PAIR ET IMPAIR

Pari e dispari – Italie, Etats-Unis – 1978
Support : UHD 4K & Blu-Ray
Genre : Comédie
Réalisateur : Sergio Corbucci
Acteurs : Terence Hill, Bud Spencer, Sal Borghese, Kim McKay, Marisa Laurito, Luciano Catenacci, Ricardo Pizzuti, Giovanni Cianfriglia, Jerry Lester…
Musique : Guido et Maurizio de Angelis
Durée : 115 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Français et Anglais DTS HD Master Audio 2.0
Sous-titres : Français
Editeur : BQHL Éditions
Date de sortie : 27 février 2025
LE PITCH
Johnny doit aider la police de Miami à démanteler un gang d’escrocs aux jeux de hasard. Charlie, son demi-frère, ancien joueur à la retraite, serait un soutien opportun mais il n’est pas décidé. Il va falloir le convaincre de donner un coup de main à Johnny…
Corbucci en Amérique
Sorti en 1978, Pair et impair fut la première collaboration entre la réalisateur Sergio Corbucci et le fameux duo comique composé de Terence Hill et Bud Spencer. Une expérience réussie, qui en amènera d’autres, avec cette comédie familiale au rythme trépidant.
Avec le déclin du western italien à l’aube des années 1970, l’un de ses meilleurs artisans, Sergio Corbucci, en profite pour revenir à ses premiers amours avec la comédie. Ainsi durant cette décennie, l’auteur de Django collaborera surtout avec des acteurs comiques comme Paolo Villagio (Il signor Robinson, mostruosa storia d’amore e d’avventure en 1976), Adriano Celentano (Bluff en 1976) ou encore le duo Nino Manfredi-Ugo Tognazzi (Le pot de vin en 1978) entre autres. Fasciné par l’Amérique, le cinéaste romain n’hésite donc pas lorsque Salvatore Alabiso lui propose la réalisation de Pair et impair à Miami, avec le duo Terence Hill-Bud Spencer. Une rencontre artistique qui accouchera de deux autres succès avec Un drôle de flic en 1980 (avec seulement Hill) et Adieu l’ami, salut le trésor en 1981.
Comme l’explique Vincent Jourdan dans son livre indispensable consacré à Corbucci (Voyage dans le cinéma de Corbucci), le réalisateur profite aussi de cette escapade pour fuir une Italie morose entre un monde du cinéma en crise et une violence politique alors à son comble avec l’assassinat d’Aldo Moro qui aura justement lieu durant le tournage de Pair et impair. Entouré de son équipe habituelle, avec la participation de Mario Amendola et de son frère Bruno Corbucci au scénario et des frères De Angelis à la BO, ainsi que de techniciens majoritairement italiens comme le directeur de la photographie Luigi Kuveiller, Corbucci exorcise donc ses angoisses en réalisant une comédie survitaminée qui est souvent considéré comme l’un des meilleurs films de Terence Hill et Bud Spencer.
Gags à gogo
En ce qui concerne Carlo Pedersoli, alias Bud Spencer, et Mario Girotti, alias Terence Hill, cette réalisation marque leur second tournage à Miami après Deux super-flics un an auparavant. Une destination privilégiée qu’ils retrouveront bien d’autres fois notamment avec Quand faut y aller, faut y aller ou encore Les super-flics de Miami. Pour cette onzième collaboration (sur 17 au total, de Dieu pardonne…moi pas en 1967 à Petit papa baston en 1994), les deux acolytes reprennent leurs personnages habituels et antinomiques, avec le blondin roublard et le costaud au grand cœur, multipliant les scènes de bagarres à base de gifles incroyables jusqu’au final d’anthologie où l’art de la cascade semble au summum. Il faut dire que le duo est accompagné depuis leurs débuts par une troupe d’acteurs-cascadeurs mené par Riccardo Pizzuti qui était en charge des chorégraphies… et qui terminera le tournage de Pair et impair avec deux dents en moins et deux côtes cassées !
L’enquête de Terence Hill sur le milieu des bookmakers de Miami n’est ici qu’un prétexte, le scénario demeurant très libre, et c’est bien par l’accumulation de séquences comiques et de gags que le film prend son envol grâce à un montage « à la hache » d’Eugenio Alabiso et Amedeo Salfa, qui malgré quelques faux-raccords donne un rythme irrésistible à ce film durant pourtant près de deux heures. Et le tout est assaisonné par une mélodie Disco entêtante composée par Guido et Maurizio De Angelis qui soutient à merveille le rythme effréné du long-métrage.
Véritable succès à sa sortie (2M d’entrées en France et 4ème au Box-office italien), le film est également devenu culte en France avec de nombreuses rediffusions sur la chaîne La Cinq, entre le milieu des années 1980 et le début des années 1990. Les éditions BQHL proposent donc un beau moment de nostalgie aux amoureux du duo avec cette sortie ainsi que celles d’autres contributions du duo avec Petit papa baston, Deux super-flics, Pair et impair et Quand faut y aller, faut y aller.
Image
Les anciennes éditions françaises du film, peu qualitatives, vont pouvoir laisser place à un Master Ultra HD impeccable. Les images sont parfaitement claires et contrastée, tout en conservant le grain argentique. La copie s’avère stable et bien définie et profite d’une restauration rigoureuse et respectueuse de la source.
Son
Les deux Master 2.0 présents sur cette édition sont corrects mais maquent de relief et s’avèrent être souvent feutrés. Pour les amoureux du doublage, ils pourront retrouver l’habitué Claude Bertrand pour Bud et Jacques Thébault pour Terence. Seul hic, la version originale présentée ici est l’anglaise et non l’italienne…
Interactivité
Présenté dans un boitier avec fourreau, avec une édition Blu-Ray et une 4K, Pair et impair se dote d’un seul bonus avec le passionné Jean-François Giré, spécialiste du western européen et fan de Bud Spencer ! Il considère le film « encore plus loufoque que les Barboni », revient sur quelques anecdotes de tournage et évoque « un scénario presque improvisé ». Enfin, l’ancien monteur salue le montage d’Alabiso « bien rythmé ».
Liste des bonus
Présentation exclusive du film par l’auteur et réalisateur Jean-François Giré (35’).