DANGER IMMÉDIAT
Clear and Present Danger – États-Unis – 1994
Support : UHD 4K
Genre : Espionnage, Action
Réalisateur : Phillip Noyce
Acteurs : Harrison Ford, Willem Dafoe, Anne Archer, Joaquim de Almeida, Henry Czerny, James Earl Jones
Musique : James Horner
Image : 1.66 16/9
Son : Dolby TrueHD 5.1 Anglais, Dolby Digital 5.1 Allemand, espagnol, italien…
Sous-titres : Français, anglais, allemand, italien…
Durée : 141 minutes
Éditeur : Paramount
Date de sortie : 7 juin 2023
LE PITCH
Jack Ryan est chargé d’élucider le meurtre d’un ami du Président, homme d’affaires impliqué dans le trafic de drogues. Ryan, dans son enquête, va devoir se battre sur tous les fronts, y compris dans les couloirs de la Maison Blanche, risquant sa carrière pour faire éclater la vérité…
Clair et encore présent
Troisième aventure cinématographique de Jack Ryan et second opus porté par le duo Phillip Noyce / Harrison Ford, Danger immédiat reste un jalon solide du film d’espionnage des années 90. Un thriller tendu et adulte, loin, très loin, des prouesses spectaculaires de James Bond ou Ethan Hunt.
Faisant suite au précédent Jeux de guerre, lui-même prolongation mais revirement du fabuleux A la poursuite d’Octobre rouge après les désistements de John McTiernan (pour raisons artistiques) et Alex Baldwin (par soucis de plannings), Danger Immédiat permet en effet de retrouver le héros le plus célèbre de Tom Clancy. Un romancier célébré pour ses thrillers politico-technologique souvent emprunts d’une grande véracité, voir même visionnaires dans l’analyse des rapports force entre les nations. Porté par un patriotisme tout américain et une certaine fascination pour les services secrets (en particulier la CIA) certes, mais jamais totalement dénué d’une certaine lucidité sur l’effondrement des valeurs et la corruption d’état. Après le thriller presque domestique centré autour de la confrontation entre Ryan et un groupuscule terroriste de l’IRA, Danger immédiat revient à une échelle plus large, plus ample et surtout aux ingrédients beaucoup plus connus des récits de Clancy. En l’occurrence la menace vient cette fois-ci d’un réseau puissant de narco-trafiquant colombiens dont on découvre les accointances avec un ami d’enfance du présent des États-Unis. Récemment promu directeur adjoint du renseignement de la C.I.A depuis que son mentor (joué par l’imparable James Earl Jones) se soit vu diagnostiqué un cancer incurable, Ryan donc est commandité pour en découvrir toutes les ramifications et surtout ramener les sommes colossales bloquées sur les comptes offshores.
The War on Drugs
Presque simple, mais à cela s’ajoute quelques magouilles politicardes qui font monter la pression sur place en envoyant quelques barbouzes, dirigés par un Willem Dafoe plus sobre qu’à l’accoutumé, aux frais du contribuable. Des enjeux constamment complexes, une trame multicouche où l’on perçoit à nouveaux les jeux de pouvoirs, les manipulations à tiroir et les secrets bien gardés du chef d’état et de son gouvernement, qui justement laisse souvent de côté le spectacle pyrotechnique que certains auraient attendu. Toujours parfait en héros malgré lui, ici en bureaucrate propulsé en pleine ligne de feu, Harrison Ford campe clairement le Jack Ryan le plus réussi à ce jour, boyscout convaincu et droit dans ses bottes, homme d’honneur patriotique mais très loin du super-héros, et apporte un sérieux, une nouvelle solidité à un scénario déjà dense, dont les quelques raccourcis (pourtant le film dure déjà 2h20 !) ne simplifient pas toujours la tache du spectateur. Surtout que malgré les belles promesses de Calme Blanc et la rigueur de Jeux de guerre, la mise en scène relativement factuelle de Phillip Noyce manque d’emphase et d’esprit pour relever la sauce. Les séquences hackings (sur vieux PC), d’assaut au missile furtif (encore à l’état de prototype à l’époque) et les multiples dialogues à battons rompus dans les bureaux des uns et des autres manquent d’une dose de nervosité, de tension, qu’aurait pu apporter justement une réalisation plus travaillée.
La proposition reste effectivement très efficace avec entre autres une scène de guérilla urbaine bien costaude (et mal copiée dans la saison 2 de la série sur Amazon Prime) ou un sauvetage final qui se permet enfin de vriller vers la mission « Rambo », et laissait tout de même espérer une perpétuation de la licence avec le visage d’Harrison Ford. Malheureusement les successeurs Ben Affleck et Chris Pine n’arriveront pas à se hisser à la hauteur.
Image
Peu mémorable et aujourd’hui éreinté par les nouveaux standards, le Bluray de Danger immédiat se fait largement écraser par la nouvelle prestation en UHD. La source n’est sans doute toujours pas parfaite et quelques plans plus doux apparaissent encore, tandis que le grain peut se montrer étrangement fluctuant, mais clairement les cadres sont extrêmement propres et enfin dotés d’un piqué consistant qui redonne du relief et de la profondeur à l’ensemble. Danger immédiat n’est cependant pas un film à performance et reste plutôt ancré dans une esthétique réaliste, appuyée ici par un traitement Dolby Vision qui étonnement vient surtout intensifier les gris et les noirs plutôt que les couleurs vives et pétantes.
Son
Pas de changement du coté sonore, la piste Dolby TrueHD 5.1 est la même que celle déjà présente sur le précédent Bluray. Une présentation plus qu’honorable qui forcément accompagne surtout avec quelques effets spéciaux les ambiances feutrées des différentes institutions visitées, mais qui sait aussi se montrer plus ample et énergique pour les passages plus nerveux, voir guerriers. Assez sobre mais efficace, à l’image du film.
Interactivité
Si le film ressort en Bundle aux USA, accompagné du Bluray daté soit mais comprenant le petit making of très promo et poli, en France le disque UHD nous parvient en solo. Sans bonus donc.
Liste des bonus
Aucun.