LES ENQUÊTES DU DÉPARTEMENT V : L’EFFET PAPILLON
Marco effekten – Danemark, Allemagne, République tchèque – 2021
Genre : Policier
Réalisateur : Martin Zandvliet
Acteurs : Ulrich Thomsen, Zaki Youssef, Sofie Torp, Anders Matthesen, Lobus Olàh
Musique : Sune Martin
Durée : 125 minutes
Image : 2.35 16/9
Son : Danois et français DTS HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Éditeur : Wild Side Vidéo
Date de sortie : 01 juin 2022
LE PITCH
Lorsque Marco, un garçon de 14 ans sans domicile, est arrêté à la frontière danoise pour possession du passeport d’un homme disparu, l’inspecteur Carl Mørck et son équipe du Département V sont chargés de l’affaire. En parallèle, une autre enquête révèle que l’homme sur le passeport a été accusé de pédophilie peu avant sa disparition et son dossier a été classé exceptionnellement rapidement… Mais Marco, silencieux et traumatisé, refuse de leur parler et ne tardera pas à fuir ceux qui ont l’intention de le tuer à cause de ce qu’il sait.
Derrière les apparences
Les Enquêtes du Département V se dote finalement d’un cinquième opus cinéma… Mais avec une toute nouvelle équipe devant et derrière la caméra. L’esprit retors, noirs et sans fard des romans de Jussi Adler-Olsen, lui, est toujours bien là.
Reprenant d’une certaine façon le flambeau des adaptations nord européennes de Millenium, la saga des Enquêtes du Département V avec ce mélange de polar implacable, d’humour à froid et d’intrigues politiques bien souvent incrustées dans l’histoire du Danemark, a effectivement connu une belle réputation. Une réussite imputable certes à un vrai respect des romans originaux mais aussi à une atmosphère opaque, voir assez léchée dans les deux premiers opus (en particulier) portée par un excellent duo formé par les charismatiques Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares dans les rôles titres. Un duo qui a malheureusement tiré sa révérence après le précédent et assez réussi Dossier 64. Il restait cependant (pour le moment) encore trois livres à adapter et voici donc trois ans plus tard L’Effet papillon, cinquième long métrage où Ulrich Thomsen et Zaki Youssef ont la lourde tâche de s’imposer. Pas si aisé surtout quand le second se voit souvent relégué au poste de simple acolyte, préférant les petits regards entendus, les silences dans l’ombre, aux anecdotes décalées et aux petites marques d’humour. Ulrich Thomsen lui, encore plus marqué physiquement que Nikola Lie Kaas, se révèle presque plus proche du Carl Mørck littéraire, passant en outre son temps à grommeler, à traîner la patte et à défier la hiérarchie.
Une sale affaire
Un casting qui reste de qualité mais où la complicité est moins évidente, plus à distance, se mettant plus que jamais au service de l’histoire proprement dite. Une affaire une nouvelle fois assez passionnante où la fuite d’un jeune Rom, poursuivi par quelques mafieux tentant de le faire taire, va entraîner une réaction en chaîne, faire rouvrir une triste affaire de pédophilie dont les répercussions vont éclairer les malversations d’une société censée aider les populations africaines. Derrières la trame sinueuse mais toujours aussi claire et maîtrisée, se dessine forcément une radioscopie toujours aussi pertinente et frappante de la société danoise et occidentale par extension. Un pavé de lus de six cents pages habilement contenu dans un thriller de deux heures où malgré quelques efforts portés sur les traumas et l’asociabilité de Carl Mørck, les détectives sont souvent sacrifiés sur l’autel de l’efficacité. On est cependant loin des premières ambitions plus graphiques de Mikkel Nørgaard et de son chef opérateur, le nouveau venu Martin Zandvliet qui avait signé un intense Les Oubliés, optant plutôt pour une réalisation à vif, caméra portée et lumière crue et urbaine. De quoi certainement accentuer encore un peu plus l’aspect téléfilms de luxe que peut parfois avoir la saga des Enquêtes du Département V.
Image
Comme pour les films précédents, la copie HD de L’Effet papillon est irréprochable sur tous les points. Une définition lumineuse, des teintes contrastées, un rendu détaillé et des noirs profonds viennent souligner une production de qualité et une compression sans aucune faiblesse.
Son
Comme pour les films précédents, la copie HD de L’Effet papillon est irréprochable sur tous les points. Une définition lumineuse, des teintes contrastées, un rendu détaillé et des noirs profonds viennent souligner une production de qualité et une compression sans aucune faiblesse.
Liste des bonus
Bande annonce.