LE SECRET DE LA CITÉ PERDUE
The Lost City – États-Unis – 2022
Support : UHD 4K & Bluray
Genre : Aventure
Réalisateur : Aaron Nee, Adam Nee
Acteurs : Sandra Bullock, Channing Tatum, Daniel Radcliffe, Da’Vine Joy Randolph, Brad Pitt
Musique : Pinar Toprak
Durée : 112 minutes
Image : 1.78 16/9
Son : Dolby Atmos et Dolby TrueHD 7.1 Anglais et Français, Dolby Digital 5.1 français, italien, espagnol…
Sous-titres : Français, anglais, italien, espagnol…
Éditeur : Paramount
Date de sortie : 31 août 2022
LE PITCH
Loretta Sage, romancière brillante mais solitaire, est connue pour ses livres mêlant romance et aventures dans des décors exotiques. Alan, mannequin, a pour sa part passé la plus grande partie de sa carrière à incarner Dash, le héros à la plastique avantageuse figurant sur les couvertures des livres de Loretta. Alors qu’elle est en pleine promotion de son nouveau roman en compagnie d’Alan, Loretta se retrouve kidnappée par un milliardaire excentrique qui est persuadé qu’elle pourra l’aider à retrouver le trésor d’une cité perdue évoquée dans son dernier ouvrage. Déterminé à prouver qu’il peut être dans la vraie vie à la hauteur du héros qu’il incarne dans les livres, Alan se lance à la rescousse de la romancière.
A la recherche du temps perdu
Spécialistes de la comédie, romantique ou non, mais assurément à l’américaine, Sandra Bullock et Channing Tatum redécouvrent le grand souffle de l’aventure sentimentale. Entre gros gags, combinaisons à paillettes et épanchements amoureux, le trésor se fait cruellement attendre.
Vieux dossier oublié dans les étagères poussiéreuses du studio, The Lost City aura finalement connu sa petite résurrection grâce à la carte blanche offerte à l’actrice Sandra Bullock (qui l’avait déjà refusé à plusieurs occasions), qui s’empressa d’engager de nouveaux scénaristes, le duo de réalisateur et de convier la copine coproductrice Liza Chasin (Baby Driver, Bridget Jones… Cats !) à la fête. C’est elle aussi qui a validé son partenaire, Tatum donc, retrouvant plus ou moins le rôle de benêt sensible, et bien plus héroïque et valeureux qu’il n’y parait, dans le rôle du bellâtre qui sert de coverboy aux romans de l’héroïne. Elle, romancière et veuve, ex-historienne enfermée dans sa saga à l’eau de rose, qui bien entendu va peu à peu se ré-ouvrir à ses côtés, et dans ses bras musculeux, à la vie et au souffle du romanesques. Déjà vu ? Impossible de ne pas penser constamment ici au A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis, divertissement débridé et d’autant plus irrésistible que l’alchimie entre Michael Douglas et Kathleen Turner fonctionnait à la perfection.
Trek à talons
Dans Le Secret de la cité perdue malheureusement, pas une once de petits frissons entre les deux acteurs, tous deux biens occupés à rejouer inlassablement leurs personnages coutumiers dans des situations égrenées mollement et ayant tendance, comme trop souvent dans les comédies US récentes, à s’étirer bien au-delà du raisonnable. Véhicule pachydermique entièrement dévoué aux deux stars, leur assurant une prestation sans une once de prise de risque, le spectacle fait qui plus est l’erreur de se présenter comme une grosse comédie dans un décorum de film d’aventure. L’inverse de A La poursuite du diamant vert donc, induisant forcément une réalisation trop plate, sans amplitude voire un soupçon de spectaculaire. La quête à la Indiana Jones est bazardée sans ménagement (trois décors à peine utilisés et c’est fini) tandis que Daniel Radclife tente vainement de faire exister son méchant de James Bond foireux à côté d’une insupportable sous-intrigue sur une attachée de presse (Da’Vine Joy Randolph) dont tout le monde se fout. Dans ce divertissement à l’encéphalogramme plat, l’apparition en guest de luxe, quasiment un second rôle, de Brad Pitt détonne d’autant plus. Avec son look de vieux baroudeur, son gringue de connaisseur, ses performances d’aventurier et ses capacités de combattants mano-à-mano totalement improbables, son Jack Trainer évoque un temps et avec bonheur, une vieille tradition de héros du grand écran dans un détournement absurde mais chaleureux du genre. Facile certes, mais tellement plus amusant que toutes les nunucheries et les flottements qui l’entourent.
Image
Rutilante et colorée la copie 4K du Secret de la cité perdue s’impose forcément dans les hauts standards du support pour des productions de dernières bourres. Le Dolby Vision est utilisé avec générosité venant fouiller plus encore les contrastes et les matières vues en salle, assurant une profondeur et des textures particulièrement appréciables. Tout est à l’avenant, définition, finesse des noirs et des contours, gradation naturelle des couleurs…
Son
Même si le film n’est pas forcément aussi spectaculaire qu’on aurait pu l’espérer, le Dolby Atmos de la version originale lui redonne souvent un bon coup de peps, voir même des contours d’authentique blockbuster d’aventure. L’ouverture des canaux est totale délivrant une performance extrêmement dynamique, bondissante et immersive. Tout y est clair et bien équilibré, à l’instar de la piste doublée française, qui elle cependant doit se contenter d’un Dolby Digital 5.1 de DVD.
Interactivité
On n’y coupera pas, le défilé de bonus annoncés consiste en une très classique sélection de featurettes hollywoodiennes : le casting, les décors, les costumes, quelques scènes marquantes… Tandis que le bêtisier et les scènes coupées viennent conforter la sensation constante de scènes « humoristique » improvisées. Bien entendu tout le monde a adoré l’expérience, Channing et Sandra sont copains comme cochons et le résultat est absolument génial.
Liste des bonus
« Duo Dynamique » (5’), « Repérage des décors » (7’), « Sauvetage dans la jungle » (6’), « La Combi » (4’), « Charcuterie » (3’), « Les méchants » (5’), « La construction de la Cité perdue » (7’), Scènes coupées (9’), Bêtisier (5’).