BIG FISH
États-Unis – 2003
Support : UHD 4K
Genre : Fantastique
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs : Ewan McGregor, Albert Finney, Billy Crudup, Jessica Lange, Helna Bonham Carter, Alison Lohman, Marion Cotillard, Steve Buscemi, Danny DeVito
Musique : Danny Elfman
Durée : 122 mn
Image : 1.85 16/9
Son : Dolby Atmos Anglais, DTS HD Master Audio 5.1 anglais, français, allemand…
Sous-titres : Français, allemand, italien…
Éditeur : Sony
Date de sortie : 07 juin 2023
LE PITCH
Apprenant qu’Edward, son père, est sur le point de mourir, Will décide de se rapprocher de lui pour enfin connaître cet homme qui a bercé son enfance avec des contes plus ou moins fantastiques dans lesquels il se mettait en scène aux côtés de personnages extravagants et extraordinaires…
La gloire de mon père
Autre sujet de brouille et fracture entre les amateurs du cinéma de Tim Burton, Big Fish n’est certainement pas sa plus grande œuvre, mais certainement l’une de ses plus personnelles, évocation sincère de sa figure d’enchanteur professionnel hanté par son propre univers, ses propres mensonges.
Après une décennie frôlant la perfection totale et en tout cas affirmant définitivement un auteur et une éthique dans l’inconscient collectif, Tim Burton aborde plus difficilement les années 2000, s’ouvrant, pour lui, par un remake de La Planète des singes et s’achevant sur un Alice au pays des merveilles, vendus aux desiderata des studios hollywoodiens. La marque tout de même que Burton sait qu’il risque déjà la redite, l’immobilisme, et qu’il quête, vainement parfois, d’autres voies. Un travail de transformation drastique qui va passer par une adaptation du bouquin de Daniel Wallace, sorte de Roahl Dahl pour adulte, et pour grands enfants qui s’accrochent à leur âme d’enfant. Comme Burton en somme qui a du forcément se reconnaître dans cet Edward Bloom affabulateur insatiable qui ne cesse de réinventer sa vie, de l’émerveiller de ses récits, de ses aventures et de ses rencontres improbables. L’excellent Albert Finney lui donne son visage en fin de vie, le solaire Ewan McGregor incarne à la perfection cet éternel adulescent, force de vie enthousiaste qui irradie l’Alabama de son regard naïf.
Fisher King
Un conte américain, picaresque, où le cinéaste se permet alors de retrouver sans détours ses figures éprouvées, de la sorcière effrayante mais bien intentionnée, au terrible géant esseulé ou une ville figée dans le temps et les sourires, en passant par un cirque coloré dirigé par un Danny DeVito à l’accent changeant et lycanthrope à ses heures. Des séquences fortement poétiques, presque semi auto parodique parfois, mais qui ne trouveront véritablement leur force que lorsqu’elles seront confrontées plus tardivement à la réalité. Un changement de point de vue, un angle dévié, qui n’entame en rien la rêverie fortement colorée de ces épisodes, et son romantisme débridé mais qui surtout les étend à la vraie vie, à ce qu’elle peut devenir pour peu qu’on s’en donne la peine. Une grâce absolue capturée le temps d’un échange tendrement romantique entre les vieillissants Mr et Madame Bloom (Jessica Lange) dans la baignoire de la maison, ou lors d’un enterrement qui transforme le défunt en petite légende familiale. Toujours plus compliqué cela dit pour Tim Burton de s’attaquer aux relations profondes et mélodramatiques, comme le montrent les passages moins convaincants, mais nécessaire, avec le fils Will (Bill Crudup) s’efforçant de renouer avec un paternel longtemps rejeté justement pour ces fables qui ont entamé sa confiance, et le dialogue, avec l’envahissante figure paternelle. Car c’est bien entendu, encore et toujours, du côté de ce doux rêveur que le cœur de Tim Burton balance, ne dédaignant certainement pas ses premières années baroques, mais y apposant un regard déjà un peu nostalgique, ouvrant un dialogue avec ses premiers fans. Attendrissant.
Image
Big Fish vient rappeler le soin particulier que Sony peut apporter à ses UHD. Pas de cette upscale ici, ou de manipulation numérique douteuse, la restauration est retournée aux sources du film, nettoyant le moindre carré d’image mais en préservant farouchement la nature filmique de l’objet, ses reflets argentiques, ses effets vaporeux et son grain de pellicules présent et organique. Le résultat est splendide, croisant parfaitement la photographie sobre des séquences contemporaines avec l’opulente colorimétrie des souvenirs du paternel, tendant vers un antique Technicolor.
Son
Pour son passage sur ce nouveau support, Big Fish a aussi gagné une nouvelle pistes sonore anglaise. Un Dolby Atmos de dernière bourre qui vent apporter plus de fluidité et de souplesse encore à une prestation particulièrement immersive, délicate mais intense. Là encore se sont les récits fantasmés qui se donnent les plus jolis atours avec une dynamique féerique et rétro parfaitement exploitée. Un chouia en dessous, la version doublée française en DTS HD Master Audio 5.1, s’avère méritante.
Liste des bonus
Aucun.