CATWOMAN : HUNTED
Etats-Unis – 2022
Support : Bluray
Genre : Animation, Super-héros
Réalisateur : Shinsuke Terasawa
Acteurs : Elizabeth Gillies, Stephanie Beatriz, Lauren Cohan, Kirby Howell-Baptiste, Keith David, Kelly Hu
Musique : Yutaka Yamada
Durée : 79 minutes
Image : 1.78 16/9
Son : DTS HD Master Audio 5.1 anglais, Dolby Digital 5.1 français, allemand, espagnol…
Sous-titres : Français, néerlandais, espagnol
Editeur : Warner Home Video
Date de sortie : 23 février 2022
LE PITCH
Selina Kyle, la Catwoman, essaie tout bonnement de voler l’émeraude la plus précieuse du monde. Malheureusement, cette émeraude est actuellement en possession de Leviathan, le plus grand criminel du monde. Qui aurait cru que le seul vol de la propriété de Leviathan entraînerait la mise à prix de Selina ? Maintenant, les méchants et les gentils sont aux trousses de Cat.
Ronron
De retour au cinéma sous les traits de Zoë Kravitz pour le nouveau film de Matt Reeves, Catwoman s’offre aussi un come-back en animation avec Catwoman : Hunted, dans lequel ses petites manies de pickpocket en fond la cible de Leviathan et d’Interpol. Mais comme elle aime être aux centres de toutes les attentions…
Avec The Batman, c’est comme si DC et Warner redécouvrait qu’il existait un autre personnage féminin charismatique et populaire qu’Harley Quinn. Catwoman, alias Selina Kyle retrouve alors le haut de l’affiche pour un film d’animation qui lui est entièrement dédié et où, surprise, Batman ne viendra même pas pointer le bout de son nez. Autre bonne surprise, même si la trame n’est pas un modèle d’originalité, elle n’est pas une adaptation d’un comic déjà connu. Confié à Greg Weisman, créateur des Gargoyles et signature importante de séries comme Batman, Spectacular Spider-man ou Young Justice, le scénario met essentiellement en avant l’action dans une succession presque ininterrompue de courses-poursuites et de castagnes entre la miss, sa malheureuse acolyte de circonstance Batwoman, et une pléthore de vilains plus ou moins connus (de Cheetah à Cheshire en passant par Black Mask). Une vague affaire d’émeraude valant une fortune, une association un poil forcée avec Interpol, Catwoman : Hunted est bel et bien là pour faire d’elle une star, soulignant à chaque séquence ses capacités d’acrobate hors-pair, ses habilités martiales et ses techniques de séductrice irrésistible pour arriver à ses fins. Dans un joli petit moment légèrement érotique, Kathy Kane, alias Batwoman, en fera même durement les frais.
Sur un toi brûlant
La belle s’amuse, bondit d’un bout à l’autre, balance des jeux de mots pourris sur les félins toutes les deux minutes, et assure presque à elle toute seule le spectacle. S’incrustant dans une soirée costumée sur le thème des super-héros, elle débarque dans la défroque de sa première apparition des années 70, et va peu à peu se muer en héroïne de film d’action décomplexée jusqu’à devenir une experte du combat au sabre et de l’élimination de ninja. Il faut dire que le film lorgne ouvertement du côté du Japon avec des designs très anime, une grande partie de l’équipe technique en provenance de l’archipel dont le réalisateur Shinsuke Terasawa (XXXHOLiC, Romeo X Juliet) et le compositeur Yutaka Yamada (Alice in Borderland), tirant pour le coup vers la Yoko Kanno de Cowboy Bebop. Il ne faudra alors sans doute pas s’étonner de voir débarquer quelques méchants en armures robotiques et autres démons géants entre deux échappées un peu swing.
Une animation de qualité, une réalisation plutôt efficace même si sans grandes prouesses, un script qui sert essentiellement l’action, Catwoman : Hunted n’est pas forcément le film d’animation le plus profond et le plus marquant du moment, mais il permet de passer un bon moment avec la plus sexy des cambrioleuses.
Image
Comme pour les précédents films d’animation DC, Catwoman Hunted se glisse parfaitement sur support Bluray. La source numérique est rendue avec soin, soulignant les contrastes, délimitant élégamment les contours, assurant une définition d’excellente qualité. On note aussi comme à chaque fois quelques légers artefacts sur quelques scènes plus sombres et rapides, et des noirs qui auraient pu être plus profonds, plus marqués.
Son
Plutôt fonctionnels, le DTS HD Master Audio 5.1 de la version originale vient tout de même rappeler que le film a été produit comme un DTV. Certes les dialogues sont clairs, la musique bien retranscrite et quelques effets viennent impacter les enceintes arrières, mais l’ensemble reste au final assez timide. Pas mieux du côté du doublage français, disposé dans un simple Dolby Digital 5.1 finalement très proche.
Interactivité
Pas toujours des plus pertinents, les suppléments proposés sur les animés DC ressemblent le plus souvent à une compile de vieux cartoons et une sélections de sujets promotionnels. Un coté remplissage que l’on évite ici avec un petit making of un peu plus creusé que d’habitude même si on reste dans l’exploration de surface (personnage et histoire mais pas grande chose sur l’animation et les design) et surtout un doc rétrospectif sur les différentes versions de Catwoman à l’écran. On débute par ses premières apparitions en comics, et on embraye rapidement sur ses remarqués incarnations dans la mythique séries des 60’s, Michelle Pfeiffer dans Batman Returns, Hayle Berry, Anne Hathaway et même Adrienne Barbeau pour la série animée des années 90, la jeunette de Gotham et bien entendu quelques images de Zoë Kravitz dans The Batman. Peu de matériel inédit, mais les interventions des auteurs et des actrices récupérées dans les archives dressent un portait assez complet de la féline.
Liste des bonus
Quand le chasseur devient la proie (19’), Catwoman : La Femme fatale féline (40’).