DOUCE NUIT, SANGLANTE NUIT 2
Silent Night, Deadly Night Part 2 – Etats-Unis – 1987
Support : Bluray & DVD
Genre : Horreur
Réalisateur : Lee Harry
Acteurs : Eric Freeman, James Newman, Elizabeth Kaitan, Jean Miller, Darrel Guilbeau…
Musique : Michael Armstrong
Durée : 88 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Français et Anglais DTS HD Master Audio 2.0 mono
Sous-titres : Français
Editeur : Rimini Editions
Date de sortie : 19 décembre 2024
LE PITCH
Le jeune frère de Billy Chapman, Ricky, poursuit la tradition familiale du carnage de Noël. Le père Noël serial killer est de retour pour apporter de jolis cadeaux : à savoir des morceaux de corps déchiquetés !
L’arnaque
Il y a des séries qui perdurent sans savoir trop pourquoi. Petit succès des vidéoclubs du milieu des années 80, Douce nuit, sanglante nuit a logiquement engrangé des petits. Avec une bonne demi-douzaine de films, on peut parler de famille nombreuse. Mais au vu de leurs qualités, les producteurs auraient mieux fait de mettre des capotes.
Il est vrai qu’avec un budget flirtant sous le million de dollars, le premier épisode s’est vite révélé rentable. Sorti le même jour aux Etats-Unis que Les griffes de la nuit, il a même fait l’exploit de rapporter plus que ce dernier lors de sa première semaine d’exploitation (avant d’être retiré de l’affiche suite à des plaintes d’associations de parents). Sa seconde carrière en vidéo lui sera plus que bénéfique. Si la qualité n’est pas au rendez-vous, les biftons le sont. La suite est dès lors obligatoire. Le pitch du premier tenant sur un timbre-poste, il va falloir user d’imagination pour écrire la suite. Pour rappel, suite au meurtre de ses parents par un voleur déguisé en père Noël, un enfant forcément traumatisé par l’événement s’improvise une fois adulte sérial killer sous un costume de… père Noël. Le sujet n’est pas nouveau mais bien traité peut se trouver divertissant. Malgré beaucoup d’indulgence, il faut reconnaître que Douce nuit, sanglante nuit ne joue pas dans cette catégorie.
Unbeleave !
N’ayant visiblement rien d’autre à proposer qu’un intérêt pécunier, la production refuse de faire le moindre effort en termes d’originalité. Ils laissent au monteur Lee Harry l’opportunité de tourner son premier film (vu l’expérience, il retournera vite à sa table de montage. Tant mieux). Avec un budget ridicule de 250,000 dollars et une dizaine de jours de tournage, l’exercice est redoutable et voué à l’échec. Pour combler le manque de moyens et d’imagination, l’équipe se rentabilise en pompant allégrement le premier film. Sans scrupule, sur les quatre-vingt-huit minutes du long-métrage, quarante de celles-ci proviennent du un. Nous suivons ici le parcours toujours aussi traumatique du petit frère, bien parti pour poursuivre l’œuvre du frangin. Celui-ci possède plus d’imagination que son grand frère en termes de meurtre. Comme la ville est pleine de tordus, il peut se la jouer allegrement en mode justicier, jouant avec l’électricité et les décapitations pour satisfaire ses angoisses. Un peu maigre, mais en même temps il y a peu de choses à se mettre sous la dent dans ce Douce nuit, sanglante nuit 2. A moins d’être maso, la distraction pourrait résider dans l’interprétation de son acteur principal, Eric Freeman. Celui-ci est tellement mauvais dans son surjeu et ses punchlines qu’il en deviendrait presque un plaisir coupable. Il rivaliserait presque avec les facéties d’un Jim Carrey. Malheureusement pour lui, il ne semble pas le faire exprès. Mais qu’est-ce qu’il est drôle !
On pourrait s’arrêter là, mais malgré tout, il semblerait que la recette ait fonctionné puisque quatre autres films vont lui succéder. Il y en a qui n’ont peur de rien, même pas du ridicule.
Image
Une image des plus convaincante et une restauration étonnement soignée. Dans l’esprit de Noël, les couleurs, et en particulier le rouge, sont bien mis en valeur, tandis que le piqué richement nourris, affiche des détails tenant bien la route. La copie conserve son aspect pellicule, emblème d’une époque. Un master qui fait globalement très bien le taf.
Son
Rimini nous avertit dès le départ que le matériel reçu pour la piste française est médiocre. Effectivement, celui-ci n’est pas au top. Il faut se rabattre directement sur la piste originale pour trouver quelque chose de correct. Rien d’extravagant non plus ici, mais un équilibrage de bonne tenue qui permet de ne pas jouer avec la télécommande pour calibrer le son ; les voix et les pistes sonores étant au même niveau.
Interactivité
Nouvel opus à rejoindre la fière collection Angoisses de Rimini film comprenant un beau digipack trois volets et son livret, Douce nuit, sanglante nuit 2 n’a pas de bonus à proprement dit. Mais comme c’est Noël, l’éditeur offre en complément de programme le premier volet de la saga dans sa version cinéma. Même si les acheteurs de cette édition doivent déjà l’avoir, les nouveaux spectateurs seront eux, bien contents.
Liste des bonus
Le livret « Douce nuit, sanglante nuit – La saga » écrit par Marc Toullec (24 pages), Douce nuit, sanglante nuit (1984, 82’).