DOG SOLDIERS
Royaume-Uni – 2002
Support : Bluray
Genre : Horreur
Réalisateur : Neil Marshall
Acteurs : Kevin McKidd, Sean Pertwee, Liam Cunningham, Emma Cleasby…
Musique : Mark Thomas
Durée : 105 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais et Français DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Éditeur : BQHL Editions
Date de sortie : 16 novembre 2023
LE PITCH
Un groupe de soldats anglais en exercice en pleine nature devient la proie d’un loup-garou.
Le Meilleur ami de l’homme
Le début des années 2000 n’est pas ce qu’on pourrait appeler un grand cru pour l’horreur en Europe. D’autant que le séisme Ringu (1998 mais 2001 chez nous) semble vouloir dire au vieux continent que l’avenir du genre se trouve désormais de l’autre côté du Pacifique. C’est pourtant dans cette conjoncture que sort Dog Soldiers, une pellicule qui sort de nulle part et n’invente en plus rien de nouveau mais qui va tenter, sans CGI et portée principalement par la volonté de son jeune réalisateur, de changer la donne.
Dog Soldiers commence donc comme nombre de ses prédécesseurs : un couple de campeurs en pleine séance de découverte de leur corps se fait zigouiller par un prédateur encore non identifié. Hurlement et jet de sang au programme. Rien que du classique. Vient ensuite le temps de découvrir un des héros du film (interprété par Kevin McKidd), un soldat en plein exercice dont l’issue lui permettra d’intégrer une unité spéciale. Oui mais voilà, son supérieur (l’excellent Liam Cunningham bien avant Game of Thrones) lui ordonne de tuer un chien (pourquoi ?) et celui-ci refuse. Il est donc exclu de l’unité et se retrouve ensuite chez des troufions de base à sillonner une forêt lors d’un exercice dont on ne comprendra jamais vraiment l’intérêt. Si ce n’est celui de croiser les griffes acérées du prédateur du début.
Garous dans la brume
Le scénario du film n’est donc pas un modèle de clarté. Plutôt un prétexte pour placer une bande de soldats face à un adversaire inhabituel qui va s’en donner à coeur joie avec leurs tripes. On pense évidemment à Predator et aussi (un peu) à Sans Retour mais la comparaison s’arrêtera à ces quelques personnages en treillis marchant entourés d’arbres. Car jamais la forêt ne sera filmée comme celle de McTiernan et jamais les soldats ne seront caractérisés comme dans le film de Hill. Le premier film du jeune Neil Marshall n’essayant d’ailleurs à aucun moment de singer ses illustres prédécesseurs (excepté un plan subjectif qui renvoie directement à Evil Dead). L’intérêt est ici juste dans la confrontation entre la vilaine bébête (qui sera rejointe par quelques amies) et les soldats. Peu importe qui ils sont, peu importe d’où vient la bête. Seul l’action compte. On a donc droit dans une première partie à un jeu du chat et de la souris dans la forêt avant que les soldats blessés ne soient secourus par une habitante qui passait par là et ne s’enferment tous dans une demeure qui sera ensuite assaillie durant tout le reste du film. Un home invasion plutôt efficace mais encore une fois uniquement du point de vue de l’action, le moindre dialogue étant parfaitement inutile et sans le moindre intérêt (à part peut-être pour les fans de foot) le tout rythmé sur un score sans aucune originalité. Jusqu’à un climax qui va livrer ses créatures plutôt très réussies enfin en pleine lumière.
A la revoyure, Dog Soldiers laisse donc un sentiment mitigé. Celui, d’une part, d’une beauferie écrite à la va-vite et sans véritable volonté de cohérence. De l’autre, un authentique hommage à un genre sur le déclin par un jeune cinéaste en devenir, qui ouvrira probablement la voie à plusieurs de ses contemporains (Christopher Smith, James Watkins…).
Image
La définition est au rendez-vous et les détails n’ont jamais été aussi présents à l’écran. Par contre le master souffre d’un manque flagrant de luminosité, ce qui donne souvent une image terne aux contrastes peu dynamiques.
Son
La piste DTS-HD 5.1 fait le job aussi bien en Anglais qu’en Français. Les effets sonores explosent avec une belle générosité et savent se rendre plus dociles face aux voix des acteurs. La musique, de son côté, souffre du peu de place qui lui est laissé mais pas un mal, vu le peu d’intérêt du score de Mark Thomas.
Interactivité
Une section généreuse, qui nous offre le commentaire audio du réalisateur, un entretien avec lui où il revient sur toute sa carrière sans langue de bois (il ne mâche pas ses mots concernant son Hellboy), un long documentaire de plus d’une heure sur les souvenirs du tournage par une grosse partie de l’équipe dont les acteurs, une petite capsule de quelques minutes sur la création des décors et, enfin, le court métrage « Combat », deuxième fait d’armes de Marshall derrière la caméra.
Liste des bonus
Entretien avec Neil Marshall (38’26), Le tournage de Dog Soldiers (61’50), Création des décors (13’26), « Combat » (7’37), Commentaire audio du réalisateur.