CASPER
Etats-Unis – 1995
Support : Bluray
Genre : Fantastique
Réalisateur : Brad Silberling
Acteurs : Christina Ricci, Bill Pullman, Cathy Moriarty, Eric Idle, Devon Sawa, Don Novello…
Musique : James Horner
Image : 1.85 16/9
Son : DTS HD Master Audio 5.1 anglais, DTS Digital Surround 5.1 français, japonais, allemand, italien…
Sous-titres : Français, anglais, allemand, italien, espagnol…
Durée : 100 minutes
Editeur : Universal Pictures Home Entertainment
Date de sortie : 05 juin 2024
LE PITCH
Le « thérapeute des fantômes » Docteur James Harvey et sa fille Kat parviennent au vieux Manoir Whipstaff. Son acariâtre propriétaire, Carrigan Crittendon, a embauché le docteur Harvey pour exorciser sa demeure des apparitions d’un jeune fantôme amical mais solitaire nommé Casper. Ce jeune fantôme cherche juste un ami. Si les plans marchent, Carrigan Crittendon et Dibs, son associé, pourront mettre la main sur le fabuleux trésor du manoir. En attendant, Casper et Kat deviennent inséparables, mais les trois oncles de Casper (Teigneux, Crado et Bouffi) ne toléreront pas de « vivants » dans leur maison.
C’est dur dur d’être un fantôme !
Joli petit divertissement familial apparu sur les écrans en 1995, Casper est bien entendu la première adaptation live du célèbre héros de cartoons, mais il reste aussi dans les mémoires pour être le premier long métrage où le personnage principal a été entièrement conçu en images de synthèse.
Fantôme certes mais de toute façon pas tout jeune, le gentil personnage est apparu dès 1945 sur les écrans de cinéma comme mascotte d’une longue série de cartoons produits par le Famous Studio de la Paramount. Rapidement devenu un chouchou des jeunes spectateurs, il fut alors dérivé en périodiques par Harvey Comics qui finira par en racheter les droits et le transformer en véritable star de la télévision avec pas moins de six séries animées à son effigie. Gargantuesque, et de quoi faire de lui une véritable icône de la pop culture, même si ces multiples productions avaient fini par largement édulcorer son univers quitte même à faire de celui-ci un fantôme… qui n’avait jamais été vivant. C’est pourtant cette question de la mort qui va revenir au centre de l’adaptation cinématographique lorsque les scénaristes Sherri Stone et Deanna Oliver (deux habituées des Tiny Toons et des Animaniacs) décident de redévelopper le personnage pour son adaptation live. Un angle qui va aussi séduire le réalisateur Brad Siberling, alors cantonné à la télévision, mais qui avait dû faire face à la disparition quelques années plus tôt de sa fiancée (des souvenirs qui reviendront au cœur de son futur Moonlight Mile). Cette notion du deuil et de la difficulté d’abandonner le souvenir des êtres aimés plane étonnement tout au long du long métrage. Par le besoin qu’a ce père (Bill Pullman toujours chouette) d’enquêter sur les apparitions de fantômes dans l’espoir de retrouver sa femme, dans le regard d’une pré-adolescente (Christina Ricci toute mignonne) qui culpabilise de l’effacer de sa mémoire et voit son père souffrir… Ou dans le passé quelque peu tragique de ce sympathique et très serviable fantôme qui redécouvrira qu’il était un petit garçon adoré par son inventeur de père.
Forever Young
On reconnait bien là la politique de la mythique Amblin, société de production de Steven Spielberg, qui certes mettait en boite des divertissements grand public mais très souvent avec une certaine ambition de profondeur et un respect évident pour son plus jeune auditoire. C’est certainement ce thème sous-jacent, et son traitement délicat mais sans mièvrerie, qui donne tout son charme et sa poésie au sympathique Casper, s’évertuant au-delà de ça à rejouer quelques cartes aventureuses habituelles (le trésor cachés sous la demeure abandonnée, le passage secret et sa machine infernale), une petite modernisation de circonstance (so nineties) et de nombreux hommage à l’esprit cartoonesque des origines à grand renfort de grimaces, de gags et de pitreries servies par les trois « oncles » Teigneux, Crado et Bouffi, plus esprits farceurs que véritablement effrayant. Pour le coup, les véritables méchants du film, joués par Cathy Moriarty et Eric Idle, bien entendu motivés par l’appât du gain n’apportent pas grand-chose malgré les efforts des comédiens et rappellent que Casper n’est pas exempt de facilités et de clichés typiques de ces films pour gamins… Les adultes eux s’amuseront surtout de quelques guest assez hallucinants (Eastwood, Mel Gibson, le gardien de la Crypte) et même d’un Dan Aykroyd s’enfuyant dans son costume de Ghostbuster. Ils avoueront aussi que mine de rien ces quatre personnages intégralement en images de synthèse et tous les petits effets qui les entourent concoctés par les équipes d’ILM n’ont pas si mal vieillis que cela.
Certes l’originalité et l’irrévérence des films popcorns des années 80 sont déjà passés, mais Casper reste un charmant moment à partager.
Image
Inédit en France, mais dispo depuis dix ans aux USA, Casper arrive en Bluray chez nous. Sauf que bien entendu le master est le même et que déjà en 2014 celui-ci n’était pas un fleuron de la Universal. Un autre remasterisation effectuée à partir d’une source vidéo plus datée, retravaillée à l’aide de quelques logiciels et filtres numérique aujourd’hui peu performants. Cette copie HD n’affiche donc pas franchement une définition extrêmement poussée, marquée par le lissage DNR, reste relativement terne du coté des couleurs et laisse échapper quelques légers artefacts et bruissements. L’image est cela dit très propre, plutôt homogène et le film est tout à fait regardable mais il va peut-être falloir passer à l’étape suivante maintenant…
Son
Au moins la version originale en DTS HD Master Audio 5.1 apporte un peu de modernité et d’intensité à tout cela. Le mix n’est pas forcément le plus subtile ou le plus ample, mais il joue avec plaisir et énergie sur l’atmosphère gentiment effrayante et cartoon du film. La version française, assez réussie, est proposée en Dolby Audio 5.1 forcément un peu plus réduite et dotée de moins de volume, mais là encore le confort et la clarté sont efficaces.
Interactivité
Une longue attente pour les amateurs du films (nostalgiques ou pas) qui se retrouvent avec un disque nu comme un ver. Pas de trace du très sympa making of de 50 minutes, de la scène musicale coupée, du commentaire audio et du petit cartoon de Casper. Encore moins de traces d’un second disque contenant les deux suites DTV comme ce fut le cas sur un steelbook sorti outre-Atlantique en 2020.
Liste des bonus
Aucun.