THE DIVE
Allemagne – 2023
Support : Bluray
Genre : Thriller
Réalisateur : Maximilian Erlenwein
Acteurs : Sophie Lowe, Louisa Krause, Chris Cleveland…
Musique :
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais et français DTS HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Durée : 91 minutes
Éditeur : Wild Side Video
Date de sortie : 18 octobre 2023
LE PITCH
Deux sœurs, Drew et May, sont des plongeuses expérimentées. Lors d’un entraînement, un glissement de terrain se produit et un rocher tombe sur May. Elle est piégée sous l’eau, et Drew doit trouver un moyen de la sauver avec l’oxygène qui se raréfie pour les deux sœurs…
Piège en mer profonde
Avec bouteille de plongée et masque intégral, voici un nouveau thriller-survival à petit budget en mode VOD ou DTV, cette fois-ci en provenance d’Allemagne. Mais tant qu’à servir un suspens en apnée autant s’offrir les paysages radieux et la chaleur de Malte.
C’est un peu le nouvel El Dorado de la série B à petit budget : le survival, dit, réaliste. Que ce soit tout en haut d’une antenne sans moyen de descendre ou au fond d’une grotte oubliée, le genre ne demande qu’assez peu d’investissement (un ou deux décors feront l’affaire) et un recentrage à deux voir trois acteurs maxi qui fait rêver plus d’un producteur. Dans The Dive donc, la petite particularité du scénario repose sur son argument de la plongée sous-marine. Une pratique sportive à laquelle s’adonne deux sœurs tentant difficilement de recréer un lien distendu par les années et les drames de la vie. Naturellement rapidement la plus expérimentée et débrouillarde des deux se retrouve coincée partiellement sous un rocher suite à un terrible glissement de terrain, ne laissant à la seconde qu’un temps extrêmement limité pour lui venir en aide. Un point de départ qui rappellera forcément pour les adeptes de ce type de spectacle un précédant, et suédois, Breaking Surface le faisant même presque passer pour un remake pirate. Mais au décors glacé et blanc de la Norvège, The Dive répond par les cotes arides et ensoleillée de l’île de Malte et c’est tout de suite plus charmant.
Le petit bleu
Pour le reste, le dispositif est identique avec une succession de tentatives plus ou moins fructueuses d’apporter une solution à la situation catastrophique, le tout conté en quasi-temps réel pour appuyer sur une issue inéluctable qui s’approche lentement mais surement des deux sœurs. Assez poissardes il faut l’avouer puisqu’en plus de cet éboulement inopportun, les demoiselles n’ont plus accès à leur téléphone ou aux clefs de voitures, la zone est absolument désertique, l’équipement se coince constamment ou laisse échapper des fuites d’airs… Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Et par-dessus le marché, le réalisateur Maximilian Erlenwein (Force d’attraction, Stereo) s’amuse à ajouter régulièrement un petit chrono bien visible pour indiquer le temps qu’il reste avant l’asphyxie de l’une ou de l’autre. Les moments de tensions sont donc bien présents, en particulier lorsqu’ils touchent aux paliers de pression, mais ne vont, il faut l’avouer, jamais vraiment au bout de leur potentiel, le metteur en scène ne sachant jamais vraiment quand et comment jouer sur la dilatation du temps et de l’espace, ou faire véritablement ressentir l’immensité de l’océan, constamment resserrée ici sur les visages des actrices éclairées par leurs masques dernier cri. On pourrait arguer que ce choix permet de mieux incarner les personnages et leurs émotions, mais leurs ressentiments mutuels (l’une est refermée l’autre extravertie… c’est bon on a fait le tour) et les quelques flashbacks qui viennent éclairer une enfance difficile sont soit inutiles soit pas assez creusés pour étoffer leur psychologie.
Clairement trop scolaire dans son entre-deux, pas assez pêchu pour jouer à fond la carte de la série B nerveuse et pas assez profond pour se donner des airs de drame intense à la 127 heures (qui reste une réussite inégalée…), The Dive barbote tranquillement en eaux tièdes.
Image
Entièrement tourné, forcément, en numérique avec des cameras Red Dragon, The Dive accoste en bluray sans trop de difficultés. La source est bien entendu limpide, lumineuse, précise et constamment nette, et le support HD lui offre un cadre tout à fait confortable. On apprécie ainsi les belles performances de la copie lors des nombreuses scènes sous-marines (même les plus sombres) et sa palette chaude et solaire pour les plans extérieurs. Rien à redire.
Son
Pas bêtes les producteurs ont opté pour un tournage en anglais (et non en allemand) question de s’ouvrir plus aisément au marché international. Avec son compère doublé en français, le mix est proposé dans un DTS HD Master Audio 5.1 tout à fait efficace. Pas de grandes effusions spatiales ou de jaillissements spectaculaires, l’ensemble se montre plutôt sobre et surtout porté sur les ambiances aquatiques et son mélange de silences et de sons distordus.
Liste des bonus
Bandes-annonces.