Interactivité

Fort d’un très beau succès en salle, Alexandre Astier a gagné le droit de se la péter grave en dégainant un collector de toute beauté. Rappelant les coffrets en bois laqué jadis consacrés au Voyage de Chihiro et à la Princesse Mononoke (les collectionneurs auront la larme à l’oeil), le mediabook au format XXL rejoint l’esthétique des bandes dessinées et propose quelques goodies sympathiques, comme une série de portraits en carte postale et une pièce en étain à l’effigie du roi Arthur.
Bonus de taille, le commentaire audio assuré par Astier et deux de ses enfants, Arianne et Ethan (respectivement Mehben, fille de Karadoc et Mevanwi, et Lucan, chevalier Seiche) développe une bonne humeur contagieuse. On y cause musique, écriture, boustifaille, gens sympas et gros cons sans jamais oublier de livrer quantité d’infos précieuses. Astier répond à certaines critiques (la misogynie de Léodagan, la structure en flashbacks) et rend hommage à ses influences principales, de Star Wars à Sacré Graal. Indispensable.

Un making-of de près d’une heure délivre un montage d’images de tournages, sans commentaires ni interviews, qui rend parfaitement compte d’une production partagée entre grosse machinerie et ambiance familiale. On y découvre aussi de superbes photos en noir et blanc prises par Astier et Fred Mortagne (réalisateur du making-of), lesquels sont reprises dans un segment à part de 5 minutes. Du bel ouvrage à laquelle manque toutefois la dimension analytique et historique des documentaires accompagnant les volumes de la série originelle.