SAINTS AND SINNERS
In the Land of Saints and Sinners – Irlande – 2024
Support : Bluray
Genre : Thriller
Réalisateur : Robert Lorenz
Acteurs : Liam Neeson, Kerry Condon, Ciaran Hinds, Jack Gleeson, Colm Meaney…
Musique : Diego, Lionel et Nora Baldenweg
Durée : 106 minutes
Image : 2.35 16/9
Son : Français et Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Éditeur : Metropolitan Films
Date de sortie : 12 avril 2024
LE PITCH
Irlande, années 70. Après un attentat, un groupe de l’IRA se réfugie dans un petit village reculé de la côte ouest. Le hasard va mettre sur leur route un tueur à gages prêt à en découdre.
Failte Go Heireann
Véritable stakhanoviste des tournages dans les années 2010, Liam Neeson semble avoir (un peu) réduit la voilure depuis quelques temps. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à apparaître dans un nombre impressionnant d’actioners à la Taken ou rappelant encore ses collaborations (quatre) avec le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra. Alors quand la nouvelle « cuvée Neeson », privée de salles chez nous, pointe son nez sur la plateforme Amazon, on est en droit de zapper et de passer à autre chose. Perdu. Car Saints and Sinners mérite amplement le coup d’œil et possède même assez d’arguments pour en faire un excellent film du samedi soir.
Tout commence par une bombe, qui en plus de faire exploser deux individus visés par trois membres de l’IRA, tue un groupe de gamins qui passait au mauvais endroit au mauvais moment. Les trois assassins n’ont alors d’autre choix que de se faire oublier et de partir au vert, sur la côte ouest irlandaise, dans un petit village reculé et battu par les vents. Là, le frère de la leader du groupe, un homme violent avec femme et enfant, va les cacher en attendant que l’orage passe. Sauf que sa gamine va se lier d’amitié avec un certain Finbar Murphy, un autochtone copain comme cochon avec le chef de la police locale mais aussi tueur à gages professionnel qui aime moyennement les individus qui s’en prennent aux enfants. L’étincelle est là, le feu n’a plus qu’à prendre.
Une histoire de la violence
Bien que dirigé par un réalisateur américain (Robert Lorenz, troisième film dont deux avec Liam Neeson), Saints and Sinners est un pur produit irlandais, écrit par deux jeunes scénaristes et un casting au trois quarts venus de là-bas. A commencer par Neeson lui-même, parfait en vieux mercenaire reconverti en tueur à gages en recherche de rédemption et dont le destin va le mener encore une fois sur le chemin de la violence. Dans le rôle de son commanditaire, on retrouve Colm Meaney, et en chef de la police vieillissant passant son temps à tirer sur des boîtes de conserve avec son vieux copain, Ciaràn Hinds. Un trio de vieux briscards qui donnent d’emblée une légitimité parfaite au film, avec une touche de sang neuf en la présence de Jack Gleeson (qu’on a adoré voir mourir dans Game of Thrones). Que des Irlandais on vous dit ! Et face à eux, une soldat de l’IRA que rien ou presque ne semble pouvoir arrêter, incarnée par Kerry Condon qui jusqu’alors n’avait pas eu l’occasion de prouver ses talents dans un tel rôle. Autour de tous ces protagonistes que le destin va tout logiquement conduire à un inévitable et sanglant affrontement, les paysages sauvages et magnifiques de l’Irlande, véritable personnage central de l’histoire. Une histoire de la violence parfaitement narrée et chorégraphiée qui fait de Saints and Sinners, à défaut d’un grand film, un peu plus qu’un simple actioner lambda. Par les temps qui courent, ça ne se refuse pas.
Image
Absolument parfaite, avec des noirs impressionnants de profondeur et des extérieurs lumineux et éclatants qui lors des plans aériens donnent toute la mesure des paysages à couper le souffle de l’Irlande. Un régal pour l’œil.
Son
Une piste DTS-HD 5.1 très dynamique, aussi bien en Anglais qu’en Français, qui donne du grain à moudre au système d’enceintes lors des scènes d’action (nombreuses !) pour mieux invoquer le silence et créer un relief quasi parfait autour des voix (en vo bien sûr) des personnages.
Interactivité
Un tout petit making of mais qui donne la parole à la plupart des acteurs et faiseurs du film et qui, en moins de dix minutes, nous renseigne sur pas mal de choses. La bande annonce du film lui tient compagnie.
Liste des bonus
Making of (5’24), bande annonce (2’03).