LES PILLEURS
Trespass – États-Unis – 1992
Support : Bluray
Genre : Policier, action
Réalisateur : Walter Hill
Acteurs : Bill Paxton, William Sadler, Ice T, Art Evans, Ice Cube…
Musique : Ry Cooder
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais, Français DTS-HD Master Audio 2.0
Sous-titres : Français
Durée : 99 minutes
Éditeur : L’Atelier d’Images
Date de sortie : 3 octobre 2023
LE PITCH
Don et Vince, pompiers dans l’Arkansas, interviennent sur un incendie où un vieil homme, juste avant de se jeter dans les flammes, leur confie une carte au trésor indiquant où se trouve le produit d’un vol effectué dans une église 50 ans plus tôt. Une fois sur place, l’un des deux hommes est témoin d’un meurtre commis par un gang… les deux hommes vont très vite être pourchassés. Un dilemme se pose à eux. Trouver le trésor ou sauver leur peau ?
Ma cheminée va crack-er
Un film mineur dans la filmo de Walter Hill, sorti au mauvais moment (pile poil pendant les émeutes de Los Angeles suite à l’acquittement de policiers qui avaient passé à tabac Rodney King)… et à la mauvaise période (en pleine fêtes de Noël, le 25 décembre pour être plus précis)… explicitant partiellement les raisons de son oubli.
Et pourtant, le film demeure super plaisant à suivre, notamment grâce au scénario impeccable signé par Bob Gale et Robert Zemeckis, la réalisation d’un Walter Hill qui maîtrise à la perfection les codes du polar et du film d’action, et enfin, un casting aux petits oignons où William Sadler domine vraiment. Alors bon, l’influence du Trésor de la Sierra Madre est flagrante, mais le film peut être revu comme une relecture 90’s sans prétention et en beaucoup plus survitaminé puisque c’est l’action et le rythme qui priment ici. On ne perd pas de temps.
Les Pilleurs lance directement son histoire. En cinq minutes top chrono, la trame du scénario est posée et le film peut se consacrer sur ses nombreux personnages. Et on a droit à bon gros casting de trognes : Bill Paxton, William Sadler (vraiment impressionnant ici), Art Evans, Ice Cube et enfin Ice T avec une tête pas possible, cheveux longs permanentés et chapeau de gangster. Le duo Paxton/Sadler, l’un héros honnête, un peu naïf, l’autre héros plus revêche, fonctionne à merveille. Ils se donnent complètement dans leurs rôles respectifs. Au niveau de nos rappeurs 90’s, Ice T affiche une sobriété efficace, il n’en fait pas trop, et c’est assez rare pour le signaler. Par contre, à l’inverse, Ice Cube a tendance à en faire des caisses, au point par moment de sombrer dans la caricature.
Les imparfaits
Les deux camps vont évidemment se confronter, mais il y aura des altercations dans chaque camp via pas mal de petits rebondissements (qui sont assez prévisibles pour certains). Walter Hill arrive à maintenir une certaine tension tout le long du film. C’est bien rythmé, y a quand même un petit ventre mou à l’heure de film car il s’attarde finalement plus sur ces conflits entre les différents personnages que réellement sur l’action. Mais qu’on se rassure, ça canarde sec et les scènes d’action ont pas mal d’impact, à grands coups de gros calibres et autres explosions. La mise en scène de Walter Hill demeure super efficace, avec une ingénieuse utilisation des différents coins de ce lieu unique. Il utilise toujours de très bons angles de caméra, avec pas mal de plans cassés et autres idées très sympathiques. L’ambiance musicale est soignée, mélangeant rap, guitare électrique et même musique atmosphérique que n’aurait pas renié un certain Mike Patton. Après, on peut regretter que le film ne fasse qu’effleurer certains sujets (les impôts, les aides sociales, le racisme) sans jamais les approfondir, mais bon, ce n’est pas le but du film, qui a une mission principale, nous divertir sans trop nous prendre la tête.
Même si Les Pilleurs reste un film mineur dans la carrière de Walter Hill, il n’en demeure pas moins super efficace malgré quelques baisses de régimes, ce qui fait qu’il est loin d’être parfait, mais en tant que divertissement aux scènes d’action percutantes et au casting, il fait le job.
Image
L’Atelier d’Images a utilisé le master de chez Shout Factory, le seul qui existe, sans vraiment faire honneur au support, On ne peut qu’y déplorer un certain abus dans l’utilisation d’un logiciel de DNR. Il manque le grain qui fait le charme de la pellicule 35mn. L’image demeure très propre, la copie affiche tout de même de très belles couleurs.
Son
Au niveau du son en revanche, in n’y a rien à redire. Si la VF est moins punchy et plus faiblarde, la VO affiche une très bonne dynamique, le mixage audio est vraiment cristallin.
Interactivité
L’Atelier d’Images reprend dans son intégralité les suppléments de l’édition de Shout Factory. À savoir des entretiens en HD datant de 2017 de William Sadler, Bob Gale, Neil Canton, où chacun y va de ses petits souvenirs de tournages, plus un très court making-of d’époque et une toute petite poignée de scènes coupées.
Liste des bonus
« Or et illusion », entretien avec William Sadler (12’), « Les Grands perdants », entretien avec le coscénariste Bob Gale (13’), Entrée interdite, entretien avec Neil Canton (13’), making-of d’époque (4’), scènes coupées (4’), bande-annonce (2’).