GHOST
Etats-Unis – 1990
Support : UHD 4K & Bluray
Genre : Fantastique, Drame
Réalisateur : Jerry Zucker
Acteurs : Patrick Swayze, Demi Moore, Whoopi Goldberg, Tony Goldwyn, Rick Aviles…
Musique : Maurice Jarre
Durée : 128 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Dolby TrueHD 5.1 Anglais, Dolby Digital 5.1 Français, Allemand, Italien…
Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Italien…
Editeur : Paramount Pictures France
Date de sortie : 23 octobre 2024
LE PITCH
Un banquier new-yorkais est assassiné mais son fantôme reste sur Terre. Avec l’aide d’une voyante, il va tenter d’élucider les causes de sa mort.
Unchained Melody
Si chaque décennie comporte son lot de films cultes, Ghost fait immanquablement partie de la liste de ceux des années 90. Une histoire simple, un duo d’acteurs au sommet de son sex-appeal, les Righteous Brothers en bande son et une scène culte qui donne envie de se mettre à la poterie. Pas de doute, il était temps qu’il arrive en 4K.
Et tout commença avec un banquier. Mais pas n’importe lequel : ce bon vieux Patrick Swayze, figure emblématique des 80s (L’Aube Rouge, Dirty Dancing, Roadhouse, Youngblood, Outsiders…). Corps d’athlète, regard profond, charisme palpable. Face à lui, dans le rôle de sa petite amie sculptrice, Demi « The Body » Moore, pas encore auréolée d’une future brillante carrière mais déjà incroyablement magnétique à l’écran. Ils s’aiment d’amour, rachètent un somptueux appartement à retaper en plein New York et, le temps d’une courte mais ô combien marquante scène de poterie plus tard, enflamment littéralement l’écran. Ne reste plus que quelques éléments, presque une formalité, pour que la suite s’enchaîne : un horrible assassinat qui rend définitivement l’amour idéal impossible, le fantôme du malheureux fiancé qui erre pour protéger sa dulcinée, une vraie/fausse voyante (Whoopi Goldberg – loin de La Couleur Pourpre mais très proche de tout ce qui suivra ou presque) et surtout un bad guy prêt à tout pour de l’argent.
Fantôme contre banquier
Aux commandes du film, Jerry Zucker (un des ZAZ), plus habitué aux comédies tordantes à l’humour absurde et décalé qu’aux thrillers romantiques. Un grand écart toutefois parfaitement maîtrisé qui se poursuivra d’ailleurs avec le mal-aimé First Knight avec Sean Connery. Au scénario, Bruce Joel Robin, déjà responsable du sympathique L’Amie Mortelle de Wes Craven et qui surtout accouchera, la même année que Ghost, du particulièrement marquant L’Echelle de Jacob d’Adrian Lyne. Une autre histoire de fantôme mais autrement plus glauque et profonde. Car si Ghost est en soi une réussite, c’est surtout grâce à son duo d’acteurs et ses effets de manche. Swayze et Moore sont, à leur manière, parfaits en couple que tout oppose ou presque : elle, est une artiste rêveuse, lui un banquier d’affaires typique du libéralisme reaganien des années 80. Et c’est bien sûr l’argent (au cœur du film finalement), qui va les séparer. Soit l’amour versus le pognon. Une opposition plutôt très manichéenne heureusement contrebalancée par le personnage de Goldberg, vraie/fausse voyante qui profite de son prochain (l’argent encore) et est la première étonnée de son « don » lorsqu’elle arrive à communiquer avec le défunt. Goldberg apporte cette énergie et cet humour qui feront son succès notamment dans Sister Act, mais arrive aussi à être à la base de quelques scènes très réussies notamment quand elle prête son corps au défunt pour l’aider à communiquer avec sa fiancée.
Si au final Ghost n’apporte pas grand-chose au genre et ne brille que par intermittence, il conserve aujourd’hui une indéniable aura qu’il est bien difficile d’oublier, notamment dans sa conclusion, où le personnage de Swayze s’éloigne dans les limbes colorés de l’au-delà et renvoie directement à la disparition d’un acteur qui aura marqué toute une génération.
Image
Une fois n’est pas coutume, un 4K de toute beauté, où l’image conserve toute la patine qui est due à son époque tout en passant au crible le moindre de ses détails. Le résultat est chaud, coloré, magnifiquement contrasté, où les noirs sont profonds et les blancs immaculés.
Son
Une piste Dolby Digital 5.1 qui fait le taf mais n’a, il faut bien le dire, pas énormément l’occasion de s’exprimer. La balance entre voix/effets sonores et musique est toutefois excellente et les scènes les plus dynamiques (le meurtre, la scène du métro…) prouvent la belle vivacité de l’ensemble.
Interactivité
Le disque 4K est comme souvent vide de tous suppléments, laisse le soin au bluray glissé dans le boitier (soit celui de l’ancienne édition) de déployer la poignée de suppléments déjà croisés précédemment. Un commentaire audio plus intéressant réunissant le réalisateur et le scénariste, un making of rétrospectif sympa mais un peu expédié et deux sujets tout aussi rapides sur le réalisateur et la scène d’amour culte du film. Pas foufou tout ça.
Liste des bonus
Commentaire audio de Jerry Zucker et Bruce Joel Rubin (VOST), « Pleins feux sur Jerry Zucker » : interview (6’), « Histoires de Fantômes : le making of d’un classique » (13’), « Alchimie d’une scène d’amour » (6’), Bande-annonce cinéma (2’).