LA NUIT DE LA COMÈTE
Night of the Comet – Etats-Unis – 1984
Support : Bluray & DVD
Genre : Fantastique
Réalisateur : Thom Eberhardt
Acteurs : Robert Beltran, Catherine Mary Stewart, Kelli Maroney, Sharon Farrell, Mary Woronov, Geoffrey Lewis…
Musique : David Campbell
Durée : 95 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais et Français DTS HD Master Audio 2.0
Sous-titres : Français
Editeur : Rimini Editions
Date de sortie : 29 février 2024
LE PITCH
À la suite du passage d’une comète, l’Humanité est en grande partie décimée. Regina et sa jeune sœur Samantha font partie des rares survivants. Elles trouvent refuge dans le studio d’une radio locale, qui continue d’émettre. Elles y rencontrent un autre survivant, Hector. Dans un monde désormais sans règles, les deux sœurs décident d’aller refaire leur garde-robe dans les centres commerciaux. Mais certains survivants, en partie irradiés, ont été transformés en zombies.
Teenage Mutant Horror Comet Zombies
La collection Angoisses initiée par Rimini n’en finit pas de nous surprendre au gré des sorties. Vivier de découverte du cinéma bis d’ici et d’ailleurs, l’éditeur nous fait revivre les belles heures des vidéoclubs d’antan en remettant en avant des films oubliés de longue date où seuls quelques plans persistent dans nos mémoires impressives.
Pour fêter gaiement le quarantième anniversaire de La nuit de la Comète, l’éditeur Rimini offre un beau Digipack au film de Thom Eberhardt. Petite production estampillée années 80, il a la chance de tomber au bon moment. Depuis Mad Max, l’ambiance est restée à la mode post-apocalyptique et la série des morts vivants de Romero a laissé des traces. Novice en la matière, l’aspirant scénariste réalisateur passe le tout au shaker en y laissant une bonne dose d’inspiration bon enfant. Sorti aujourd’hui, le film n’aurait aucune chance de trouver un créneau de sortie au cinéma et seule une plateforme de streaming se pencherait sur son cas pour alimenter son fond de catalogue sans y laisser une once de publicité. Pourtant, à son époque, le film sans être un carton, remplit suffisamment les caisses pour laisser un souvenir heureux aux producteurs de l’indépendant Atlantic Entertainment en multipliant par vingt leur investissement de départ de sept cent mille dollars.
Zombicide
Thom Eberhart a sacrément galéré pour vendre son scénario. Intitulé initialement Teenage Mutant Horror Comet Zombies, l’histoire de cette queue de comète transformant la majeure partie de l’humanité en morts-vivants s’est vue claquer de nombreuses portes à son nez. Il faut dire que son titre laisse présager davantage une adaptation live de comic-book qu’un énième film d’horreur. Plus d’action, plus de sexe, plus d’humour étaient les motifs de ces refus. Qu’à cela ne tienne, Eberhart tient bon et veut s’amuser. L’histoire vaut ce qu’elle vaut, et avec son budget imparti, ile spectateur ne doit pas s’attendre à une pluie de gore accompagnée d’une horde de zombie. En mode Walking Dead, les humains font finalement plus de rencontres avec leurs congénères qu’à l’époque où ils avaient les yeux constamment rivés sur les écrans, le danger vient davantage des rescapés de la catastrophe. C’est ce que vont découvrir les deux héroïnes du film. Mais avant cela, les belles vont prendre du bon temps ; car où aller quand le monde part en couilles et que l’on veut se détendre ? Au centre commercial, pardi ! Encore une fois, merci Monsieur Romero. Là où son prédécesseur taclait avec cynisme la société de consommation, Eberhart se moque gentiment des teen-movies fleurissant sur les écrans. Malgré son budget serré, le débutant s’en sort avec les honneurs, il sait combiner ses cadrages pour donner cette sensation de ville déserte (même si nos yeux avisés détectent par moment la vie hors cadre) alimentée par une photo bien tenue avec ses codes couleurs propres à chaque groupe de protagonistes. On aurait aimé voir La nuit de la comète aller plus loin dans sa conception, à flirter avec plusieurs genres, il peine à embarquer vraiment.
Si son film ne brille pas par son originalité et ne raconte au final pas grand-chose, la nostalgie prend le dessus sur la raison, mais comme la comète du film, le réalisateur ne fera que passer.
Image
La copie gagne largement sur la palette des couleurs grâce au nouveau master HD. La texture argentique de ce film à petit budget tient bien la route. Le piquet est stable sans être trop propre avec des gros plans plutôt convaincants point de vue définition.
Son
Même si le doublage est bien sympa, il faut choisir la piste originale pour obtenir du volume. La musique et les ambiances y prennent beaucoup plus d’ampleur pour un équilibre auditif agréable et convaincant.
Interactivité
Si on regrette de ne trouver aucun bonus vidéo ici, l’édition doté du joli digipack et fourreau cartonné habituel, propose bien entendu l’incontournable livret signé Marc Toullec, soit un texte making of toujours aussi carré.
Liste des bonus
Le livret « Deux sœurs et la fin du monde » rédigé par Marc Toullec (24 pages).