THE BRICKLAYER
Etats-Unis, Bulgarie, Grèce – 2023
Support : Bluray
Genre : Action
Réalisateur : Renny Harlin
Acteurs : Aaron Eckhart, Nina Dobrev, Tim Blake Nelson, Clifton Collins Jr. , Ilfenesh Hadera…
Musique : Walter Mair
Durée : 110 minutes
Image : 2.35 16/9
Son : Anglais et Français DTS HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Editeur : Metropolitan Film & Video
Date de sortie : 11 octobre 2024
LE PITCH
Steve Vail, ancien agent du FBI, est devenu maçon à Chicago. L’Agence se voit contrainte de faire appel à lui pour localiser et combattre un groupe de criminels. Ces derniers exigent une série de rançons dont chacune s’élève à plusieurs millions de dollars.
Pour 100 briques t »as plus rien
Alors qu’en début d’année, Jason Statham endossait la tenue d’apiculteur pour The Beekeeper, c’est aujourd’hui au tour d’Aaron Eckhart de revêtir la tenue de maçon pour ce Bricklayer. Soit. Avec Renny Harlin derrière la caméra, on est en droit d’espérer un film efficace et bien torché. Mais non.
Où a-t-on perdu Renny Harlin ? Les plus jeunes d’entre vous ne le connaissent sans doute pas, mais ce réalisateur finlandais, pur produit des années 90, a contribué fortement aux actioners de l’époque. Il réussit l’exploit de passer John McTiernan en donnant une digne suite aux aventures de John McClane dans 58 minutes pour vivre, relancé la carrière en berne de Sylvester Stallone avec Cliffhanger, donné un des meilleurs rôles à son épouse de l’époque Geena Davis dans l’excellent Au revoir à jamais. S’il réussit à remonter la pente avec le flop monumental et injustifié de son Ile aux pirates grâce au rigolo Peur Bleue, l’échec de son film motorisé Driven l’enterre définitivement auprès des studios, malgré sa contribution à leur tiroir-caisse bien rempli. Mais ses états de fait datent de plus de 20 ans. Depuis… Du boulot de mercenaire à droite et à gauche. Du dtv pour beaucoup, puis du streaming avec notamment Jackie Chan et Johnny Knoxville pour La filature, de la coprod alternant pays de l’Est et territoire asiatique… Rien de bien folichon, mais un pedigree qui tient la route.
Bilan de compétence
Aaron Eckhart est un peu dans la même mouvance. Des années qu’il arpente les écrans mais rarement en tête d’affiche, malgré une filmographie de bonne tenue. L’idée d’avoir le rôle principal dans un film d’action bien vénère est tentante. Il ne lui en faut pas plus accepter de se transformer en Bob le bricoleur du bâtiment. Même si, oh surprise, le maçon du titre qu’il interprète se trouve en réalité être un ex-espion, ultra entraîné, méga fort et super intuitif. La routine quoi ! Le scénario adapté d’un roman de Noah Boyd est autant fait à la truelle que l’instrument est utilisé pour dégommer du méchant (quand ils ne se prennent pas une brique dans la gueule). Le pauvre Renny a de toute évidence perdu son mojo et peine à nous captiver malgré des scènes d’action post-John Wick prévisibles. Des fois, il nous faut moins de cinq minutes pour juger un film. On aimerait bien se tromper, mais nos impressions ne font que nous conforter devant le ratage de l’entreprise. Le film se prend trop au sérieux là où le Maya l’abeille de Statham était bien plus enlevé. Pourtant, Eckhart possède un beau charisme et reste convaincant dans l’action malgré la cinquantaine très entamée. Reste les paysages de Thessalonique, beaux mais à peine mis en valeur. Triste. Heureusement, tout n’est pas perdu pour Harlin ; le réalisateur montre qu’il en a encore sous le capot et n’est pas tout à fait fini au vu de son dernier film, Les intrus sorti récemment.
Les scénaristes ont de la suite dans les idées, ils semblent avoir trouvé un nouveau filon à utiliser. S’ils s’attaquent à tous les boulots, ils n’ont pas à s’en faire pour leur avenir. Leur concept : une star sur le retour + un métier = un film. Le prochain sur la liste : Jean-Claude Van Damme en jardinier aux côtés de Michael Young ! Malheureusement, ceci n’est pas une blague. On est tombé bien bas.
Image
Heureusement, le film profite mieux de son aspect technique que de son scenario. Metropolitain nous habitue à ses films formatés mais avec une qualité visuelle propice aux home-cinéma. Le piquet assure grandement avec des images solides et de belles profondeurs de champs. Les scènes de nuit restent bien contrastées et les décors naturels fourmillent de détails et de couleurs éclatantes. C’est toujours ça de gagné.
Son
Le film bénéficie d’un master DTS HD 5.1. bien plus appréciable en VO. Faute à un doublage peu dynamique qui nous rappelle l’aspect low-coast du long métrage (malgré les confortables 25M $ de budget). Par contre, lorsqu’il s’agit de bastonner, le son se réveille et sait jouer sur les différents canaux avec une belle spatialité couplés à des basses immersives.
Liste des bonus
Bandes-annonces.