CREEPSHOW SAISON 3
Etats-Unis – 2021
Support : Bluray
Genre : Fantastique, Horreur
Réalisateur : Rusty Cundieff, Greg Nicotero, Joe Lynch, John Harrison, Jeffrey F. January
Acteurs : Ethan Embry, Brayden Benson, Hannah Fierman, Keith Arthur Bolden, Brandon Quinn…
Musique : Christopher Drake
Image : 1.78:1
Son : Anglais et français 5.1 DTS-HD Master Audio
Sous-titres : Français
Durée : 420 minutes
Éditeur : ESC Distribution
Date de sortie : 09 novembre 2022
LE PITCH
Inspirées des films à sketchs initiées par Stephen King et Georges A. Romero, de nouvelles histoires d’horreur ressuscitent nos pires cauchemars d’enfance.
The (creep)show must go on !
La sympathique série anthologique inspirée de la franchise Creepshow, créée initialement par Georges A. Romero et Stephen King, poursuit son bonhomme de chemin avec une troisième saison. Après les très fréquentables deux précédentes fournées, la question était de savoir si le show allait garder le cap…
La formule gagnante ne change pas, puisqu’on retrouve six doubles épisodes d’une vingtaine de minutes chacun, soit de petites fictions à l’efficacité indéniable, vite emballées et ingurgitées, un petit plaisir que l’on ne boudera pas à l’heure des séries aux épisodes innombrables et interminables. Dans les faits, on retrouve également une réalisation de facture très télévisuelle, sans grande envergure, assez statique et dotée d’une direction artistique oscillant entre le sympathique et le franchement pauvre. Mais ce n’est pas là que figure l’attrait du show, mais plutôt dans sa capacité à œuvrer dans la droite lignée des EC Comics et autres déclinaisons des Contes de la Crypte. Gros bonus de Creepshow, c’est cette faculté à transcender ses budgets riquiquis avec des effets spéciaux animatroniques souvent très impressionnants (merci Greg Nicotero !). Évidemment, on trouve un peu de tout et une qualité fluctuante tout au long des 12 épisodes de cette troisième saison. Au rayon des modestes réussites pas bien vaillantes, on retiendra les deux premiers épisodes (Les fleurs du mal et Gloire à la Reine), aux scénarios relativement classiques, mais aux SFX assez stimulants, notamment dans le second, hommage évident à John Carpenter, où Halloween, Prince des Ténèbres et surtout The Thing, pour sa créature assez démentielle, sont clairement cités.
Des références à la pelle
Côté références appuyées et directement énoncées, on retrouve naturellement l’univers tentaculaire imaginé par Stephen King, ou celui de Lovecraft, éparpillées un peu partout au fil des douze épisodes, et notamment dans Des Squelettes dans le placard, segment plutôt amusant autour d’un musée du cinéma d’horreur qui expose des reliques plus vivantes que prévues (avec une scène de douche reprise plan par plan à Psychose). Apocalypse Zombie lorgne quant à lui directement vers La Nuit des morts-vivants, reprenant le noir et blanc et même des extraits télévisés directement issus du chef d’œuvre matriciel de Romero. Parmi les épisodes les plus réussis, l’un d’entre eux illustre parfaitement l’esprit Creepshow. Avec trois fois rien, Le Collecteur affiche une efficacité assez remarquable. Même si le canevas initial reste basé sur une très classique histoire de chasseurs de zombies/contaminés/possédés dans un univers crépusculaire, Joe Lynch et le scénariste John Esposito plantent en une vingtaine de minutes les grandes lignes d’un parfait pilote de franchise/série qui donne envie d’en savoir plus. Efficacité totale. On retient également Les secrets d’Oakwood, sketch totalement en animation, assez démentiel qui, sans surprise, remporte la palme du segment le plus gore. Quant à Hors de contrôle, c’est un étonnant hommage aux films de spectre japonais qui auraient muté dans un délire gore digne de la saga Evil Dead Trap.
A mille coudées des possibilités budgétaires, des ambitions formelles et de mise en scène du Cabinet des curiosités, autre série anthologique de Guillermo Del Toro (actuellement sur Netflix), Creepshow ne fait évidemment pas le poids artistiquement parlant, pourtant, ce que la série cornaquée par Nicotero perd en tenue, elle le gagne en efficacité et en sympathique modestie. Et on peut y trouver un effet plus stimulant. La Palme au petit.
Image
A l’image des deux précédentes saisons, l’éditeur propose un transfert plus que correct, qui ne vient pas pour autant rehausser l’aspect télévisuel du show et une direction artistique parfois faiblarde, mais dont l’image numérique reste de bonne qualité. Plusieurs épisodes (Le Collecteur, Apocalypse Zombie) se révèlent néanmoins esthétiquement réussi sur cette édition HD.
Son
On retrouve les deux pistes en version originale et version française proposées en DTS HD Master Audio 5.1, qui restent plutôt dynamiques dans l’ensemble et qui font largement l’affaire. Amplement satisfaisant.
Liste des bonus
Aucun.