est donc le grand retour de ce The Nest, vendu en vidéo chez nous sous le titre un peu présomptueux de Voyage au bout de l’horreur.
Malgré l’immense dégout qu’ils peuvent provoquer chez une grande part de la population humaine, les cafards ne sont finalement pas si représentés que cela dans le cinéma d’exploitation. La plupart des cinéphiles se souviennent d’ailleurs le plus souvent de la très sympathique comédie musicales Joe’s Appartement où nos petites bêtes poussaient la chansonnette. Rien de tout ça dans The Nest, petite production mise en boite sous le giron de la famille Corman (en l’occurrence Julie, l’épouse de Roger) où une armée de blattes (2,000 furent « engagés » pour le film) décide d’envahir une charmante petite ile américaine. Des insectes génétiquement modifiés, résultants d’expériences douteuses pour trouver un palliatif aux pesticides qui polluent les récoltes. De bonnes intentions, mais développés à haut risque par une scientifique sans morale qui travail, bien évidemment, pour une grande firme industrielle. Du grand classique pour un film d’invasion animale, genre toujours prompte à jouer, succinctement, la carte du message écologique, et d’ailleurs The Nest ne se revendique clairement pas de renouveler la donne.
Baygon vert
Très inspiré par les incontournables des longues décennies précédentes (de Them à Les Dents de la mer, et tout ce qu’il y a au milieu), le film n’est jamais très loin de l’hommage nostalgique, louvoyant avec naïveté du côté des vieilles séries B d’antan, ressortant la carte du gentil et charmant shérif retrouvant son amour de jeunesse, et faisant défiler une gallérie bigarrée de personnages secondaires très locaux. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, les situations sont constamment prévisibles et les dialogues ne volent pas très haut, et pourtant le casting, où l’on reconnait le vétéran télévisé Robert Lansing (Bonanza, Mannix, Gunsmoke…) et la toujours très mignonne Lisa Langlois (Class 1984, Les Rats attaquent…), se montre relativement investi et crédible. Mais l’essentiel ici tient naturellement aux multiples attaques des cafards avec une lente montée en tension qui débute par quelques animaux à moitié dévorés, la chair laissée à vif pour bien entendu se tourner ensuite vers des cibles plus humaines avec des membres arrachés et des corps bouffés de l’intérieur. Le film pousse même sa logique de mutations et son appétence pour les effets spéciaux gores jusqu’à une pauvre victime transformée en cafard géants (avec les mandibules qui sortent de la bouche) et une créature protéiformes géantes qui n’aurait pas dépareiller dans le The Thing. Débutant comme renfort sur le premier Dark Star de Carpenter et Dan O’Bannon et croisé comme co-scénariste sur le Hurlements de Joe Dante, Terence H. Winkless signe ici l’œuvre de sa carrière (le reste c’est du DTV et des épisodes de Power Rangers) avec une toute relative efficacité.
Il sait au moins s’appuyer sur des effets spéciaux réussis et des acteurs assez solides, pour faire passer la pilule d’un petit film d’exploitation pas toujours palpitant, rarement effrayant, mais vraiment sympathique et sincère. Sa meilleure trouvaille de réalisateur ? Suivre une pauvre serveuse de diner faire face à une infestation de la cuisine du restauration et s’efforçant d’en écraser le plus grand nombre au son d’une cucaracha qui passe à la radio. C’est con, mais ça marche.
Image
Une petit série B qui est bien soignée du coté de sa copie HD qui certes date aujourd’hui un peu et dont la source ne devait pas être particulièrement fraiche, mais qui réussit à proposer un rendu tout à fait agréable et soigné. Les cadres sont relativement propres et assez stables, les couleurs s’imprègnent d’un certain naturel et offre de jolis contrastes, tandis que la définition, un poil soft, assure avec une bonne poigne et un léger grain plutôt naturel.
Son
Les deux pistes audios sont proposées en DTS HD Master Audio 2.0 et gardent leurs sensations franches et directes du mono d’origine. Les deux propositions sont assez propres, même si dans les deux cas ça manque un peu de dynamisme et d’intensité.
Liste des bonus
Bande-annonce.