DC SHOWCASE : CONSTANTINE THE HOUSE OF MYSTERY
États-Unis – 2022
Support : Bluray
Genre : Animation, Fantastique, Super-héros
Réalisateur : Matt Peters
Acteurs : Matt Ryan, Grey Griffin, Camilla Luddington, Ray Chase, Lou Diamond Phillips
Musique : Robert J. Kral
Durée : 27 minutes
Image : 1.78 16/9
Son : DTS HD Master Audio 5.1 anglais, Dolby Digital 5.1 français et espagnol
Sous-titres : Français, anglais, espagnol…
Éditeur : Warner
Date de sortie : 25 juin 2022
LE PITCH
Après avoir réécrit le temps et désamorcé la guerre d’Apokolips, John Constantine se retrouve emprisonné dans la Maison du Mystère, faisant face à un châtiment qu’il ne comprend pas encore. En explorant les labyrinthes de la Maison, il retrouve Zatanna et de nombreux amis, mais ces rencontres se terminent toujours par sa mort brutale. Piégé dans une boucle sans fin, le brillant Constantine commence à comprendre le chemin qui l’a mené dans cette prison. Peut-il être plus malin que son ravisseur et s’échapper ? Ou est-il destiné à purger sa peine pour l’éternité ?
The House That DC Built
Constantine de nouveau au centre d’un long métrage animé DC ? Pas vraiment. Etrange programme que voici ne proposant en tête d’affiche qu’un court métrage inédit faisant suite au précédent Justice League Dark, auxquels sont venus s’associer trois petites bombes animées, mais déjà vues ailleurs. Mieux vaut être prévenu.
Lancée dès 1956 la revue DC Showcase a été conçue comme un territoire d’expérimentation pour l’éditeur qui y maniait alors plusieurs genre (du western à l’horreur soft), tout en y lançant quelques personnages à l’essai comme la relance de Green Lantern, les Challengers of the Unknown les Metal Men, Adam Strange et des artistes et auteurs pas débutants mais presque. Un bouillon de culture auquel la gamme animée du même nom s’est efforcé de faire écho glissant en suppléments de longs métrages plus standards de courtes aventures aux styles plus marqués, proches des aventures de papier, et s’écartant autant des grandes pointures du panthéon que parfois des univers super-héroïques. D’entrée de jeu donc, l’épisode spécial The House of Mystery fait presque office d’incongruité car si son titre fait référence à une autre très célèbre revue anthologique d’épouvante de l’éditeur, il s’avère surtout un épilogue au long métrage Justice League Dark : Apokolips War qui plaçait le salopard John Constantine en sauveur de l’univers (ou ce qu’il en reste) malgré lui. Ici c’est le moment de payer la facture d’une certaine façon, et le voici donc enfermé dans cette demeure hors du temps, harcelé par des démons prenant l’apparence de ses proches (The Demon, Zatana, ses enfants probables…) comme dans un bon épisode de La Quatrième dimension. Outre un Spectre bien décidé à lui faire comprendre les valeurs de la culpabilité, John se voit aussi l’enjeu de créatures auxquelles il avait promis depuis longtemps son âme, et qui n’hésiteront pas à l’assassiner et le mutiler à la chaîne pour le faire payer. Amusant certes mais un peu court et au demeurant assez anecdotique.
Y a pas de mystères
Heureusement, pour étoffer un peu la galette, la Warner à juger bon de lui associer trois autres courts métrages. Présentés en bonus respectivement sur les Blurays de Justice Society World War II et The Long Halloween part 1 & 2, Kamandi, The Losers et Blue Beetle ne s’avèrent certes pas inédits mais largement plus originaux et bien plus proche du concept initial. Le premier est simplement une brillante adaptation concentrée (presque tous les personnages sont là) de l’un des chefs d’œuvre de Jack Kirby, réussissant à capturer l’esprit SF et postapocalyptique naïf de la saga en moins de vingt minutes. Autre prouesse : avoir retranscrit avec de nombreux détails, angles et textures toute la richesse du style graphique inimitable de l’auteur. Le second est un pur fantasme pulp balançant des héros de la Seconde Guerre Mondiale sur une île infestée de dinosaures. Enfin le troisième, sous ses dehors de vieux cartoon parodique mêlant des références aux productions Hannah Barbera et à la spectaculaire première série animée de Spider-Man offre un hommage bien senti aux anciennes créations Charlton et à l’esprit parfois retors des publications signée Steve Ditko. De vrais réussite et de vrais petits trésors pour les amateurs de comics et d’animations qui impressionnent beaucoup plus que les péripéties de Constantine. Sans doute qu’à ce train là il aurait été plus pertinent de proposer une intégrale complète des DC Showcase. En tout cas nous, on serait preneur.
Image
Comme tous les films d’animation DC, le programme en présence affiche un très bon master HD avec un travail très marqué sur les couleurs, les contrastes, avec une définition bien poussée mais qui, là encore comme à chaque fois, peut-être un peu bousculé par la source numérique : quelques petits artefacts dans les noirs, de légers effets d’escaliers sur quelques contours. Des menus défauts pour les yeux les plus affûtés.
Son
Ces films d’animation n’ont que très rarement une dynamique extrêmement poussée, mais ils développent tout de même quelques effets plutôt sympathiques, des petites ambiances et une clarté très appréciable. Le DTS HD Master Audio 5.1 de la version originale est toujours à son aise et reste une bonne surprise pour les trois courts « bonus » qui eux n’étaient disponibles jusque-là qu’en Dolby Digital 5.1 sur les précédents Bluray.
Interactivité
Outre la présence des trois courts métrages proposés en extensions de programme, le Bluray de The House of Mystery se dote aussi d’une petite featurette sur la création des quatre opus. Le propos s’ouvre sur l’intérêt des DC Showcase et la possibilité d’aborder des univers et des personnages moins connus ou moins grand public, puis s’attarde sur chacun des segments avec forcément une évocation du style de Kirby pour Kamandi et l’amour du rétro pour Blue Beetle. Classique, un peu court mais bien fait.
Liste des bonus
« Kamandi : The Last Boy on Earth », « The Losers », « Blue Beetle », DC Showcase : Une histoire à la fois.