BRAQUAGE À L’ITALIENNE
The Italian Job – États-Unis, Royaume-Uni – 2003
Support : UHD 4K & Bluray
Genre : Thriller, Action
Réalisateur : F. Gary Gray
Acteurs : Mark Wahlberg, Charlize Theron, Donald Sutherland, Jason Statham, Seth Green, Mos Def, Edward Norton
Musique : John Powell
Image : 1.66 16/9
Son : DTS HD Master Audio 5.1 anglais, Dolby Digital 5.1 français, espagnol…
Sous-titres : Français, anglais, espagnol…
Durée : 110 minutes
Éditeur : Paramount Picture France
Date de sortie : 17 mai 2023
LE PITCH
Le plan audacieux et sans défaut, le braquage exécuté de main de maître, la fuite à travers les canaux de Venise nette et sans bavure… Mais la bande hébergeait à son insu un traître : Steve Frezelli abattit froidement son mentor et s’enfuit avec les lingots. Le hold-up du siècle s’achevait dans le sang. Quelques mois plus tard, Charlie retrouve la piste de Frezelli en Californie et persuade Stella, la fille de Bridger, de venger avec lui la mort de son père…
Un plan sans accroc
Vague remake d’un petit classique du film de braquage des sixties, L’Or se barre en français, Braquage à l’italienne s’efforce de moderniser la recette et de copier allègrement celle d’Ocean’s Eleven. Pourtant, malgré l’opportunisme évident, le divertissement fonctionne. Mise en scène carrée, humour… et puis un casting irrésistible mené par le bout du nez par l’éblouissante Charlize Theron.
Du film original avec Michael Caine, ce nouvel Italian Job ne préserve que quelques allusions relativement discrètes, optant même pour le crime de lèse-majesté d’abandonner rapidement l’Italie pour concentrer l’essentiel du film dans un Los Angeles moins couteux. Le charisme de Michael Caine en moins, l’élégance british laisse la place à une efficacité beaucoup plus américaine personnifiée ici par un Mark Walhberg toujours sympathique cependant, mais le meneur de troupe s’efface rapidement derrière ses collègues que ce soit le toujours impeccable Donald Sutherland en vétéran mélancolique, Jason Statham en séducteur invétéré, Seth Green en geek patenté ou Mos Def en amoureux des explosifs… et puis Charlize Theron servant encore d’alibi féminin toute en charme avant sa réelle émancipation artistique mais qui, il faut l’avouer, à rarement été aussi belle qu’ici. Face à eux un Edward Norton pas franchement ravi d’être là (forcé par contrat) et qui désavouera l’objet durant sa promotion, mais qui fonctionne parfaitement en traitre opportuniste et très méchant.
Prend la thune et tire-toi
Une bonne petite troupe à l’osmose réussie, profitant d’une écriture tout en humour décontracté qui inscrit définitivement le film dans la famille des caper movie ludiques. Certes il y est question de vengeance et d’honneur, mais surtout d’une petite montagne de lingots d’or à la clef et d’un casse opéré constamment le sourire aux lèvres. De ce côté, là c’est aussi du basique, mais parfaitement rodé avec une première opération relativement alambiquée profitant des canaux de Venise pour une petite poursuite des plus exotiques en barque à laquelle viendra répondre le gros coup final du film, redéveloppant avec plus de spectaculaire encore les mêmes atours mais dans un Los Angeles transformé en aire de jeu. C’est d’ailleurs là que ce Braquage à l’italienne rejoint le film modèle, reprenant l’idée brillante des Mini Cooper (customisées jusqu’au pot d’échappement) afin de se mouvoir plus librement dans le sous-sol de la ville et surtout au milieu des embouteillages. Réalisateur très très anecdotique, du Négociateur à Men in Black International en passant par Un Homme à part, F. Gary Gray s’en sort plutôt bien, avec une efficacité tout hollywoodienne, laissant librement les acteurs s’ébattre dans les nombreuses scènes de comédie avant de s’embarquer pour les deux morceaux de bravoure funs et tendus.
Bien entendu Braquage à l’italienne ne fait que courir après le succès tout récent du Ocean’s Eleven de Steven Soderbergh (mais sans la sophistication et les private jokes) ou celui beaucoup plus motorisé d’un Fast and Furious qui ne savait pas encore qu’il deviendrait une saga interminable, mais vingt ans après le spectacle est toujours aussi plaisant. Surtout comparé à un boursoufflé Fast & Furious 8 (au hasard) réalisé par le même F. Gary Gray où même la sublime Charlize Theron ne pourra plus relever le niveau.
Image
Sorti en 2013 chez nous le Bluray de Braquage à l’italienne, et présent dans le boitier steelbook tel quel, affichait tous les atours d’un traitement HD express. Une remasterisation sans nettoyage et une définition propre mais clairement marquée par ses outils numériques. Avec la toute nouvelle copie 4K on y gagne certainement, les cadres se montrant enfin uniformément propres et stables et les couleurs, traitées en Dolby Vision, retrouvent force et contrastes. Bien plus performant certainement mais avec tout de même cette petite sensation toujours présente d’avoir perdu quelques matières et une part du grain d’origine dans le procédé.
Son
Aucun changement par rapport au Bluray, la piste française est toujours coincée dans son Dolby Digital 5.1 efficace mais limité qui date du DVD, tandis que la version originale s’installe plus confortablement sur un DTS HD Master Audio 5.1 plus fluide et généreux. Vu l’énergie du programme et ses nombreuses poursuites mécanisées, un petit Dolby Atmos n’aurait pas été de refus.
Interactivité
Toujours aucune trace chez nous des anciens suppléments de l’édition DVD. Que ce soit sur l’UHD ou le Bluray, ni les cinq making of / featurettes, ni les six scènes coupées ne sont visibles. Mais le steelbook est joli.
Liste des bonus
Aucun.