ACE VENTURA, DÉTECTIVE POUR CHIENS ET CHATS
Ace Ventura : Pet Detective – États-Unis – 1993
Support : Blu-ray & DVD
Genre : Comédie
Réalisateur : Tom Shadyac
Acteurs : Jim Carrey, Courtney Cox, Sean Young, Tone Loc, Dan Marino
Musique : Ira Newborn
Durée : 86 minutes
Image : 1.85 16/9
Son : Anglais et Français DTS HD Master Audio 2.0
Sous-titres : Français
Éditeur : ESC Distribution
Date de sortie : 21 juin 2023
LE PITCH
Ace Ventura, un jeune homme décontracté à la banane arrogante et à la démarche élastique, est le Sherlock Holmes de la gent animale. Le voici à nouveau sur les dents quand le dauphin Flocon de neige, la mascotte de l’équipe de football américain de Miami, manque à l’appel.
A Star is Born
C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non c’est… une tornade. Et elle a pour nom Jim Carrey ! Encore inconnu en dehors de l’Amérique du Nord, l’humoriste phénomène ne mettra pas moins d’une année pour conquérir le monde là où des Will Ferrell et autres Adam Sandler continuent de ramer pour traverser les océans.
Y a-t-il une recette Carrey ? Des scénarios en béton armé, des metteurs en scène prestigieux permettant de propulser une vedette sur la stratosphère cinématographique ? Rien de tout cela. La recette Carrey est Carrey lui-même. Ce self made man a gravi les échelons tout seul. Des banlieues de l’Ontario au Canada aux plus belles scènes de la stand-up aux États-Unis. Cet électron libre incompatible avec l’Amérique bienpensante alterne les blagues pas toujours très fines aux imitations de personnalités. Mais contrairement aux imitateurs lambda, le comique est conscient de l’atout que les autres ne possèdent pas. Son corps. Homme chewing-gum, il contorsionne chacun de ses muscles aux confins du possible pour rentrer dans la peau de celui qu’il incarne, son visage ne semble pas avoir de limite aux facéties de ses personnages. S’il s’essaie aux caméos sans succès au cinéma pour Coppola dans Peggy Sue s’est mariée ou chez Clint Eatswood dans L’inspecteur Harry est la dernière cible et Pink Cadillac, ces apparitions ne laissent que peu de souvenir. Puis, sans crier gare, cette bombe à retardement va exploser par déflagrations en l’espace d’une année.
Plus c’est con…
1994 non pas année érotique mais année Carrey-tique. En un an, alors qu’il est inconnu au bataillon, le gaillard sort coup sur coup, Ace Ventura détective pour chiens et chats en février avec 72 Millions de recettes Us, The Mask en juillet avec 120M$ et Dumb and Dumber en décembre avec 127M$. Le phénomène est en marche et son cachet s’envole. Pourtant il faut admettre que ses films ne respirent pas l’art tel qu’on l’entend. Question de point de vue. Pour son premier film en vedette, Tom Shadyac le metteur en scène a l’intelligence d’adapter sa mise en scène à l’acteur et non le contraire. Il sait qu’au-delà de son scénario aussi farfelu soit-il (une histoire de détective d’animaux tout de même), son argument principal est le show en roue libre de son interprète. Autant y aller franchement. Carrey c’est aussi un look, une démarche en plus de ses mimiques. Bas de plafond, décérébré, scabreux, l’humour n’est pas forcément toujours accessible au plus jeune public. Un peu les prémices des films des frères Farrelly avec Dumb and Dumber et surtout Mary à tout prix (lançant également la carrière internationale de Ben Stiller qui emploiera Jim Carrey dans son mésestimé Disjoncté). Il laisse son acteur jouer avec son visage, parodier de vieilles séries TV et parler avec… son cul. Cet humour potache et gras ont de quoi déconcerter le public pourtant ça marche. Son énergie est tellement communicative que la surprise l’emporte sur le désarroi. Ici point besoin d’effets spéciaux puisque son acteur les remplace tous. En peu de temps, Jim Carrey s’impose dans le monde (et le talent de son doubleur français Emmanuel Curtil devient indissociable de l’acteur). Et le meilleur reste à venir.
Quel bonheur de pouvoir retrouver une comédie décomplexée loin des standards actuels. Un film anti wokisme où tout le monde à le droit de se moquer gentiment de tout le monde. Mettant chacun sur le même piédestal. Une bonne preuve que l’humour peut faire tomber des barrières sans avoir besoin de remplir des quotas à la con. Allô, allo Disney, Netflix, il y a quelqu’un au bout du fil ? Si vous nous entendez…
Image
Le format est respecté ainsi que sa source originale en 35mm. La pellicule est palpable et non dénaturée. Rien d’extravagant sur l’image qui n’en demande pas plus mis à part le plaisir de voir la coupe banane d’Ace Ventura en HD et ses facéties inimitables.
Son
Le format DTS en 2,0 fait parfaitement l’affaire. Les pistes offrent un champ complet aux performances vocales de l’ami Carrey sans oublier les notes d’ambiances bien présentes.
Interactivité
Ace Ventura a les honneurs d’intégrer la collection VHS-Box d’ESC. Comme à chaque fois, celle-ci s’accompagne de goodies plus ou moins dispensables comme le poster, le jeu de 10 tirages argentiques de photos du film, la carte de visite d’Ace Ventura au cas où vous perdiez votre poisson rouge ainsi qu’un le livret « Le Mouton enragé » et une planche de stickers. Pour l’interactivité, l’éditeur nous gratifie d’un entretien avec Jacques Demange, auteur de « Les mille et un visages de Jim Carrey » qui revient sur la carrière et l’explosion du comique. Un autre module est consacré au doubleur sans qui Jim Carrey ne serait pas Carrey pour les petits français que nous sommes.
Liste des bonus
« Retour sur les débuts de carrière de Jim Carrey » (21’), Conversation exclusive avec Emmanuel Curtil, doubleur officiel de Jim Carrey (13’).