THE MANDALORIAN SAISON 2
Etats-Unis – 2020
Support : 4K UHD & Bluray
Réalisateurs : Jon Favreau, Peyton Reed, Bryce Dallas Howard, Robert Rodriguez, Dave Filoni, Carl Weathers, Rick Famuyiwa.
Acteurs : Pedro Pascal, Carl Weathers, Katee Sackhoff, Giancarlo Esposito, Rosario Dawson, Emily Swallow, Temuera Morrison, Ming-Na Wen, Gina Carano…
Musique : Ludwig Göransson
Durée : 318 minutes
Image : 2.3916/9
Son : Dolby Atmos Anglais Dolby, Dolby Digital 5.1 Français, Allemand, italien…
Sous-Titres : Français, Anglais, Italien, Allemand, …
Editeur : Lucasfilm
Date de sortie : 7 février 2024
LE PITCH
Après avoir sauvé l’Enfant des griffes de Moff Gideon et de l’Empire, Din Djarin, le chasseur de primes Mandalorien, se lance sur les traces des jedis, …
Mando 2 : La Mission
Succès oblige, la seconde livraison de la série créée par Jon Favreau tente de prendre de l’ampleur et de raccrocher les wagons avec la saga de George Lucas et ses différents spin-offs animés. Entre fan-service périlleux, grand spectacle coloré et nécessité de préserver la formule gagnante de la première saison, ces 8 nouveaux épisodes font illusion sans parvenir à masquer une indiscutable baisse de qualité.
La recette était pourtant si simple. Une narration linéaire et dépouillée, des emprunts marqués au chanbara et au western spaghetti et une intrigue totalement indépendante de la saga Skywalker. Quasi-plagiat de Baby Cart à la sauce Star Wars, The Mandalorian était parvenu à renouer avec l’esprit de la trilogie originelle et à développer l’univers créé par George Lucas tout en gardant ses distances et en trouvant sa propre voie. Un vrai miracle comparé aux films concoctés par J.J. Abrams et Ryan Johnson, beaucoup trop tournés vers le passé et recroquevillés sur eux-mêmes pour convaincre pleinement.
Chassez le naturel et il revient néanmoins à la vitesse de la lumière. Confondant l’ambition avec la facilité, Jon Favreau, appuyé par Dave Filoni, caviarde ces 8 nouveaux épisodes d’apparitions plus ou moins attendues par les fans. Viennent donc faire un coucou le chasseur de primes Boba Fett (qui n’est pas mort dans le ventre du Sarlac, affaire à suivre), Bo-Katan Kryze, Ahsoka Tano et même Luke Skywalker et R2-D2 pour un final en forme de pur cadeau pour les geeks de tous poils. Aussi plaisants et réussis soient -ils, ces clins d’œils à la « Grande Histoire » se révèlent malheureusement à double tranchants. Totalement bad ass et se suffisant parfaitement à lui-même, le personnage du Mandalorian (Din-Djarin, pour les intimes) se retrouve ainsi mis à la marge de ses propres aventures, jouant le passe-plat pour ses prestigieux aînés. La qualité de l’écriture s’en ressent également, l’exercice du fan-service reposant sur des ficelles un peu grosses : coïncidences et rebondissements téléphonés s’empilent au gré d’une narration forcée de multiplier les zigzags.
Missions impossibles
Même si la série perd un peu de son âme et renie ses belles promesses pour rassurer les actionnaires de Disney et de Lucasfilms, on aurait tort de bouder son plaisir tant les pérégrinations de Din-Djarin et de Grogu (ne l’appelez plus Baby Yoda!) s’avèrent joliment mis en images. À l’exception notable d’un épisode un peu cheap et bancal réalisé par Robert Rodriguez, The Mandalorian saison 2 nous en met plein la vue avec un bestiaire particulièrement fourni, des dog fights et des duels au blaster en pagaille et une direction artistique soignée qui abolit les frontières entre décors en dur et créations numériques.
Deux épisodes se distinguent clairement du lot et justifient à eux-seuls le voyage. Réalisé par Dave Filoni, « The Jedi », outre le retour d’Ahsoka Tano sous les traits de Rosario Dawson, est un superbe hommage à Kenji Misumi, Akira Kurosawa, Sergio Leone et Sergio Corbucci. Sur une planète forestière qui sent la pourriture et qui baigne dans une brume malsaine, Mando et l’ancienne apprentie d’Anakin Skywalker lutte côte à côte pour libérer une bourgade du joug d’une sorcière tyrannique et de son homme de main (un Michael Biehn au visage buriné, quelque part entre Clint Eastwood et Lee Van Cleef). 43 minutes iconiques à mort. Rick Famuyiwa opte quant à lui pour un remake du Salaire de la peur croisé avec Mad Max Fury Road. L’excellent Bill Burr est de retour dans le rôle de Miggs Mayfield et il lui faut mener à bon port, en compagnie du Mandalorian, un convoi transportant un carburant pour le moins sensible et explosif. Le toujours flippant Richard Brake s’invite en officier impérial pour un face à face tendue et les bombes soniques du Slave One de Boba Fett concluent l’épisode sur un boom ! jouissif.
Image
A l’instar de la première saison sortie il y a quelques semaines seulement, cette seconde saison de The Mandalorian en 4K en met encore une fois plein la vue, et vient surtout appuyer puissamment et élégamment l’excellente direction artistique du show. A la fois moderne et toujours un pied solidement ancré dans les racines de la trilogie originale, les épisodes développent ici une photographie encore plus vive, colorée et profonde que lors de la diffusion sur Disney +. L’utilisation du Dolby Vision et de l’HDR sans doute, venant rehausser les couleurs et leurs dégradés, mais aussi le pointu de la définition et sa stabilité font la différence.
Son
A nouveau, la petite prestation Dolby Digital 5.1 du doublage français fait un peu peine à coté du Dolby Atmos extrêmement généreux de la version originale. Dignes d’un véritable épisode cinématographique (et un bon) ces pistes déploient systématiquement des atmosphères sonores enveloppantes, bourrés de détails particulièrement appréciés par les fans de Star Wars, mais toujours avec un dynamisme racé, vifs et spectaculaire. Savoureux.
Interactivité
Calqué sur le modèle de la première saison, ce nouveau steelbook propose à nouveau un joli design et trois cartes collector du coté de l’objet, et seulement deux pauvres malheureux bonus du coté des suppléments. La suite du segment sur les designs et les évolutions des Mandaloriens à l’écran et un autre sur la conception graphique et les props liés à l’ère de la Nouvelle République. Quelques infos, des interventions de techniciens chevronnés et passionnés, mais avec six minutes chacun, ces items font encore cruellement ressentir l’absence de véritable making of.
Liste des bonus
3 art cards collector, « Concevoir la Nouvelle République » : conception visuelle (5’), « Forger l’Enclave, Partie 2 » : making of (6’).