LES BAD GUYS
The Bad Guys – États-Unis – 2022
Support : Bluray
Genre : Animation
Réalisateur : Pierre Perifel
Acteurs : Sam Rockwell, Marc Maron, Awkwafina, Craig Robinson
Musique : Daniel Pamberton
Durée : 100 min
Image : 2.39 16/9
Son : Dolby Atmos Anglais, Dolby Audio 7.1 Français, Néerlandais…
Sous-titres : Français, Neerlandais…
Éditeur : Universal
Date de sortie : 17 août 2022
LE PITCH
Une bande d’animaux, redoutables criminels de haut vol, sont sur le point de commettre leur méfait le plus éclatant : devenir des citoyens respectables.
Dreamworks l’insolente
Les Bad Guys font enfin leur entrée au cinéma ! Enfin ? Tout dépend dans quel pays vous vous trouvez car pour nous pauvres petits francophones, il a fallu attendre la sortie de ce film pour faire leur connaissance.
Les Bad Guys en question sont une bande de voleurs aussi improbables qu’irrésistibles sortis de l’imagination de Aaron Blabey. Se rêvant acteur, cet australien a sévi pendant une douzaine d’années au pays de Kangourou Jack sur diverses séries TV avant d’en arrêter les frais faute de renommée. Bien lui en a pris car ses crayonnés d’époque se sont transformés en livres jeunesse dont ces fameux Bad Guys qui l’ont rendu riche, très riche. Créés en 2015, ces BD se sont vendues à près de 16 millions d’exemplaires à travers le monde. De quoi donner le tournis à cette bande d’Ocean’s 11 à la sauce Zootopie. Georges Clooney, Brad Pitt et Matt Damon se sont fait piquer la place par un loup, un requin, serpent, araignée et piranha. Une belle bande de frappadingues avec le swing dans la peau. Forcément l’adaptation cinoche devait suivre et le sujet rentre parfaitement dans la ligne de mire du studio de Jeffrey Katzenberg.
Tarantiloup
C’est d’ailleurs à un enfant de la maison que le projet est confié. La loyauté paie car après une quinzaine d’années à bosser chez Dreamworks, le studio confie au frenchy Pierre Perifel son premier film en tant que réalisateur. Formé à la mondialement réputée école Gobelins de Paris, le lyonnais s’est rapidement fait débaucher par le studio américain dans lequel il a gravi les échelons uns à uns en collaborant à la saga des Kung-Fu Panda, Shrek 4 et Les Cinq Légendes. Et le bonhomme s’en sort bien. Dynamique et fluide, son film rend justice à ses personnages. Il faut dire que ceux-ci ont du background. Perifel les introduit façon chapitre et s’inspire allègrement de l’univers de Tarantino en parsemant son film de références au metteur en scène culte. Son intro est tout simplement un hommage à Pulp Fiction où Loup et Serpent dissertent sur la vie dans un restaurant avant de mener à bien leurs méfaits. Mais ce n’est pas le seule cité. Les films de braquage sont passés à la moulinette, des déguisements à la Mission : impossible, aux courses-poursuites à la Bullitt, le tout se déroule dans un style rétro bienvenu. Le style, parlons-en justement. Il se démarque des productions lambda en s’approchant allégrement de celui de la BD rappelant fortement le travail effectué sur le Spiderman : New génération avec cette influence du crayonné du plus bel effet. Le métrage a malheureusement tendance à perdre de sa pêche dans une seconde partie plus convenue rappelant surtout à quel public il est destiné. On a beau sortir des sentiers battus, il y a tout de même un cahier des charges à remplir et des valeurs à rappeler. Il est toujours de bon ton de rappeler le bien-fondé de l’amitié et de la loyauté comme piqûre de rappel.
Et, oh surprise, on jouera l’étonné en découvrant derrière les façades de ces irréductibles Bad Guys, que tout est vitrine et que chacun a le droit à une seconde chance.
Image
Comment en aurait pu t’il être autrement ? L’image est impeccable, les couleurs sont pimpantes et le piqué aux petits oignons. L’image se démarque par son parti pris esthétique avec une animation parfois proche du crayonné et du style bande dessinée. Le tout dans un scope faisant oublier le côté animation. Au top !
Son
Au choix : Sam Rockwell en VO ou Pierre Niney en VF. Les deux font largement l’affaire avec une piste originale plus spacieuse en Dolby Atmos. Mais pas d’inquiétude, la piste française en DD met le paquet sur le son avec des basses bien présentes dans les scènes d’action.
Interactivité
Rien que du conventionnel comme souvent dans les films destinés aux Kids. Un court métrage est là pour prolonger l’aventure des Bad Guys ainsi que les scènes coupées ou alternatives. Un focus sur les acteurs et un autre sur le film sont de convenance avant d’attaquer les activités ludiques avec un cours sur les storyboards et de dessin pour recréer les personnages comme des pros. Parfait pour occuper les enfants pendant les vacances.
Liste des bonus
Commentaire audio de Pierre Perifel, Damon Ross, Nelson Yokota, JP Sans et Luc Desmarchelier, Court métrage inédit : « Le Rubis Maraschino » (4)’, 5 scènes coupées ou alternatives (11’), « La conception des Bad Guys » (7’), Le choix des acteurs (6’), Place au spectacle : lecture à distance (6’), Atelier glaces – Recettes de glaces à l’eau (3’), Atelier glaces – Décore glaces à l’eau, (3’), Dessiner – Créer un storyboard (4’), Dessiner – Dessiner les personnages (11’).