FAST & FURIOUS X
Fast X – États-Unis – 2023
Support : UHD 4K & Blu-ray
Genre : Action
Réalisateur : Louis Leterrier
Acteurs : Vin Diesel, Jason Momoa, Michelle Rodriguez, Jason Statham, Jordana Brewster, Tyrese Gibson, Ludacris, Charlize Theron, Sung Kang, John Cena, Helen Mirren, Brie Larson…
Musique : Brian Tyler
Durée : 141 minutes
Image : 2.39 16/9
Son : Dolby Atmos True HD, Français 7.1 Anglais, Dolby Audio 7.1 DD+ Français, espagnol…
Sous-titres : Français, Espagnol, Néerlandais…
Éditeur : Universal
Date de sortie : 27 septembre 2023
LE PITCH
Au cours de nombreuses missions et contre toute attente, Dom Toretto et sa famille ont déjoué et dépassé tous les ennemis sur leur chemin. Mais cette fois, Dom va faire face à un adversaire lié à son passé à Rio, contre lequel il éprouvera les plus grandes difficultés et qui s’en prendra à ce qu’il a de plus cher : sa famille.
Ice Wheels
Le temps passe et la saga portée par Vin Diesel aussi. Tous les deux ans, l’été voit débarquer le clan Toretto sur les écrans et engranger la manne de billets verts dans les coffres de la Universal.
Ça fait plus de vingt ans que l’histoire se répète ; autant dire une génération. Justement celle qui va au cinéma, celle qui fait des entrées au détriment de films plus difficiles ou moins commerciaux. L’alternative est quasi inexistante, tant que les spectateurs continuent à se ruer vers des Marvels et consorts, pourquoi s’en priver. Fast And Furious en est déjà à son dixième volet. Oui, vous avez bien lu les gars (et les girls) et encore, onze si on compte le spin-of Hobbs and Shaw sans parler de la série animée tirée de cet univers. Et dans tout cela, combien de bons films où de moins mauvais… L’arrivée de The Rock (avant qu’il ne devienne plus bankable ou respectable en reprenant son nom de Dwayne Johnson) a néanmoins relancé la donne avec le cinquième volet faisant passer les épisodes de films d’action lambda à films badass. Sorte de plaisir coupable, Fast V devenait une sorte d’Expendables où les acteurs se rentraient dedans de la manière la plus décomplexée qui soit sans compter des scènes d’action délirantes aussi connes que bienvenues. Un roller coaster des plus regardables. Si, si ! Les suites, sans être du même niveau restaient tout de même rigolotes au millième degré tant les scénaristes poussaient l’action dans la BD la plus improbable. Au fil des épisodes, les personnages ont dû lutter contre des tanks, courser un sous-marin et même faire un saut dans l’espace. Et tout ça en voiture !!!
Ajoutez à cela un nouveau méchant de plus en plus méchant avec la tête d’un guest et le tour est joué. Le melon grandissant, la star producteur Vin Diesel en veut toujours plus. Plus d’action, plus de grandiloquence et surtout plus de fric. Cet épisode atteint le budget pharaonique de 340M$ hors campagne de publicité faisant de l’opus le cinquième plus gros budget de tous les temps. Et pour quoi ? Pour ça ??? Certains se sont bien engraissés au passage.
Dérapages incontrôlés
On change les équipes et on se recentre sur les bagnoles. Qui de mieux que le frenchy Louis Leterrier pour reprendre les rênes. Il a fait de Jason Statham (acteur régulier de la saga) une star de films d’action avec les Transporteur tout en maîtrisant ses poursuites mécanisées. Son cas est assez mystérieux. Le réalisateur à l’air de plutôt bien torcher ses scènes d’action mais au vu de celles de ce Fast X et dans une moindre mesure celles de la série Lupin qu’il a également réalisé, ses meilleures chorégraphies sont-elles de son fait ? Corey Yuen est crédité comme coréalisateur sur les Transporteur et Jet Li comme producteur sur Danny the dog. Et lorsque l’on sait à quel point les asiatiques maîtrisent l’action, le doute plane. Comme excuse, il reprend le film à l’arrache après le départ au bout d’une semaine de tournage pour « différents artistiques » de Justin Lin réalisateur des derniers opus.
Pour revenir au film, cet épisode fait directement suite au cinquième épisode de la saga. Louis Leterrier en reprend des scènes en mode Retour vers le futur II, proposant de nouveaux angles de prise de vues ou de point de vue (en hommage à Rashomon comme il aime le dire dans le commentaire audio (!)). Voulant venger son papa mort à cause de l’équipe de Toretto, le fiston (Jason Momoa mais on va y revenir) veut se venger en dégommant toute la famille et les amis de ce vilain félon de Diesel. Oui, car la famille s’est important pour Vin Diesel ; il nous la joue Parrain en parsemant ses répliques de pensées pseudo-philosophiques sur les liens qui unissent les hommes dans le bonheur comme dans l’adversité. D’ailleurs il aura fort à faire face au ridicule de Jason Momoa en bad guy. Brésilien pour le rôle, les scénaristes (oui, car ils se sont mis à plusieurs pour écrire ça) en plus de plomber le film d’incohérences scénaristiques forcent son côté grand guignol ; à moins que ce ne soit l’acteur on ne sait plus. Momoa fait de son personnage une sorte de drag queen en costume bariolé à la réplique facile et à la gestuelle ridicule. Son charisme rivalise avec les hippocampes qu’il chevauche dans Aquaman. Même les sidekicks habituels de la saga sont plus crédibles. Il surjoue peut-être dans l’espoir de remporter un Oscar, mais on le retrouvera volontiers à la soirée des Razzie awards. Mais attention, il y a tout de même de l’action. Notamment une course-poursuite dans Rome en mode nimportnawak où une boule géante dévale les rues de la capitale italienne pendant un bon quart d’heure poursuivie par des voitures pour faire péter le Vatican (car vous ne le savez sans doute pas mais Rome est une énorme pente de plusieurs kilomètres aux rues très rectilignes pensées dès l’époque romaine pour qu’aucune boule ne soit stoppée par un immeuble ou autre chose-avis aux amateurs de pétanque), pour le reste on vous laisse découvrir cette magie par vous-même ; on ne vous parlera d’ailleurs pas d’un gamin de dix ans conduisant la voiture de Toretto. Oups.. Reste les effets pyrotechniques numériques… voyants…
Mais rassurez-vous, « spoiler », le film se termine par un beau fondu au noir plein de suspense pour faire patienter le spectateur jusqu’au prochain volet. Car oui, le film est en deux parties.
Fast & Furious X est (pour l’instant) le pire épisode de la saga, à moins que nous nous soyons trompés et que Mel Brooks où les ZAZ aient fait leur come-back tardif. Dans ce cas, c’est une belle réussite car finalement qu’est-ce que l’on a bien rit.
Image
Numérique à souhait, l’image venant d’un 4k Hevc porte haut la technologie actuelle dédiée à l’image. D’une stabilité exemplaire, le piquet fourmille de détails. Un calibrage spécialement conçu pour les home-cinéma.
Son
Ça pète dans les coins, ça vrombit, ça fait vroum, badaboom, et pouet pouet à tout va. Un film formaté pour ce genre de spectacle. A se demander si on le regarde uniquement pour le bruit. Au moins de ce côté-là on n’est pas déçu.
Interactivité
Le plus gros morceau est un focus qui revient sur l’évolution des Fast & Furious une demi-heure durant. Un intéressant découpage des scènes d’action est présenté par le réalisateur ainsi que les modules habituels faisant le focus sur les acteurs et les cascades.
Liste des bonus
Commentaire audio de Louis Leterrier, Bêtisier 5’, Dérapage contrôlé : découpage de scène avec Louis Leterrier 13’, Jason Momoa : À la conquête de Rome 3’, C’est la famille 35’, Les cascades Fast & Furious X 13’, Les Belles se rebellent 7’, Direction Rio 5’, Petit Brian prend le volant 3’, Un ami après tout 1’, Clips musicaux 6’.