KANDAHAR
États-Unis – 2023
Support : Bluray
Genre : Action
Réalisateur : Ric Roman Waugh
Acteurs : Gerard Butler, Tom Rhys Harries, Travis Fimmel, Navid Negahban, Farhad Bagheri, Hakeem Jomah…
Musique : David Buckley
Image : 2.39 16/9
Son : Anglais et français DTS HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Durée : 120 minutes
Éditeur : Metropolitan
Date de sortie : 1er septembre 2023
LE PITCH
Tom Harris est un agent secret de la CIA infiltré au Moyen-Orient. Une fuite des renseignements révèle son identité alors qu’il est en mission. Coincés au cœur d’un territoire hostile, Harris et son interprète afghan Kahil doivent se frayer un chemin hors du désert jusqu’à Kandahar, leur point d’exfiltration, tout en échappant aux forces spéciales d’élite qui les pourchassent. La course contre la montre commence.
Sans couverture
A peine fini de sauver l’équipage de son Boeing paumé sur une île mal famée et de retrouver sa fille dans Mayday, Gerar Butler se fait agent secret traqué en Afghanistan, s’efforçant difficilement de rentrer dans son beau pays… pour retrouver sa fille.
Proposé en avant-première il y a quelques mois sur Amazon Prime, le nouvel opus des aventures de notre Steven Seagal des temps modernes s’apparente forcément à un nouveau produit bien calibré pour les amateurs de DTV vite consommables et de spectacles musclé sobres, efficaces et vite oubliés. Increvable Butler nous rejoint donc le coup du vieux baroudeur, ici agent de la CIA en infiltration au Moyen Orient, ayant déjà perdu son mariage et manquant de perdre l’amour de sa fille s’il ne rentre pas à temps comme il l’avait promis, piur son anniversaire. Quelques regards sur la photo de la jolie adolescente, une petite larme versée sur l’alliance toujours au doigt, c’est qu’il y a un petit coeur qui bat derrière ce torse velu. L’acteur semble toujours aussi convaincu par ses personnages, leur apportant un semblant d’humanité plutôt rare, mais le cliché ce pose-là. Le problème de Kandahar c’est que le réalisateur Ric Roman Waugh, dont c’est ici la troisième collaboration avec l’acteur après La Chute du président et Greenland, affadit tout ce qu’il entreprend. Les séquences émotions donc, mais aussi les quelques rares vraies scènes d’action du film, souvent perdues dans un désert générique ou une ville arabe quelconque, manquant de relief, de rythme et de lisibilité. Pas besoin d’une séquence nocturne incompréhensible pour voir les excès de la steadycam, du montage cut et de faux effets propres à une mauvaise série tv.
Sans filet
Difficile alors de s’emballer pour cette course poursuite inlassable aux frontières entre l’Afghanistan et l’Iran, pris en étaux entre les différents groupuscules islamistes locaux, les chefs de guerre et autres truands, et bien entendu aussi son petit lot d’enjeux diplomatiques. Un aspect plutôt complexe, aux entrelacement politiques tortueux sur lesquels le scénariste Mitchell LaFortune semble vouloir avoir mis l’accent, lui qui justement était encore agent des renseignements en Afghanisant lorsque l’affaire Snowden éclata. Il y est ici clairement fait écho dans les conséquences dramatiques pour les hommes de terrain, mais aussi dans un contexte culturel et économique plutôt fouillé, autant que dans une multiplication de personnages (agents ennemis, militaires, diplomates, agents doubles ou de contact sur place, médias…) et d’organisations ennemis, temporairement alliés qui, on imagine, reproduisent avec crédibilité une certaine réalité toute contemporaine. Là encore, le résultat final est assez décevant tant aucune de ces lignes ne sont menées jusqu’au-bout ou présentées de manière limpide, voir utile, avec en particulier une pauvre journaliste dénonçant les manipulations et opérations secrètes des USA, finalement kidnappée par ceux qu’elle pensait aider… et qui ne réapparaitra après quelques larmes que pour la séquence finale au happy end larmoyant (oui l’essentiel c’est la famille, on a compris) et au bons sentiments rattrapés par un patriotisme que Kandahar s’efforçait d’esquiver jusque-là.
Il ne manquait certainement pas de petites ambitions sur le papier ce brave Kandahar, film de vieux routard la mitraillette un peu fatiguée, mais qui pour une fois tentait de lever le nez un peu plus haut que le champ de mine. Gerard Butler maintient toujours le show à bout de bras, temporairement aidé par le viking Travis Fimmel, mais la bouillie visuelle et la tartine de sentiments, auront raison des plus exigeants. Les autres n’auront aucuns soucis de digestion.
Image
Rien à redire du coté de la technique, le master HD offre une prestation des plus solides avec une image numérique léchée et on ne peut plus précise tout du long. Les séquences en plein désert, frappées par une vague de sable ou dans une nuit profonde, s’accompagnent toujours d’un piqué bien costaud, ne perdant jamais de vue le moindre détail ou variations de couleurs. Propre, limpide et typique des grosses productions récentes.
Son
Des pistes son DTS HD Master Audio 5.1 à la hauteur de Gerard Butler : lourdes, basiques, costaudes, carrées, ultra pro mais avec un petit soupçon de bonnes intentions en plus. La dynamique est bien présente et énergique, avec une utilisation soutenue du caisson de basse pour faire « gros bruit « . Seules les ambiances sont sans doute un poil plus en retrait.
Interactivité
Une bande promo avec deux images de tournages et un insert de Butler qui à l’air cool et c’est fini. Byebye.
Liste des bonus
Featurette (2’), Bandes-annonces.