JUSTICE LEAGUE : CRISIS ON INFINITE EARTHS – PART ONE
Etats-Unis – 2024
Support : UHD 4K & Bluray
Genre : Super-héros, Animation
Réalisateur : Jeff Wamester
Acteurs : Matt Bomer, Jensen Ackles, Darren Criss, Meg Donnelly, Stana Katic, Jimmi Simpson, Zachary Quinto, Alexandra Daddario…
Musique : Kevin Riepl
Image : 1.85 16/9
Son : DTS HD Master Audio 5.1 anglais, Dolby Digital 5.1 français et espagnol
Sous-titres : Français et espagnol
Durée : 93 minutes
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Date de sortie : 24 janvier 2024
LE PITCH
La mort arrive. Pire que la mort : l’oblivion. Pas seulement pour notre Terre, mais pour tout le monde, partout, dans tous les univers ! Contre cette destruction ultime, le mystérieux Monitor a rassemblé la plus grande équipe de super-héros jamais réunie. Mais que peut faire la puissance combinée de Superman, Wonder Woman, Batman, The Flash, Green Lantern et de centaines de Super Héros de multiples Terres pour sauver toute la réalité d’un armageddon d’antimatière imparable !
It’s the end… but the moment has been prepared for
Après seulement quatre années d’existence, le « Tomorowverse » doit déjà disparaitre pour laisser place l’année prochaine à des film d’animations qui seront intégrés dans la nouvelle continuité imaginée par James Gun et la branche cinéma de DC. Et quitte à partir autant le faire avec un feu d’artifice en annonçant l’adaptation en trois longs métrages du monument éditorial Crisis on Infinite Earths.
Pas sûr que les équipes ayant œuvré sur Superman : L’Homme de demain, Justice Society : World War II, Batman : The Long Halloween ou le précédent et plutôt malin Warworld avaient prévu une si courte échéance. Il semble évident en effet au vu du rythme imaginé sur les premiers films et la rapide accélération sur les derniers, avec des indices de plus en plus visibles pour le final annoncé, qu’il a clairement fallu compresser les trames et les ambitions. Et c’est particulièrement perceptible dans la première demi-heure de ce premier volet de ce Crisis on Infinite Earths qui doit se focaliser sur la construction, inachevée jusque-là, de la fameuse Justice League et recréer un lien partagé presque inexistants entre les différents mondes évoqués dans les autres métragss et les grandes figures de l’univers DC. Des débuts un peu laborieux, surtout que l’alibi utilisé n’est jamais vraiment convaincant (on vous laisse la surprise) ressemblant beaucoup trop à un simple épisode d’une série assez basique. Heureusement, il y a The Flash, véritable fil rouge de l’histoire, bien plus mis en avant que dans la BD de Marv Wolfman et George Perez, dont les voyages dimensionnels mystérieux vont surtout permettre aux auteurs de faire un portrait très touchant de Barry Allen, de sa relation particulièrement romantique avec sa femme Iris à son ultime sacrifice à travers le temps. On y retrouve d’ailleurs en plus d’images tirées du célèbre comics, quelques éléments parfois proches du beaucoup plus récents Flashpoint.
Time collapse
Malheureusement, pour les autres figures, que ce soit Superman, Batman, Wonder Woman sans parler de Green Lantern, Supergirl et la pléiade de seconds couteaux costumés qui apparaissent pour une ou deux scènes, souvent perdus dans l’arrière-plan, on peine a y retrouver l’implication émotionnelle contenu dans le modèle de papier ni même la sensation que tout cet univers est au bord de son extinction… Il n’y a bien que le terrible Syndicat du crime, (version négative de la Justice League) reignant sur sa propre terre alternative, qui tire son épingle du jeu avec certes un anéantissement qui sert d’exemple, mais qui au moins profite de quelques scènes plutôt amusantes (le sauvetage d’un bâtiment… non pas pour les innocents qui l’habitent mais pour préserver les statues géantes à leur effigie) pour installer leur vilénie. La notion de « crises des terres multiples» reste bizarrement encore bien obscure, bien lointaine, alors même que l’ultime combat s’achève ici sur un cliffhanger qui se voudrait intensément dramatique. Les designs sont toujours plutôt efficaces avec leurs contours épais et leur mélange de réalisme et de stylisation BD, l’animation sans être incroyable s’avère fluide, les scènes d’action sont toujours fun et développent comme il se doit les pouvoirs de tout ce beau monde, mais le grand tableau peine pour l’instant à prendre forme.
Annoncé comme le premier chapitre d’une très ambitieuse trilogie de luxe, ce Justice League : Crisis on Infinite Earths fait pour l’instant figure d’introduction plutôt brouillonne dont le potentiel n’est qu’à peine esquissé. Espérons que la suite se muscle plus sérieusement et réussisse à approcher le statut culte du mythique crossover.
Image
Nouvelle très bonne prestation de la Warner pour l’un de ses animé en direct-to-video avec une source numérique parfaitement gérée, clean, fluide et plutôt pimpante. De très bonnes sensations clairement confirmées sur le disque UHD qui en plus d’un bien meilleur encodage (adieux les légers effets de bandings) et d’une définition bien plus pointue profite nettement de l’HDR pour dynamiser ses teintes et ses contrastes. Solide.
Son
Si le doublage français, correct, n’ira pas plus loin qu’un Dolby Digital 5.1 relativement sobre, la version originale s’offre un DTS HD Master Audio 5.1 plus dynamique et ample. Rien de vraiment décoiffant non plus, les séquences les plus spectaculaires déploient effectivement des effets plus percutants et enveloppants, mais les ambiances sont souvent un peu vides, laissant surtout l’essentiel porté sur les dialogues.
Interactivité
Deux segments pas bien longs viennent compléter l’édition. En premier lieu « L’Amorce de la crise » qui retrace les débuts du Tomorrowverse, revient sur les autres films et surtout la manière dont les auteurs ont mené le récit jusqu’au film en présence ici. On y revoit certains des indices plus ou moins cachés, la mise en place des terres parallèles et l’importance grandissante de The Flash. C’est à nouveau lui la star dans le second bonus avec un retour sur l’évolution du personnage, sa place dans le film animé mais aussi dans le comic original. A chaque fois on profite de petites interviews du réalisateur, du scénariste, du producteur ou du doubleur de Flash, mais aussi de la participation du grand Marv Wolfman. Toujours trop court mais assez sympa.
Liste des bonus
« L’Amorce de la crise » (9’), « L’Histoire de The Flash » (8’).