FAST AND FURIOUS 9
F9 – Etats-Unis – 2021
Support : Bluray
Genre : Action
Réalisateur : Justin Lin
Acteurs : Vin Diesel, John Cena, Michelle Rodriguez, Tyrese Gibson, Jordana Brewster, Ludacris, Charlize Theron, Helen Mirren, Kurt Russell…
Musique : Brian Tyler
Durée : 143 minutes
Image : 2.40 16/9
Son : Anglais Dolby Atmos Anglais, Dolby Audio 7.1 Français, Espagnol, Italien…
Sous-titres : Français, italien, espagnol, néerlandais…
Editeur : Universal Pictures France
Date de sortie : 17 novembre 2021
LE PITCH
Dominic Toretto et son équipe unissent leurs forces pour combattre l’assassin le plus habile et le conducteur le plus performant qu’ils aient jamais rencontré : son frère abandonné.
Marche arrière
Mine de rien cela fait maintenant 20 ans que la saga Fast & Furious a débarqué pour la première fois sur les écrans. Essayant de se “renouveler” épisode après épisode par l’énormité de ses scénarios, sa démesure pyrotechnique et par l’arrivée de sang neuf au casting, ce F9 peut-il encore prouver quelque chose ?
Une seule réponse s’impose à cette question existentielle dans l’histoire du septième art. Oui ! Fast & Furious 9 (ou F9 pour les intimes) a encore des choses à dire et à prouver. Que cela n’en plaise à ses détracteurs. F9 frôle l’exploit. En 150 minutes (oui, le plaisir n’a pas de limite) le film veut nous faire croire à la rédemption, à la famille, aux droits à l’erreur. Ce pauvre Vin Diesel doit faire face à un nouvel ennemi plus intime, plus inattendu, plus machiavélique (mouahah) : son propre frère ! Le film n’hésite pas à faire des allers-retours entre le passé et le présent. A grand renfort de flashbacks, le spectateur après huit épisodes finit par en apprendre plus sur la jeunesse de ce bad boy de Dominic Toretto (Vin Diesel), sur les divergences qui l’ont amené à rompre les ponts avec son frère (John Cena nouveau venu sur la licence). Un seul problème persiste et pas des moindres. C’est que le spectateur n’en a strictement rien à faire ! Risible et maladroit, le directeur de casting sans doute aux abonnés absents n’a même pas recherché la moindre ressemblance avec les acteurs d’hier et d’aujourd’hui, à part peut-être dans le jeu des comédiens (à savoir inexistants). Ce n’est pas encore avec ce film que Cena prouvera ses talents d’acteur. Quant à savoir si cette saga à encore des choses à prouver, là aussi la réponse sera positive. Ce neuvième volet a le privilège de devenir le plus mauvais opus de la série. Et en ça c’est déjà un exploit !
Moonraker
Si effectivement, le principe de ces films est basé sur les courses et autres acrobaties véhiculées, les fast & furious ont créé la surprise à partir du cinquième volet de la franchise. L’arrivée d’acteurs comme Dwayne Johnson ou Jason Statham par la suite ont donné du sang neuf bienvenu. Flirtant de plus en plus du côté des Expandables l’action teintée de second degré assumé donnait un plaisir coupable aux spectateurs. Ceux-ci bien conscients de la futilité du spectacle pouvaient y trouver leur compte nonobstant des scénariis de plus en plus invraisemblables. Malheureusement les egos ont fini par prendre le dessus et le clash prévisible entre Vin Diesel et The Rock allait prendre le dessus via réseaux sociaux interposés. Ces fameuses histoires de divergences “artistiques” permirent à Diesel producteur d’imposer un John Cena qui lui fera moins d’ombre sur ce volet pour compenser le manque de biceps. En vain. Les guests de luxe (Helen Mirren, Kurt Russell et Charlize Theron) ont beau refaire un petit tour pour empocher leur chèque, rien n’y fait. Les scénaristes patinent et oublient d’embrayer. Ils ne sont pas moins de trois pour pondre cette chose. Se croyant drôles, pleins d’esprit et originaux, ils essayent de nous convaincre du bien-fondé de l’entreprise en disséminant de ça de là des morceaux de bravoure aux bâillements polis. Leur idée qu’ils espèrent de génie est d’envoyer deux de leurs lascars dans l’espace à bord d’une voiture customisée dotée d’un réacteur ! A ce niveau d’indigence, les commentaires sont superflus. Les retournements de situation sont à peine dignes d’un épisode de Scooby-Doo et les stars sont plus souvent des doublures que les acteurs (le syndrome Steven Seagal a encore frappé).
Régressif et assumé les Fast & Furious avaient ce bon goût des soirées pizza-bières entre potes. Arrivée à cet épisode, la pizza est devenue bien rance et la bière trop tiède. Alors qu’un dixième épisode pointe déjà le bout de son nez, espérons que les copains reviennent à la maison pour ne pas nous laisser affronter ça tout seul. C’est ça aussi le masochisme.
Image
Forcément tourné en Ultra HD l’aspect visuel du film est irréprochable arrivant à rendre fluide chacune des scènes d’action. Même si l’on peut reprocher à la photo d’être trop formatée et aseptisée pour ce genre de film, le piquet reste parfait et c’est bien là le principal.
Son
Pour vrombir, ça vrombit ! Vos voisins seront heureux de savoir que votre caisson de basse fonctionne bien et que vos enceintes ne sont pas près de rendre l’âme. Le son très spatial rend immersif chaque action et ambiance du métrage. Les séquences plus intimistes (puisqu’il y en a) ne dénaturent pas non plus dans ce parfait équilibrage de rage et de… douceur.
Interactivité
Une pléiade de bonus qui remplit le cahier des charges consensuel de ces innombrables mastodontes hollywoodiens. Entre les « c’était trop génial de revenir travailler avec toute cette famille » au « qu’est-ce qu’on s’est surpassé ! », tout le cast y passe. Ajoutez une pincée de bêtisier, un focus sur les cascades et le tour est joué. De quoi tenir une bonne heure et quart tout de même.
Liste des bonus
Le film en version longue (150’), Bêtisier (3’), F9 tous partants (45’), Quasiment rapide (8’), Changement de priorité (4’), Justice pour Han (3’), Sur le tournage avec Justin Lin (10’), John Cena fan de bolide (4’).