GALAXY QUEST
Etats-Unis – 1999
Support : 4K UHD & Blu Ray
Genre : Comédie, Science-fiction
Réalisateur : Dean Parisot
Acteurs : Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman, Tony Shaloub, Daryl Mitchell, Sam Rockwell, Justin Long…
Musique : David Newman
Durée : 102 minutes
Image : 1.37, 1.85 et 2.39 16/9
Son : Dolby Atmos Anglais, Dolby Digital 5.1 Français, Allemand, Espagnol, Italien…
Sous-titres : Français, Anglais, Anglais pour les sourds et malentendants…
Éditeur : Paramount Pictures France
Date de sortie : 18 décembre 2024
LE PITCH
Galaxy Quest était autrefois une série populaire de la télévision américaine. Depuis son arrêt, les comédiens ne revêtent plus leurs tenues que pour gagner leur vie lors de conventions ou d’inaugurations de sociétés commerciales où ils rencontrent leurs fans et signent des autographes. Un jour, un petit groupe d’extraterrestres, les Thermiens, se glisse parmi leurs admirateurs…
Par le grand marteau de Grabthar !
Pour son 25ème anniversaire, Galaxy Quest a enfin les honneurs d’une édition 4K. Film passé relativement inaperçu lors de sa sortie, il a acquis avec le temps un certain statut de film culte. Et pour cause, c’est joyeusement méta, agréablement introspectif, l’humour et les moments plus dramatiques y sont parfaitement équilibrés, et enfin, le film est porté par un casting d’exception qui s’est visiblement bien amusé à jouer les acteurs d’une série aux faux airs de Star Trek.
Véritable petit bijou de la comédie, pourvu d’un scénario très ingénieux (la description des fans, même si elle paraît féroce, est justement très bien vue), Galaxy Quest est autant une déclaration d’amour à tout un univers. On pense bien sûr à Star Trek, avec des extraterrestres irrésistibles de drôlerie mais jamais véritablement ridicules. Ils sont surtout touchants par leur naïveté. Si les fans savent que Galaxy Quest est une série, pour les Thermiens, il s’agit de « documents historiques », malgré le côté cheap de la série. Ils ne se doutent donc pas que leurs héros sont de simples acteurs. Il leur paraît donc logique de demander de l’aide au commandant Taggart pour les débarrasser de l’infâme Sarris. Nos imposteurs vont très vite être rattrapés par la réalité. Quand la fiction devient réalité, quand le faire semblant n’est plus tout à fait un jeu… C’est justement ce qui va donner lieu à de purs moments d’humour, mais aussi à des instants beaucoup plus émouvants.
Vers l’infini et au-delà
Le casting tout entier contribue fortement à la réussite de Galaxy Quest. Tim Allen est excellent en petite diva has-been rappelant l’inévitable William Shatner. Il cabotine en tant que Jason Nesmith, mais Nesmith prend son rôle très à cœur ; c’est l’occasion pour lui d’être réellement le commandant Quincy Taggart. À l’inverse, Alan Rickman, alias Alexander Dane, est vraiment blasé et amer, regrettant d’avoir raté une grande carrière à cause d’une stupide série en jouant le professeur Lazarus, l’extraterrestre de service. Bien sûr, son personnage fait écho à Spock, et plus précisément à Leonard Nimoy, qui, lassé d’être catalogué uniquement pour son rôle de vulcain, avait sorti en 1975 le livre autobiographique I’m not Spock. Allant du total mépris pour son rôle à son acceptation héroïque, Alan Rickman apporte une grande touche de profondeur et de gravité. Sigourney Weaver hérite ici d’un rôle aux antipodes d’une Ellen Ripley avec cette Gwen De Marco, fatiguée d’être toujours considérée comme une potiche, dont les questions portent toujours sur sa poitrine, et la manière dont son costume la mettait superbement en valeur… Bien peu reluisant, car son personnage, Tawny Madison, répétait ce que disait l’ordinateur. Suivent en second rôles Tony Shalhoub, totalement perché et planant à dix-mille pieds en Fred Kwan, asiatique dans la série, qui l’oblige donc à constamment plisser les yeux, Darryl Mitchell, ex-enfant star de la série, et enfin, Sam Rockwell, alias Guy, le figurant sacrifiable qui va carrément paniquer en prenant conscience de son statut face à des dangers bien réels.
Ne jamais se rendre, ne jamais baisser les bras
Et si tout ça fonctionne, c’est grâce à son côté méta, son introspection. Galaxy Quest nous montre des acteurs, autrefois éclipsés par leurs doubles de fiction, qui doivent faire face à leur insécurité et leur sentiment d’inefficacité pour se transcender pleinement et réellement devenir les héros qu’ils ont toujours prétendus être. Galaxy Quest représente aussi une véritable quête pour ses personnages qui vont au bout de ce voyage retrouver la confiance en soi et la dignité. Les Thermiens, en croyant aveuglément en l’authenticité de la série, deviennent un miroir de la foi et de l’innocence, contrastant avec le cynisme des acteurs. Cette croyance pure, pour ne pas dire enfantine, a forcément des répercussions sur les acteurs qui vont finalement aller au-delà d’eux-mêmes, se surpasser, soulignant le pouvoir de l’espoir et de l’inspiration mutuelle entre les fans et leurs idoles.
Si Galaxy Quest peut être considéré comme une parodie, c’est une parodie respectueuse. Respectueuse de tout un univers, ici la science-fiction, ses conventions et ses nombreux fans. Le film ne verse jamais dans le cynisme, il brosse juste un portrait réaliste et lucide. Les répliques font mouche, l’humour et les moments plus dramatiques sont parfaitement dosés. Les effets spéciaux, les maquettes sont magnifiques, tout comme les maquillages, notamment le personnage de Sarris, œuvre du studio de Stan Winston. Il y a véritablement une telle implication dans ce film qu’on ne peut qu’être admiratif, et considérer Galaxy Quest comme un divertissement de qualité tout en rendant un hommage sincère aux fans et à la science-fiction.
Image
La copie est superbe, ça fourmille de détails, la colorimétrie est impeccable, le piqué sans faille : autant dire que c’est un véritable bonheur de redécouvrir ce film dans de telles conditions, surtout que le film est enfin proposé dans son format d’origine, tel qu’il avait été exploité lors de sa sortie ciné, c’est à dire en 1.37 lors de la petite scène d’introduction, puis en 1.85 lors des 18 premières minutes et enfin en 2.39 concernant la suite du film.
Son
Forcément, c’est la piste anglaise en Dolby Atmos 7.1 qui s’impose. D’une très belle efficacité et très dynamique, dotée d’une splendide spatialisation, elle exploite idéalement l’équipement home cinéma, remportant très haut la main le morceau.
La vf est clairement en retrait avec son Dolby Digital 5.1. Les effets sont bizarrement plus concentrés vers l’avant, mais la clarté est tout de même au rendez-vous.
Interactivité
Les suppléments s’ouvrent avec un entretien inédit avec le réalisateur Dean Parisot qui revient avec beaucoup de nostalgie sur le film 25 ans plus tard. Suivent deux Making of classiques mais très intéressants datant de 2009 (soit le dixième anniversaire du film), qui étaient jusqu’ici inédits chez nous, ainsi que des mini-documentaires sur les effets spéciaux, la création des thermiens, sur les acteurs et même un intermède où Sigourney Weaver, en compagnie de Darryl Mitchell et Sam Rockwell, se lance dans un rap endiablé. La section est complétée par une sélection de scènes coupées et même visionner le film intégralement doublé en thermien.
Liste des bonus
L’avis du cinéaste avec Dean Parisot (19’), L’Histoire de Galaxy Question (18’), L’équipage intrépide du NSEA Protector (23’), Quels effets incroyables (7’), La creation des Thermiens (5’), Des acteurs dans l’espac (6’), Sigourney Weaver rappe (2’), Scènes coupées (11’), Piste audio Thermienne en Dolby Digital 2.0, Bande annonce (2’).