LA BAIE DU SILENCE
The Bay of Silence – Royaume-Uni – 2020
Genre : Thriller
Réalisateur : Paula van der Oest
Acteurs : Claes Bang, Olga Kurylenko, Brian Cox, Assaad Bouab, Alice Krige, Caroline Goodall…
Musique : John Swihart
Durée : 93 minutes
Image : 2.35 16/9
Son : Anglais et français DTS HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Éditeur : Metropolitan
Date de sortie : 07 avril 2022
LE PITCH
Will découvre que sa femme Rosalind et leurs trois enfants ont soudainement disparus. Il part en Europe à leur recherche. Il les retrouve finalement dans un village reculé du nord de la France, mais découvre que leur plus jeune fils est mort. Sans savoir sur qui il peut compter et découvrant qu’il ne connait peut-être pas celle qui partage sa vie depuis tant d’années, Will va tenter de percer le mystère de cette disparition et de la mort de son fils, quel qu’en soit le prix.
Jardins secrets
Produit en 2020 mais sorti chez nous que deux ans plus tard et uniquement en vidéo, le thriller british La Baie du silence n’a que peu de chance de faire quelques bruits, trop timide, trop improbable, trop basique. Pourtant voilà une affaire qui ne démarrait pas si mal.
Dire que la présence d’Olga Kurylenko au générique joue beaucoup sur le petit attrait que peut provoquer La Baie du silence n’a rien de vraiment étonnant. Découverte de Quantum of solace puis recroisée sur quelques productions pas toujours des plus mémorables, il faut avouer qu’elle réussit bien souvent à tirer son épingle du jeu, autant par ses charmes naturels que par sa manifeste volonté de pousser au-delà de son joli minois. Dans cette logique, le rôle de Rosalind, épouse et mère tout en sourire qui s’effondre du jour au lendemain et s’enfonce dans les délires de la schizophrénie, est forcément attirant pour une actrice de cette trempe. C’est d’ailleurs le meilleur argument du film autant par sa prestation que par l’aspect central d’un personnage tour à tour solaire, inquiétant, dramatique et touchant. Un portrait de femme assez troublant, victime totale mais jamais victimisée, qui d’ailleurs offre une première partie plutôt efficace, à ce thriller adapté du roman éponyme de Lisa St Aubin de Teràn, laissant planer un vrai mystère sur les causes de ces désordres et laissant poindre une profonde noirceur.
Dans le petit bain
La découverte choquante du corps du bébé, l’autre plus tardive de photos sordides d’une adolescente violée, restent malheureusement des cas isolés dans le scénario rédigé par Caroline Goodall, actrice solide vu dans Hook, La Liste de Schindler ou Cliffhanger, qui s’essaye justement pour la première fois à l’écriture et à la production. Car très vite les différentes pistes se mettent à patauger, certains personnages sortent de nul part ou presque (le français Assaad Bouab est pas loin du caméo alors que..) ou se perdent dans des comportements incompréhensibles et peu crédibles. Principalement le mari, joué par Claes Bang (Dracula pour Steven Moffat et Mark Gatiss) qui s’avère d’une mollesse presque impassible, effacé, alors qu’il doit réussir à tenir tête à l’imposant Brian Cox en paternel charismatique, envahissant et écrasant. Déséquilibré, le film l’est constamment et noie sa ligne principale sous un flot de fausses pistes, de twist prévisibles ou peu pertinents jusqu’à un climax bazardé comme un petit téléfilm du samedi après-midi. Réalisatrice bien installée au pays et déjà plusieurs fois primée, Paula van der Oest nous délivre au passage une réalisation qui manque d’intensité, de viscéralité, restant trop sagement à distance des émotions et de la cruauté profonde des évènements décrits. Il y avait ici réellement matière à signé un thriller ambigu, malsain et pourquoi pas hitchcockien. On en est très loin.
Image
Tournage intégralement numérique oblige, la qualité du Bluray est assez prévisible avec des couleurs vives et bien présentes, des noirs bien profonds et des contrastes appuyés. La définition n’est pas en reste avec un piqué bien marqué et une compression quasiment invisible. Propre et sans bavure.
Son
Que ce soit la piste originale ou son homologue français, les DTS HD Master Audio 5.1 accompagnent avec une certaine sobriété un thriller de toute façon volontairement calme et étouffé. Quelques effets d’ambiances viennent donner un peu de corps à l’ensemble, mais l’essentiel se joue sur la restitution nette des dialogues.
Liste des bonus
Bandes annonces.