SONIC 2
Sonic The Hedgehog 2 – États-Unis, Japon – 2022
Support : UHD 4K & Bluray
Genre : Aventure, Fantastique
Réalisateur : Jeff Fowler
Acteurs : Ben Schwartz, Idris Elba, Colleen O’Shaughnessey, James Marsden, Jim Carrey, Tika Sumpter
Musique : Junkie XL
Durée : 122 minutes
Image : 2.35 16/9
Son : Dolby Atmos True HD Anglais, Dolby Digital 5.1 français, espagnol, allemand…
Sous-titres : Français, anglais, allemand, italien…
Éditeur : Paramount
Date de sortie : 10 août 2022
LE PITCH
Bien installé dans la petite ville de Green Hills, Sonic veut maintenant prouver qu’il a l’étoffe d’un véritable héros. Un défi de taille se présente à lui quand le Dr Robotnik refait son apparition. Accompagné de son nouveau complice Knuckles, ils sont en quête d’une émeraude dont le pouvoir permettrait de détruire l’humanité toute entière. Pour s’assurer que l’émeraude ne tombe entre de mauvaises mains, Sonic fait équipe avec Tails. Commence alors un voyage à travers le monde, plein de péripéties.
Fast… food
Deux ans à peine après le succès surprise du premier opus, Sonic reprend sa course. Désormais rejoint par le mignon Tails face à l’alliance entre le Dr Robotnik et le nouveau venu Knuckles, le hérisson bleu a désormais des ambitions dignes d’une franchise Marvel… les moyens, ça c’est autre chose.
On le sait, la gloire a quelque chose de grisant et l’équipe en charge de la production du premier long métrage, finalement presque modeste dans sa comédie buddymovie et ses efforts appréciables pour rendre hommage à la mascotte de SEGA (passé l’épisode du ugly sonic…), a presque revue sa copie pour cette suite directe. Suite directe dans les faits, mais pas vraiment dans l’esprit puisque passée une introduction où Sonic joue les super-héros maladroits en arrêtant des braqueurs d’un fourgon blindé, il est clair que le duo formé par l’ado Sonic et le copain / père de substitution Tom Wachowski (James Marsden définitivement perdu) sera sacrifié sur l’autel du fan service et d’une volonté de faire glisser le divertissement vers le blockbuster MDCU. D’où les apparitions du gentillet écureuil à deux queue Tails (qui ne sert à rien dans l’histoire) et du bourrin Knuckles, antagoniste promis à devenir un vrai pote bien entendu, trainant avec eux quelques bribes de trames et de références aux anciennes suites sur Megadrive.
Comme une boule de flipper
Tandis que les humains s’occupent d’un mariage à Hawaï (et que le spectateur regarde le plafond), les bestioles s’embarquent pur une chasse au trésor vu 10000 fois au cinéma. Certes reprenant quelques designs des bonnes vieilles cartouches d’antan, mais toujours aussi terriblement mal mise en valeur par le très plat Jeff Fowler, incapable de véritablement offrir des sensations de vitesse grisantes, ou tout simplement de sortir un peu des couloirs de course dessinés pesamment à la craie. Manifestement conçu à la va vite avec un script simplet qui prend pourtant l’eau de toute part avec sa bonne poignée de personnages secondaires totalement inutiles et de trames parallèles encombrantes, Sonic 2 s’en sort in extremis grâce à quelques petites séquences qui raviront les gamins entre poursuite en snowboard, duel de dance sur un tube de Bruno Mars et affrontement final avec un robot géant du Dr Robotnik qui fait apparaitre en ressort final un Sonic super saiyen ultrapuissant. Finalement dans tout cela, celui qui s’en sort le mieux encore une fois est Jim Carey, impayable en scientifique mégalomane hystérique, se rapprochant plus que jamais de son interprétation du Riddler de Batman Forever, et rappelant à chaque apparition que l’acteur à toujours l’énergie et la folie nécessaire pour tenir un show à lui tout seul. Sera-t-il de retour pour un troisième chapitre d’ores et déjà en production ? En tout cas la petite séquence in générique annonçant l’arrivée d’une autre figure bien connue de la franchise, affirme une nouvelle fois que la Paramount fantasme encore et toujours sur son propre label à la mythologie déclinable. Manquerait plus qu’ils nous collent un univers partagé tiens !
Image
Pas de surprise, la copie 4K proposée met en avant tous les excès de couleurs, de lumières et d’effets électriques du film imposant une nouvelle fois une photographie très contrastée, vive et extrêmement lisse aux airs parfois de téléfilm Disney à gros budget. Rien à redire sur le transfert qui est soigné sur tous ses aspects avec une précision aussi pointue que possible, mais qui n’a, il faut l’avouer, souvent peu de subtilité de teintes ou de relief à afficher. Par rapport au Bluray, l’UHD gagne cependant clairement en définition et en maitrise, les accélérations de nos personnages n’entrainant ici pas le moindre décrochage.
Son
Paramount continue son étrange politique de ne proposer aux spectateurs étrangers que des mix Dolby Digital 5.1 forcément très en deçà des potentiels actuels (avec d’ailleurs de régulier effet d’écrasements), tandis que la version originale en Dolby Atmos en met plein les esgourdes, développant une prestation précise, énergique et à la spatialisation plus que soutenue. Un peu dommage pour les gosses qui restent tout de même la cible principale du film.
Interactivité
Comme on pouvait s’y attendre les bonus qui accompagnent le film (tous présents sur l’UHD) mettent surtout en avant une tonalité bien promo et bien joyeuse avec une petite poignée de featurettes alternant quelques images de tournage où tout le monde est très content de se retrouver, des passages dans les cabines de doublage et de très rares considérations techniques sur les nouveaux personnages. Un bêtisier inutile et quelques scènes rallongées peu convaincantes plus loin, on en a presque fait le tour. Même le court métrage animé cadeau se visionne sans réellement attirer l’attention.
Liste des bonus
Commentaire audio de Jeff Fowler et Ben Schwartz, Court-métrage animé : « Sonic drone maison », Scènes coupées et versions longues, Bêtisier, Clip : « Stars in the Sky » par Kid Cudi, « Trouver son équipe », « Mise au poing : Knuckles », Interview éclair de Ben Schwartz, « Robotnik revisité », « Un frère pour Sonic : Tails ».