ABSOLUTION
Etats-Unis – 2024
Support : Bluray
Genre : Drame
Réalisateur : Hans Petter Moland
Acteurs : Liam Neeson, Ron Perlman, Frankie Shaw, Daniel Diemer, Yolanda Ross, Ryan Homchick…
Musique : Kaspar Kaee
Durée : 112 minutes
Image : 2.39 16/9
Son : Français et Anglais DTS HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Éditeur : Metropolitain Film & Video
Date de sortie : 10 janvier 2025
LE PITCH
Après une vie de violence, un gangster atteint d’une maladie incurable, tente de se racheter et s’attaque à de redoutables trafiquants d’humains.
Déambulateur
Elle est loin l’époque où Liam Neeson surprenait son monde en se lançant dans le cinéma d’action. Si les scénarios étaient rarement élaborés, ils avaient l’argument d’être pour certains plutôt bien torchés. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui ses nouveaux films sortent dans l’indifférence générale. Il faut dire aussi qu’il ne fait plus d’effort.
Comme dit en préambule, personne ne pouvait imaginer que les places vacantes laissées par les Stallone, Schwarzy et Bruce Willis seraient occupées par Liam Neeson. L’acteur, mis sur le devant de la scène grâce à son rôle d’Oscar Schindler dans la liste du même nom, se met soudain à botter des fesses en mode vénère dans Taken. Les biftons rentrent, les chèques gonflent, pourquoi faire le difficile. Ce qui a pu marcher un temps, s’essouffle vite au fil des années. Par fainéantise ou par facilité économique, l’acteur continue son bonhomme de chemin en mode zéro risque. Il enchaîne les films en pilotage automatique, en devenant de moins en moins regardant sur la qualité des histoires déjà pas bien folichonnes. Les scénaristes ont beau faire des variantes avec leurs sauces, elles commencent sérieusement à prendre au fond. S’ils se croient gagnants, les spectateurs eux, sont les grands perdants et sont surtout de moins en moins nombreux à se déplacer dans les salles obscures. On les comprend.
Psychanalyse
Il ne faut jamais se fier à une bande-annonce. Elles sont souvent championnes pour vous faire miroiter une soirée pépère en mode je débranche le cerveau, pendant que ça se castagne. Après ça, dodo. Absolution se vautre royalement dans l’exercice en nous faisant croire à un actionner lambda. Pire, il se trompe carrément de cible. Croyant mater un Taken de troisième zone, le spectateur plonge dans un drama d’Ephad. Bad boy ayant dépassé depuis belle lurette l’âge de la retraite, le personnage qu’interprète Liam Neeson commence à perdre la mémoire. Les presque deux longues heures du métrage le voient errer et réfléchir à comment reconquérir le cœur de sa fille qu’il a abandonnée et créer des liens avec son petit-fils qu’il n’a jamais vu. Un N’oublie jamais du pauvre. Pris à contre-pied, l’avantage du film est de voir un Neeson retrouver une palette de jeu peu vue depuis bien longtemps. Fatigué, portant le poids des âges, il prend la dégaine de prolo arborant fièrement une belle moustache tendance Village People. Mais l’habit ne fait pas le moine. On sent que le metteur en scène ne sait pas trop comment gérer son film et arriver à ses fins. Il désire faire un drame en mode auteur, y incluant au passage des séquences oniriques où le protagoniste retrouve son père sur une barque en pleine mer. Mais lorsque l’on se retrouve avec un Liam Neeson au casting, il sait pertinemment que son public vieillissant désire et attend un minimum d’action au compteur. Ces séquences sont réduites au strict minimum jusqu’à handicaper le film en y incorporant une histoire de prostitution dont on se serait bien passé. Notre héros va se la jouer Robert DeNiro dans Taxi Driver en éliminant les proxénètes du coin pour rendre la liberté à toutes ses donzelles courtement vêtues.
Pas passionnant malgré des efforts certains de la part de son metteur en scène, Hans Petter Moland, Absolution n’a pas eu les honneurs de passer par la case cinéma chez nous. Le spectateur lui, fatigué comme son héros est content, car finalement, le dodo est arrivé plus tôt que prévu.
Image
La qualité de l’image est à l’opposé du film. Celle-ci est impeccable. Lumineuse, elle joue beaucoup sur les détails (Les pores de la peau, la moustache sexy de Liam Neeson…). La profondeur, elle aussi est irréprochable. Un master solide à l’image des blockbusters récents.
Son
Si l’action est peu présente, le son sait l’exploiter à sa juste mesure. Directs, les impacts n’en sont que plus incisifs. Il faut noter aussi le travail apporté aux ambiances. Lui aussi probant, il sait exploiter l’environnement urbain en jouant sur tous les canaux.
Liste des bonus
Bandes-annonces.