JUSTICE LEAGUE : WARWORLD
États-Unis – 2023
Support : Bluray
Genre : Animation, Super-héros
Réalisateur : Jeff Wamester
Acteurs : Jensen Ackles, Stana Katic, Frank Grillo, Matt Bomer, Troy Baker, John DiMaggio
Musique : Michael Gatt
Image : 1.85 16/9
Son : DTS HD Master Audio 5.1 anglais, Dolby Digital 5.1 français, espagnol…
Sous-titres : Français, anglais, espagnol…
Durée : 89 minutes
Éditeur : Warner Home Video
Date de sortie : 23 août 2023
LE PITCH
Jusqu’à présent, la Ligue des Justiciers n’était qu’une association d’individus dotés de super-pouvoirs. Mais lorsqu’ils sont emportés dans le Warworld, un lieu de combats de gladiateurs sans fin et brutaux, Batman, Superman, Wonder Woman et les autres doivent s’unir pour former une résistance imbattable capable de mener une planète entière vers la liberté.
Mondes en guerres
Sixième long métrage du nouvel arc de films d’animation DC né avec Superman : World of Tomorrow (d’où son nom Tomorrowverse), Justice League Warworld ne se contente pas d’adapter quelques épisodes d’Action Comics de 2022 (eux même une relecture d’un célèbre crossover des 80’s), mais joue aussi avec les attentes en plongeant la trinité au sein d’étonnants univers parallèles. Assez ambitieux et clairement risqué.
Périlleux puisque les spectateurs du précédent Legion of Super-heroes attendaient certainement après un cliffhanger alléchant, une déflagration d’action et des super-héros en pagaille et qu’ils en sont quitte pour un récit en contre-pied et totalement recentré sur le trio Wonder Woman / Batman / Superman. Trois héros qui ne savent plus qui ils sont, manifestement prisonniers de mondes étranges et dangereux où ils n’ont pas logiquement leur place. Les causes se révèleront bien entendu durant la dernière partie du film beaucoup plus classique et cosmique, mais les trois quarts du métrage jouent plus volontiers sur le décalage et la réinterprétation de personnages et de titres secondaires. Ainsi Wonder Woman se révèle une figure solitaire qui traverse le vieil ouest, prête à défendre la veuve et l’orphelin aux cotés de Bat Lash contre un vicieux Jonah Hex. Batman lui est désormais un guerrier cohabitant avec le seigneur Warlord dans un monde de Sword & Sorcery où les allusions à un certain Conan vont bon train. Et enfin Clark Kent devient un agent du gouvernement envoyé enquêter sur l’apparition d’une soucoupe volantes sur un bord d’autoroute. Un segment encore moins porté sur l’action, qui reprend avec bonheur les atmosphère parano du cinéma des 50’s, le noir et blanc en prime !
Univers partagés
Peu à peu quelques indices, et visions, vont venir donner des indications sur la véritable menace qui se trame en coulisses, mais il est évident que Jeff Wamester (réalisateur de la série de films depuis Justice Society : World War II) et son équipe artistique s’éclatent véritablement avec ce faux format anthologique, passant de cadrages à la Sergio Leone à des séquences barbares dignes de Milius sans oublier un épisodes à la X-Files, tout en bourrant le tout de clins d’œil à des tas de titres et de fascicules DC. Quitte effectivement à déséquilibrer l’identité du film en question dont la dernière partie, plus proche du blockbuster super-héroïque, n’aura jamais la porté épique et complexe qu’elle aurait pu avoir. Plus un opus en forme de transition puisque s’achevant directement sur une introduction au prochain Crisis on Infinite Earths (en termes d’ambition ça se pose là !), qui rappelle comme les anciens courts métrages de DC Showcase que l’univers de l’éditeur mériterait clairement à dévier plus régulièrement des grands cannons prévisibles. Surtout qu’une nouvelle fois les nouveaux designs fortement détourés de noirs et l’animation vive et plus que satisfaisante pour un DTV et les décors de plus en plus approfondis et soignés, soulignent clairement la volonté de bien faire du studio.
Certainement pas le grand divertissement décoiffant que certains attendaient, mais un pas de coté particulièrement bienvenu dans une première partie étonnante en forme de déclaration d’amour à quelques univers oubliés de l’univers DC. Ça fait toujours plaisir.
Image
Pas de sortie 4K pour le film en France, mais comme toujours avec Warner un excellent Bluray qui met parfaitement en valeur les graphismes, les contours, les couleurs et les contrastes. Certes comme les précédents animés de l’univers DC on n’échappe pas à quelques faiblesses dans l’encodage (avec un peu de « macroblocage » et d’effets de banding) dus certainement à une production numérique en HD standard, mais cela n’est jamais envahissant voir tout de même assez discret.
Son
Il faut reconnaitre les efforts fournis sur la qualité du doublage français, convaincu et convaincant, qui doit se contenter d’un Dolby Digital 5.1 efficace mais forcément un peu restreint. La version originale, elle, se dote d’un DTS HD Master Audio 5.1 beaucoup plus ambitieux avec, pour un anime en DTV, quelques effets d’atmosphères plutôt réussis et quelques envolées dynamiques assez musclées.
Interactivité
Pas de sorties UHD en France mais au moins on garde le joli Steelbook pour un tarif plus que raisonnable. Les bonus aussi sont raisonnables… Sans doute un peu trop puisque les deux segments de moins de dix minutes explorent de manière appuyée les nombreuses inspirations du film (comics, mais aussi cinéma) et les origines de personnages comme Jonah Hex et Warlord. Les intentions sont là avec plein d’informations et d’interviews sympas, mais il y avait clairement moyen d’approfondir encore les sujets et de faire beaucoup plus long. Dommage.
Liste des bonus
Illusions on Warworld (8’), The Heroic, the Horrible and the Hideous (8’).