DEEP IMPACT
États-Unis – 1998
Support : UHD 4K
Genre : Catastrophe
Réalisateur : Mimi Leder
Acteurs : Robert Duvall, Téa Leoni, Elijah Wood, Vanessa Redgrave, James Cromwell, Maximilian Schell, Morgan Freeman, Jon Favreau, Leelee Sobieski, Richard Schiff, Laura Innes
Musique : James Horner
Image : 2.35 16/9
Son : Dolby True HD 5.1 Anglais, Dolby Surround 5.1 Français, allemand, espagnol…
Sous-titres : Français
Durée : 120 minutes
Éditeur : Paramount Pictures
Date de sortie : 03 mai 2023
LE PITCH
Comment réagiriez-vous si vous n’aviez plus que quelques jours à vivre ? Une comète fonce actuellement sur la Terre et pourrait détruire toute forme humaine. Le compte à rebours final est désormais déclenché…
Armageddon Time
1998, choc des titans : deux comètes manquent de s’écraser sur notre pauvre planète. D’un coté Armageddon et la grosse artillerie signée Michael Bay et de l’autre Deep Impact, film catastrophe à l’ancienne qui tente de lui tenir la dragée haute. Le box-office aura retenu un gagnant, mais loin des tics clipesques, le second vieillirait presque mieux.
Dans les années 90, la bataille économique faisait rage entre Disney et Dreamwork… Et pas uniquement du coté des films d’animation (Bug’s Life Vs Antz), mais aussi avec la confrontation apocalyptique entre Armageddon et Deep Impact tout deux se basant sur les mêmes faits scientifiques, parcourant un scénario plus que similaire et jouant, forcément, sur une fibre patriotique toujours aussi curieuse pour un spectateur non américain. Mais là où Michael Bay mettait largement en avant ses habituels élans pompiers, les effets les plus spectaculaires et l’héroïsme grandiloquent de nouveaux héros envoyés dans l’espace pour pulvériser l’objet stellaire, le film de Mimi Leder se montre volontairement plus modeste. Non pas que les séquences catastrophes soient inexistantes, mais elles se concentrent dans la dernière partie du film (avec de superbes effets spéciaux signé ILM), et la fameuse mission de sauvetage ne s’étend pas au-delà du raisonnable, presque factuelle. Si la réalisatrice a signé l’année précédente le thriller d’action Le Pacificateur avec George Clooney et Nicole Kidman l’année précédente, elle est surtout connue pour être un pilier de la télévision en particulier sur le programme incontournable de l’époque : Urgences. Une manière de mettre en avant les personnages et leurs contours plutôt que les grandes effusions sentimentales, de croiser les destins multiples sur fond de catastrophe vrillant au chaos, que l’on retrouve souvent ici et qui permet à Deep Impact de résonner avec une certaine véracité.
Chute astrale
La découverte inopinée du plan de sauvetage en cours par une journaliste ambitieuse (Téa Leoni), la loterie lancée par le gouvernement américain pour choisir ceux qui auront la chance d’aller se cacher dans le super-bunker, l’échec premier et l’aspect modeste de la navette envoyée dévier l’astéroïde restent relativement bien ancrés dans un réalisme relativement crédible… Jusque dans les sempiternels discours mêlant nationalisme symbolique et grands élans religieux énoncés par un Morgan Freeman en président convaincu et forcément charismatique. On y trouve toujours des bribes caricaturales, des effusions mélodramatique excessives, un regard un peu gentillet sur des foules condamnées mais finalement très sages (où sont les pillages et les exactions désespérées ?), mais ce retour aux codes du film catastrophes chorales classiques, finalement très proches des ressorts de ses homologues des années 70, se suit d’autant plus avec plaisir que c’est l’émotion des personnages qui motive constamment le récit. Difficile de résister en effet à la trajectoire touchante et courageuse de cet adolescent (Elijah Wood carrément jeunot) ayant découvert le premier l’objet stellaire, qui fera tout pour sauver la jolie Leele Sobieski, refusant un sauf conduit et traversant une partie du pays en scooter pour la sauver in extremis d’un raz de marée dévastateur. Bigger than life forcément un peu, mais le comportements plus qu’inquiet mais soutenant des parents, le sacrifice des autres, teinte cet héroïsme « normalisé » et ramène encore une fois le film à une dimension plus terre-à-terre qui tranche avec les grandes effusions musicales d’Aerosmith et les ralentis iconiques de la concurrence.
Image
Deep Impact passe à la 4K avec un tout nouveau transfert aux performances assez solides. L’ensemble du film a été sérieusement nettoyé et surtout stabilisé avec une très belle homogénéisation des plans « réels » et avec CGI, assurant finalement une image qui n’a pas tant vieilli que cela en dehors de quelques plans composites gentiment rattrapées par leurs 25 ans d’âge. Le Dolby Vision vient aussi y mettre son petit grain de sel avec un traitement très chaud des couleurs et des contrastes beaucoup plus marqués que dans nos souvenirs. Un sacré rafraichissement même si la pureté de la définition n’arrive pas toujours à dissimuler un léger manque de matières et de grain.
Son
Pas de nouvelle piste Dolby Atmos à l’horizon, il faut ici se satisfaire d’un Dolby Surround 5.1 gentillet et vieillissant pour la version française et du Dolby True HD 5.1 déjà disponible sur le Bluray pour la version originale. Ce mixage n’en est pas moins tout à fait satisfaisant, mettant naturellement en avant les dialogues, apportant une agréable clarté aux musiques de James Horner et sachant parfaitement se montrer enveloppant et plus nerveux lors des quelques scènes de catastrophes planétaires.
Interactivité
Alors que l’édition américaine propose encore dans le boitier le vieux Bluray mais avec ses suppléments (commentaire audio et featurettes), celle qui sort en France se contient que le disque UHD sans aucun bonus à se mettre sous la dent. Dommage.
Liste des bonus
Aucun.