À L’AUBE DU 6EME JOUR
The 6th Day – Etats-Unis, Canada – 2000
Support : Bluray
Genre : Science-fiction
Réalisateur : Roger Spottiswoode
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Michael Rapaport, Robert Duvall, Tony Goldwyn, Michael Rooker, Sarah Wynter…
Musique : Trevor Rabin
Durée : 123 minutes
Image : 2.39 16/9
Son : Dolby TrueHD 5.1 Anglais et français…
Sous-titres : Français, anglais, espagnol…
Editeur : Sony Pictures
Date de sortie : 3 avril 2024
LE PITCH
Il y a eu une infraction à la loi du Sixième jour…Un humain a été cloné. Adam Gibson va se retrouver mêlé au secret de ceux qui ont désobéi quand, en rentrant un soir chez lui, il découvre qu’il a été remplacé par un clone. Il va alors plonger dans les coulisses de ces merveilles technologiques et de leurs effets pervers…
Demain ne meurt jamais
A la fois fable désenchantée sur la technologie et son (mauvais) usage, ainsi que film d’action décomplexé mettant en valeur la star Arnold Schwarzeneger, A l’aube du sixième jour, sans être un fleuron du genre, demeure un film de science-fiction divertissant.
Quelques années après Demain ne meurt jamais (1997), le cinéaste Roger Spottiswoode quittait la série des James Bond en réalisant en 2000 A l’aube du sixième jour, après avoir refusé de mettre en scène Le monde ne suffit pas, nouvel opus consacré à l’espion britannique. Alors qu’en 1996, le monde entier avait été stupéfait par l’annonce du premier clonage de mammifère, Dolly la plus célèbre des brebis, le réalisateur de l’excellent Under Fire (1983) ou encore de la comédie mettant en vedette Sylvester Stallone Arrête ou ma mère va tirer (1992), s’attelle au sujet du clonage. Un sujet particulièrement anxiogène qui à l’orée du 21ème siècle soulevait de nombreuses inquiétudes comme le démontre habilement le générique d’ouverture du film qui reprend images d’archives et fictives d’une société futuriste où le clonage des animaux serait devenu une normalité, avec notamment l’apparition d’une société Re-Pet redonnant vie à nos animaux de compagnie…
Encore rétive à l’idée du clonage humain, suite à un échec, cette société est toutefois peuplée d’apprentis sorciers tel l’industriel interprété par Tony Goldwyn qui souhaite « vaincre enfin la Mort », et s’est lui-même cloné à plusieurs reprises… Malgré qu’il se nomme Michael Drucker dans le film, ce personnage n’a évidemment aucun lien avec notre Michel Drucker national et sa longévité exemplaire !
Double impact
Malgré l’échec critique de son James Bond, Spottiswoode disposait ici d’un budget conséquent ainsi que d’un casting de qualité avec notamment Robert Duvall dans le rôle du savant fou mais humain et la star des films d’action Arnold Schwarzenneger. Alors en plein déclin suite aux échecs de Batman et Robin (1997) ou de La fin des temps (1999), le futur gouverneur de Californie apparaît ici dans son rôle habituel de héros bodybuildé scandant ses saillies de phrases culte qui font souvent référence à ses plus grands succès comme Terminator et son fameux « I’ll be back ». Petit cadeau pour les fans, le culturiste se dédouble ici grâce à son clone…même s’il s’était déjà montré capable à lui seul de mettre hors d’état de nuire les « méchants » du film avec notamment le trop rare Michael Rooker (Henry, portrait d’un serial killer).
Le sujet du film fait également écho à d’autres projets auxquels a participé Schwarzenneger tels l’épisode L’échange des Contes de la crypte, où un vieillard recherchait la jeunesse éternelle, ou encore le film de Paul Verhoeven Total Recall. En effet, le sujet d’une mémoire humaine que l’on pourrait contrôler est également au menu d’A l’aube du sixième jour et préfigure dans un certain sens la série phénomène des années 2010 Black Mirror.
Malgré de nombreuses bonnes idées concernant la société futuriste décrite ici, le film perd toutefois en rythme notamment dans son final. Les techniques d’alors comme des arrêts sur image, des ralentis, ou des fondus-enchaînés entre les séquences ont également pris un sacré coup de vieux. Ne sachant pas toujours se situer entre le film d’action bourrin et la science-fiction réflexive, A l’aube du sixième jour demeure toutefois un film sympathique mais pas inoubliable, comme nombre de films de Schwarzenneger de cette époque…
Image
Plus de vingt ans après la première édition Bluray sortie en France, Sony revient avec le même master HD techniquement toujours assez solide. Les séquences nocturnes sont parfaitement contrastées et la définition se révèle être impeccable.
Son
Les versions proposées sont de très bonne qualité. La piste TrueHD 5.1 remplit à merveille sa fonction, le son est dynamique et parfaitement spatialisé. Même si nous avons une préférence pour la version originale, plus naturelle, la version française vaut également le coup pour avoir le plaisir de retrouver les voix de Daniel Beretta au doublage de Schwarzenegger et de Bernard-Pierre Donnadieu pour Rooker.
Interactivité
Cette ressortie nous propose un peu plus d’une heure de bonus, déjà présents sur l’ancienne édition. Ils s’avèrent être toutefois de qualité avec un véritable Making-of mélangeant scènes de tournage et interviews des membres de l’équipe, acteurs et techniciens. Les featurettes concernant les story-boards ou les animatiques sont également de belle pièces rendant hommage au travail des effets spéciaux du film.
Liste des bonus
Comparaisons film/storyboard (8’), Le futur dès aujourd’hui (15’), A propos du film (48’), Animatiques (6’), Re-pet : infomercial et spots télé (1’).