EN PLEIN CAUCHEMAR
Nightmares – Etats-Unis – 1983
Support : Bluray & DVD
Genre : Horreur
Réalisateur : Joseph Sargent
Acteurs : Christina Raines, Joe Lambie, Anthony James, Emilio Estevez, Marclare Costello, Lance Henriksen, Veronica Cartwright…
Musique : Craig Safan
Durée : 99 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais et français DTS HD Master Audio 2.0
Sous-titres : Français
Éditeur : Éléphant Films
Date de sortie : 12 avril 2022
LE PITCH
Une mère au foyer fumeuse compulsive sort alors qu’un tueur fou est en cavale ; un jeune homme passionné de jeu vidéo se retrouve à la frontière entre virtuel et réalité ; un prêtre en crise de foi cherche des réponses à ses questions et une femme entend des rats dans les murs de sa maison… Autant de personnages qui se retrouvent… en plein cauchemar !
Dreamcatcher
Produits aux alentours d’un certain Creepshow et sorti quelques semaines à peine avant la version cinéma de La Quatrième dimension, En plein cauchemar tente de faire sa place dans le milieu très fermé des films à sketch d’épouvante. Quatre petites propositions modestes qui peinent souvent à cacher leurs origines télévisuelles.
Il est établi en effet que les trois premiers scénarios concoctés pour ce film à sketch avaient été au départ commandité par la NBC, détenue par Universal, afin de venir nourrir un nouveau programme anthologique façon Night Gallery. Ecartés car jugés trop effrayant pour la lucarne (selon la légende) ou gardés sous le coude suite à l’annulation simple de la case prévue (plus crédible), ils regagnent de l’intérêt pour le studio lorsque l’excellent Creepshow de Romero et Stephen King offre un second souffle au fameux film à sketchs. On y ajoute un quatrième segment pour rallonger la sauce, on ne s’enquiquine même pas à trouver un fil conducteur commun ou à créer un habillage pour encadrer l’ensemble et le tour est joué ! Les différentes histoires partagent cependant quelques points communs, en particulier les trois premières toutes écrites par le même Christopher Crowe (Le Dernier des mohicans de Michael Mann est son unique grande prouesse) qui appose à chacun une imposante morale se retournant contre les travers de ses personnages. Dans Terror in Topanga l’addiction à la nicotine pousse une femme (Christina Raines vue dans La Sentinelle des maudits) à sortir seule de nuit alors qu’un serial killer rode dans le quartier, tandis que The Bishop of Battle montre comment la fascination pour les jeux vidéo du jeune Emilio Estevez va le confronter à un programme bien trop fort pour lui et enfin The Benediction lance aux trousses de Lance Henricksen, prêtre en pleine crise de foi, un camion satanique.
Juste un mauvais rêve
Un petit côté sermonneur assez classique pour ce genre de courts métrages, mais qui tranche avec le final Night of the Rat, écrit pour le coup par un certain Jeffrey Bloom, home invasion où une petite famille moyenne américaine voit leur maison ravagée par un rat géant. Inspiré tour à tour par quelques légendes urbaines (l’idée du premier sera d’ailleurs repris avec beaucoup plus de cruauté par John Carpenter dans l’amusant Boddybags) ou de récentes sorties plus reconnaissables comme TRON ou Duel, En plein cauchemar manque toujours d’un petit quelque chose en plus, d’une atmosphère, d’une pointe de sadisme ou d’une ironie bienvenue. Constamment premier degré et réalisé avec une sobriété efficace dans un environnement réaliste et contemporain, ils portent la marque du réalisateur artisan Joseph Sargent capable du meilleur avec l’impeccable Les Pirates du métro, comme du pire avec le sidérant Les Dents de la mer 4, mais qui ne semble jamais totalement à son aise ici. Certes l’aspect slasher du premier segment et la monté en tension du dernier sont rondement menés, les effets spéciaux du second plutôt impressionnant (il faillit mettre le film sur la paille et explique la pathétique incrustation du rat géant pour le final) et l’atmosphère du troisième, avec en particulier un camion qui sort littéralement de terre, plutôt bien posée, mais rien qui ne le démarque justement d’une sympathique série télévisée. Un joli casting, des opus bien produits, un film jamais vraiment ennuyeux mais pas de quoi le rendre vraiment mémorable.
Image
Pas franchement folichon le transfert d’En Plein cauchemar ressemble surtout à un bluray de première génération avec une source vidéo certes restaurée mais numériquement, avec de nombreuses retouches, filtres et triturages affadissant les couleurs et amoindrissant la définition. C’est effectivement assez propre, même dans les séquences à effets spéciaux, mais ça manque cruellement d’intensité.
Son
Assez sobres mais efficaces, les pistes DTS HD Master Audio 2.0 restent dans leur jus avec une frontalité constante, de rares petits effets latéraux et un son aussi clair que possible.
Interactivité
Pour remplacer le commentaire audio réunissant le producteur Andrew Mirisch et l’actrice Christina Raines, l’éditeur français Éléphant a fait appel à l’intervenant suisse Julien Comelli. Une nouvelle présentation qui s’entame par un retour sur la forme du film à sketchs au cours des années, avant d’aborder plus directement le film en question. Les informations étant assez rares autour de la production de celui-ci, on alterne donc entre hypothèses crédibles et présentations des petites filmographies des têtes connues.
Liste des bonus
Le film en version 1.33 (1080p, VF/VOST DTS-HD Master Audio 2.0),
« Nightmares : Histoires à dormir debout » par Julien Comelli (35’), Bande-annonce.