LE MONSTRE QUI VIENT DE L’ESPACE
The Incredible Melting Man – États-Unis – 1977
Support : Bluray & DVD
Genre : Horreur
Réalisateur : William Sachs
Acteurs : Alex Rebar, Burr DeBenning, Myron Healey, Michael Alldredge, Ann Sweeny…
Musique : Arlon Ober
Durée : 86 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais et Français DTS HD Master Audio 2.0 mono
Éditeur : Sidonis Calysta
Date de sortie : 18 août 2023
LE PITCH
De retour des confins du système solaire où il a été exposé aux radiations des anneaux de Saturne, l’astronaute Steve West est le seul survivant d’une mission spatiale historique. Gravement blessé, il découvre qu’il se détériore progressivement sur le plan physique, processus que seul le cannibalisme peut freiner. Après qu’il se soit échappé de l’hôpital, il multiplie les victimes, taraudé par un inextinguible appétit de chair humaine. Son ami Ted Nelson se lance sur ses traces…
Ainsi, fond, fond, fond
Qui se souvient de William Sachs ? Assurément pas grand monde. Pourtant entre deux nanars et quelques projets loufoques pour la Cannon, le réalisateur va tout de même réussir à signer Le Monstre qui vient de l’espace. Un film d’horreur matiné de SF à deux francs six sous dont le pitch improbable aux conséquences craspec à souhait, va lui assurer un petit côté culte dont Sidonis Calysta nous fait profiter aujourd’hui dans une copie resplendissante.
Et comme rien n’est bien souvent dû au hasard, il faut effectivement prendre le temps de lire entre les lignes de ce gros rouge qui tâche pour y repérer le nom de Rick Baker, véritable magicien des maquillages et autres prothèses à l’ancienne. Un artisan de l’horreur qui va laisser son nom aux génériques du Loup-Garou de Londres (peut être sa plus grande création), Vidéodrome ou encore Star Wars. Ici, avec cette histoire d’« incroyable homme qui fond » il va évidemment trouver matière à exprimer tout son talent. On a donc droit à une créature proche des zombies de Romero et qui fond ou tombe en morceau au fur et à mesure de ses lentes mais sanglantes pérégrinations. Jusqu’à un final (plutôt marrant) qui laissera sûrement son empreinte dans l’esprit de James Michael Muro pour son Street Trash.
Moteur ! Coupez !
Mais aussi étonnant que cela paraisse, Rick Baker n’est pas le seul atout du film. Car bien que tombé dans l’oubli, Sachs se montre assez créatif pour raconter son histoire. Notamment dans son montage, plutôt alerte, qui alterne les scènes de dialogues (sans intérêt) et les rencontres du monstre avec ses malheureuses victimes. Pas manchot et bouillonnant d’idées, le réalisateur nous sort la classique caméra subjective mais aussi un split screen bienvenu et un ralenti du plus bel effet alors qu’une infirmière traverse une porte vitrée. Pas de quoi sauter au plafond mais plutôt efficace pour raconter son histoire. Tant mieux d’ailleurs, car côté script c’est le désert. Le pitch n’étant évidemment qu’un prétexte fallacieux pour nous servir notre quota de gore. Comme celui de la paire de seins du cahier des charges de l’époque. Ca cachetonne donc à tout va et peu importe tant que les acteurs et les spectateurs y trouvent leur compte. On dira ce qu’on voudra mais, à l’époque, on se prenait quand même moins la tête.
Image
Franchement superbe ! Les couleurs sont éclatantes, notamment dans les scènes en extérieur. Et le travail de Rick Baker sur la créature n’a assurément jamais profité d’autant de détails.
Son
Une piste mono d’origine joliment restaurée qui fait bien le travail. On la préfèrera à la piste française, comme souvent moins chaude et plus mécanique.
Liste des bonus
Bandes-annonces.