LE CALENDRIER
Belgique – 2021
Support : Bluray
Genre : Horreur
Réalisateur : Patrick Ridremont
Acteurs : Eugénie Derouand, Honorine Magnier, Clément Olivieri, Janis Abrikh…
Musique : Thomas Couzinier et Frédéric Cooshmanian
Durée : 104 minutes
Image : 2.40 16/9
Son : Français DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0
Sous-titres : Français
Éditeur : Universal Pictures France
Date de sortie : 24 mars 2022
LE PITCH
Un accident de voiture a fait d’Eva une paraplégique. Depuis, elle vit une existence morose et solitaire dans sa maison de campagne. Pour son anniversaire, une amie lui offre un calendrier de l’avent rempli d’étranges symboles et injonctions. Alors qu’elle ouvre de jour en jour ses petites fenêtres, elle voit progressivement sa vie plonger dans l’horreur.
L’Avent Tuera
En matière d’objets tueurs, on peut dire que le cinéma d’horreur nous aura à peu près tout fait. Alors après la voiture, la tondeuse, le pneu, le yaourt et même la moussaka (géante parce que sinon ce n’est pas drôle) voici le calendrier de l’avent tueur. Une curiosité venue du plat pays où le méchant objet ne s’en prend pas qu’à notre tour de taille mais s’attaque en plus aux handicapés. Quelle époque !
A l’origine de cette drôle d’idée, le réalisateur et scénariste Patrick Ridremont (qu’on a tous et toujours le droit de détester vu qu’il a partagé trois ans de sa vie avec Virginie Efira). Un drôle de paroissien déjà responsable d’un premier film sorti en 2012 (avec notamment François Berléand) mais aussi très présent à la télévision belge sous différentes casquettes. Cette fois, devant sa caméra, la jeune Eugénie Derouand (vue aussi dans la très bonne première saison de Paris Police 1900) dans le rôle d’une jeune handicapée traumatisée par un accident de la route qui va en baver (et pas qu’à cause du chocolat). Dès l’ouverture de la première fenêtre du calendrier, dont une instruction indique qu’elle doit manger tout ce qu’elles révèlent, une créature en sommeil, quelque part, se réveille et attend son heure. Bref, ça va charcler.
La Femme chocolat
Et c’est bien là tout l’intérêt du film, rythmé de façon plutôt habile entre l’apparition d’un nouveau personnage dans l’intimité de la jeune héroïne et son éradication systématique par un calendrier qui protège (de manière un peu excessive convenons-en) sa nouvelle propriétaire. En ligne de mire, la case 24 donc, et sa promesse d’une paire de jambe valide retrouvée. Avant cela, pas mal de petites sucreries à avaler aux conséquences de plus en plus désastreuses et fatales pour qui s’approche un peu trop près du fauteuil de la belle et quelques petites révélations d’usage donnant un petit peu plus de liant à l’ensemble. Formellement, Ridremont n’est évidemment pas le nouveau Carpenter et son entreprise se contente de cocher les cases sans jamais tenter la moindre originalité formelle (avec toutefois une belle photo bien sombre). On oscille donc au sein du tout-venant habituel, inévitables jumpscares à l’appui, aux alentours d’un petit Bustillo/Maury des familles qui n’essaierait jamais de surprendre et se fait même rattraper malheureusement sur le fil par une direction d’acteurs pas toujours très heureuse (les scènes avec le papa et la méchante belle-mère).
Au final, Le Calendrier est donc un film d’horreur comme il en existe des centaines : pas désagréable, plutôt rigolo même, mais oublié dès le lendemain. Une petite sucrerie sans conséquence quoi.
Image
Le film profite de son format numérique de base ce qui lui permet d’asséner de magnifiques noirs à la beauté profonde et impénétrable. De beaux contrastes aussi sur certaines scènes entre ombres et lumières.
Son
Un DTS-HD 5.1 de bonnes tenues, dont un des principaux objectifs est évidemment de faire sursauter le spectateur. Et ça marche ! Le résultat fait preuve d’une belle énergie savamment répartie sur les enceintes de l’installation et nous plonge au cœur du cauchemar chocolaté. Miam !
Liste des bonus
Aucun.