NOSFERATU 4K

Etats-Unis – 2024
Support : UHD 4K & Bluray
Genre : Horreur
Réalisateur : Robert Eggers
Acteurs : Bill Skarsgård, Nicholas Hoult, Lily-Rose Depp, Aaron Taylor-Johnson, Emma Corrin, Willem Dafoe, Simon McBurney, Ralph Ineson…
Musique : Robin Carolan
Image : 1.66 16/9
Son : Dolby Atmos Anglais et Allemand, Dolby Digital Plus 7.1 Français, Italien et Espagnol
Sous-titres : Anglais, Français, Allemand, Italien…
Durée : 132 minutes
Editeur : Universal Pictures Home Entertainment
Date de sortie : 7 mai 2025
LE PITCH
Nosferatu est une fable gothique, l’histoire d’une obsession entre une jeune femme tourmentée et le terrifiant vampire qui s’en est épris, avec toute l’horreur qu’elle va répandre dans son sillage.
Image
Capturé sur pellicule avec un ensemble de cameras et d’objectifs modernes et anciens, Nosferatu s’efforce de retrouver les sensations primales d’un cinéma muet. Les couleurs sont constamment désaturées et seuls les intérieurs éclairés à la bougie ou à la torche penchent vers une palette chaleureuse. Tout est sombre, opaque, renfermé, mais définitivement sublimé de finesse et de puissance, comme le souligne admirablement ici l’apport du HDR10 / Dolby Vision, autant dans la profondeur des ombres que dans les multiples et délicates variations de gris et jeux de lumières. Au passage la galette UHD délivre à merveille le grain organique de pellicule, impressionne par l’impériosité de son piqué faisant de cette proposition 4K une superbe démonstration technique.
Son
La version originale profite pleinement d’un Dolby Atmos extrêmement large et généreux, cumulant des basses vrombissantes et angoissantes, avec des montées en puissances constantes des musiques ténébreuses de Robin Carolan et cette sensation d’enveloppement et de plongée progressives dans les ténèbres. Une ambiance qui ne nous lâche pas, mélancolique, terrifiante, portée par la fluidité d’un dispositif intensément dynamique et fluide, frappant autant par ses échos de sabbat nocturnes, que les intérieurs feutrées, les nuits froides trop calmes ou le choc des vagues qui s’écrasent sur un navire en plein voyage vers l’enfer. Tétanisant.
La version française est disposée dans un Dolby Digital Plus 7.1 très proche dans ses intentions et son efficacité.
Interactivité
L’édition 4K de Nosferatu offre, en plus du montage cinéma, un Director’s Cut inédit proposant de manière éparses à peu près trois minutes supplémentaires. Rien de vraiment révolutionnaire, mais quelques menus détails, scènes légèrement rallongés ou dialogues plus précis qui en général explorent plus clairement le mythe vampirique avec une présence plus large du personnage incarné par Willem Dafoe. Une curiosité qui n’empêche pas la présence de trois scènes coupées / étendues en plus jouant là aussi sur quelques phrases ou plans inédits (comme Ellen à la fenêtre lorsque son époux est coincé chez Orlok).
Bien plus conséquent, Universal offre un long documentaire découpé en six chapitres traversant comme il se doit la production du film, insistant sur le lien ancien entre Eggers et le projet, l’héritage emblématique de l’original, puis le travail des acteurs, le nouveau Orlok, l’incroyable travail porté sur les décors et les costumes, jusqu’à la post-production, du montage aux effets spéciaux en passant par la composition de la musique. Tout le monde se pose gracieusement devant la caméra pour répondre aux questions avec entrain, et même si on ne peut échapper à l’enrobage un peu promo, le programme est très intéressant et assez complet.
Pour plus de précision, d’anecdotes et de franc parlé, on ne peut que vous inviter à vous tourner vers l’excellent commentaire audio du réalisateur, libre et précis, abordant de nombreuses questions techniques et esthétiques, la direction d’acteur ou même certains lieux de tournage, comme ce château tchèque qui s’avéra, ô surprise, le même que celui utilisé par Werner Herzog dans… Nosferatu the Vampyre.
Liste des bonus
Version longue (136’), Scènes coupées (6’), Nosferatu : Un chef d’œuvre moderne (40’), Commentaire audio du réalisateur.