IL ÉTAIT UNE FOIS MARILYN JESS
Il était une fois Marilyn Jess, Lingeries fines et perverses – France – 1984, 1987
Support : Bluray
Genre : Érotique
Réalisateur : Michel Beaudricourt, Jean-François Davy
Acteurs : Marilyn Jess, Helen Shirley, Olinka Hardiman, Cathy Ménard, Marianne Aubert…
Musique : Divers
Durée : 162 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Français DTS HD Master Audio 2.0 mono
Sous-titres : Anglais
Éditeur : Pulse Vidéo
Date de sortie : 08 avril 2022
LE PITCH
En 1987, Marilyn Jess, star incontestée du cinéma pour adulte français, entame le tournage de ce qui serait son ultime film. Michel Beaudricourt saisit l’opportunité de réaliser un portrait de Marilyn, au milieu des acteurs et des actrices et de l’équipe du film, créant un mélange extraordinaire de documentaire et de fantaisie érotique.
Dominique, nique, nique…
Un peu plus d’un an après La Femme objet, Marilyn Jess est de nouveau à l’honneur chez Pulse Video avec, en attendant le livre consacré à sa carrière Marilyn Jess Les Films Cultes, un double programme alléchant en HD : le bien nommé Il était une fois Marilyn Jess et Lingeries fines et perverses. Deux témoignages des charmes de la star du X et le souvenir d’un petit âge d’or disparu.
Il suffit de voir l’engouement phénoménal qui a entouré à la campagne de crowfunding entourant les deux objets, bluray et livre, pour confirmer à quel point Marilyn Jess est resté dans les mémoires. Un joli brin de fille certes, une performeuse plus qu’excitante cela va sans dire, mais aussi une personnalité cash, simple, décontractée et sans prétention qui ajouté à ses postures lubriques un aspect « girl next door » qui a largement fait son petit effet. Vendant comme sa collègue Brigitte Lahaie tout un catalogue sur son simple nom, elle affola les amateurs pendant dix ans, de sa première apparition en forme de casting live pour le culte Exhibition 79 à la révélation de La Femme Objet en passant par le torride Dans la Chaleur de Saint Tropez, jusqu’à son ultime témoignage pornographique dans Il était une fois Marilyn Jess. De retour face caméra donc, sous sa vraie identité de Dominiques Troyes comme pour mieux boucler la boucle. Une idée de Michel Beaudricourt (aka Michel Caputo auteur du célèbre Blanche fesse et les sept mains) qui profite des vrais tournages de Fantaisies anales et surtout de L’Initiation d’une jeune marquise pour discuter avec la demoiselle sur les raisons de son abandon du métier (essentiellement la peur du Sida), ses préférences devant les caméras (à priori les caresses avec les dames), l’organisation de sa vie privée avec le réalisateur Michel Barny, sa vision du métier et de l’érotisme…
Exhibitions finales
Entrecoupé de petites séquences tournées pour l’occasion (tant qu’à faire) et de véritables passages dignes d’un making of soigné, le documentaire se pâme forcément devant la Marilyn, mais ne s’arrête jamais à elle, donnant surtout à voir avec beaucoup de bonne humeur et de bienveillance l’atmosphère de l’un des derniers grands tournages de l’époque. On y découvre les petites astuces pour se confondre avec sa doublure pour une scène anale, on y discute des performances des cascadeurs mâles devant maîtriser leur érection au-delà du raisonnable et on prend même parfois du plaisir devant et derrière la caméra. Un film sur les films. Un film dans les films, comme a souvent aimé le pratiquer le porno et s’Il était une fois Marilyn était le dernier film X de la demoiselle en 87, Lingeries fines et perverses fut celui du réalisateur Jean-François Davy en 1984.
L’un des piliers du bon porno français, qui transformait un étrange drame féminin, La Femme spirale, tourné pour des questions contractuelles (suite à l’échec cuisant du traditionnel Ca va faire mal ! avec Ceccaldi, Menez et Guybet) mais avec des gens du métier, en une production X commercialement beaucoup plus viable. Étrange objet donc dans lequel une réalisatrice X débutante tente de sauver son couple et de sauver un film cochon, tout en devant composer avec sa découverte parfois frustrante de ce milieu très particulier. Une tenue psychologique un peu plus poussée qu’à l’accoutumée, un montage légèrement psychédélique, érotisant et doté d’une certaine délicatesse malgré des ébats non simulés, qui tranche avec le simple porno du samedi soir. Bien entendu parmi les copines appelées à l’aide par le réalisateur on retrouve l’indispensable Marilyn Jess, tour à tour auto-stoppeuse et petite ange lubrique, qui vole clairement la lumière à une Olinka omniprésente, mais n’ayant certainement pas ce petit air espiègle et coquin de notre chère « patinette ».
Image
Le porno reprend des couleurs et ça fait du bien. Après le superbe transfert de La Femme objet, Pulse vidéo propose deux nouveaux scans 2K des négatifs originaux, richement restaurés et réétalonnés. Si Lingeries fines et perverses est encore marqué par quelques grosses griffures et pliures sur la pellicule, Il était une fois Marilyn Jess nous parvient quasiment immaculé (on ne dira par virginal) avec des couleurs chaudes et éclatantes et des reflets argentiques à tomber. Les deux profitent de toute façon d’une définition absolument inespérée pour un genre de film longtemps traité par-dessus la jambe.
Son
Les pistes son sont tout aussi soignées mais forcément un peu moins spectaculaires. Les captations d’origines, un peu aléatoires, empêchant les deux DTS HD Master Audio 2.0 français d’être d’une stabilité à toute épreuve. Mais les dialogues sont clairs, les musiques entêtantes et l’ensemble est tout à fait confortable. A noter pour les amis étrangers la présence de sous-titres anglais.
Interactivité
Voici une édition ferme et soignée qui en plus de proposer deux films dans d’excellentes conditions techniques remplie le reste de la galette à ras bord.
On retrouve Dominique Troyes et son camarade photographe Pascal dans une interview produite pour l’occasion, dans laquelle les deux se remémorent le dispositif particulier d’Il était une fois Marilyn Jess, insistent sur l’aspect familial et amical de ces tournages, mais où on sent aussi poindre aussi ce qui ressemblait alors à la fin d’une époque. Sentiment un peu confirmé du coté de Jean-François Davy qui en plus de dire beaucoup de bien de son actrice, raconte la naissance très particulière voir improbable de son Lingeries fines et perverses et cette volonté toujours présente de soigner l’objet final. On retrouve aussi quelques galeries de photos, les bandes annonces d’époques ainsi que quelques petites curiosités. Deux chansons, légères, enregistrées par l’actrice mais qui n’ont pas trouvé leur place au Top 50 et la VHS complète Acteur n°2 (en qualité vidéo) dans laquelle Marilyn jouait les présentatrices. Un casting amateur prouvant qu’acteur hard n’est pas à la portée de tout le monde (trop de pression tue l’érection) et s’achevant même sur une prestation solo d’un transsexuel vivant son fantasme exhibitionniste. Un peu l’ancêtre des cams en sommes.
Liste des bonus
Il était une fois Marilyn & Pascal (40′), Interview de Jean-François Davy (16′), 2 Chansons inédites de Marilyn Jess (8′), Acteur n°2 casting X masculin présenté par Marilyn Jess (58′), galerie photos, bandes annonces.