40 ANS TOUJOURS PUCEAU
The 40 Yeay Old Virgin – Etats-Unis – 2005
Support : Bluray
Genre : Comédie
Réalisateur : Judd Apatow
Acteurs : Steve Carell, Cathrine Keener, Paul Rudd, Romany Malco, Seth Rogen, Elizabeth Banks…
Musique : Lyle Workman
Durée : 132 min
Image : 2.35 16/9 compatible 4/3
Son : DTS HD Master Audio 5.1 Anglais, DTS HD Master Audio 2.0 français
Sous-titres : français
Editeur : ESC Éditions
Date de sortie : 21 juillet 2021
LE PITCH
Le lundi matin, lorsque ses collègues décrivent avec force détails leurs exploits libidineux du week-end, Andy Stitzer, 40 ans, se sent bien penaud, car il est encore puceau. Partagés entre hilarité, incrédulité et consternation, ses amis David, Jay et Cal décident de prendre en main sa tardive initiation : de gré ou de force, Andy va devoir franchir le Rubicon…
Ce sont ceux qui en parlent le plus…
Certains y voient un manifeste maladroit pour la préservation de la virginité jusqu’au mariage (si, si), d’autres un film stupide pour adolescents à peine pubères… On préféra voir en 40 ans toujours puceau, malgré des défauts évidents, comme l’une des comédies américaines les plus charmantes des années 2000.
Depuis les années 70, la comédie vulgaire parlant de cul à tort et à travers, accumulant les remarques misogynes et les détails consternant sûrement écrits par une bande de refoulés, est devenue une spécialité du grand divertissement américain (qui a dit Scary Movie ?). Vendu comme l’une de ces énièmes versions du puceau en recherche d’une première expérience, 40 ans toujours puceaux vaut pourtant bien plus que son concept initial ne le laissait entendre. Remarqué dans le rôle de Brick Tamland dans l’inégal Anchorman, Steve Carell trouvait ici pour la première fois un rôle à sa mesure. Jusque-là souvent obligé de jouer sur les plates-bandes de la concurrence (Jim Carrey dans Bruce tout puissant), le voici en totale liberté, le film reposant essentiellement sur sa capacité à sortir les pires insanités avec un visage de niais au cœur d’or. Bizarrement, malgré les pires horreurs que lui et sa bande de collègues obsédés sont capable de balancer à tout bout de champ, rien ne paraît ici foncièrement vulgaire. Un équilibre difficile à préserver (souvenez-vous Les Nuls) et qui trouve justement sa réussite grâce à un mélange savant entre les élucubrations consternantes de la bande de gars en surplus de testostérones et la naïveté touchante du héros.
L’origine du monde
Régulièrement martelé par de pures scènes de comédie (la drague, l’épilation, la masturbation, le planning familial…) où la verve de Carell fait des merveilles, le film de Judd Apatow (En cloque mode d’emploi) se révèle très vite être une vraie comédie romantique où le contexte sexuel vient ajouter un peu de piment et de naïveté. Excessivement drôle, voire hilarant, et loin d’être réservé aux brutes (au contact du « puceau », les seconds rôles masculins n’arrivent plus à cacher leurs failles et leur besoin d’amour), 40 ans toujours puceau propose une nouvelle voie à la comédie américaine : un cinéma libre, sans tabou ni interdit, mais avec une réelle sensibilité, voir une certaine forme d’intelligence, de pertinence. Pas forcément le plus sexy de la bande, mais en tout cas l’un des plus emblématiques, 40 ans toujours puceau montre une belle énergie même si dans sa version Unrated certaines longueurs et flottements (ah les improvisation à tous prix, cette maladie des farces modernes) se font sentir. La révélation du film, Steve Carrel donc, marquait aussi l’année 2005 par le lancement de la fabuleuse version américaine de The Office (dont on reconnaît ici d’autres visages connus d’ailleurs) achevant d’en faire l’un des nouveaux patrons de la comédie US.
Image
Changement d’éditeur, Universal semblant bazarder une bonne partie de son catalogue aux éditeurs tiers, mais pas de nouvelle copie à l’horizon. En 2011 le master un peu terne, accompagné d’un bruit vidéo un peu trop visible, passait relativement bien, mais 10 ans après nos yeux sont certainement moins indulgents. Ok le film n’a rien dans sa plastique d’un chef d’œuvre du 7ème art à la photographie fouillée, mais un petit coup de patine n’aurait pas été de refus.
Son
Comédie ultra-dialoguée, 40 ans toujours puceau ne brille pas pour ses effets d’enveloppement ou ses explosions tonitruantes. Surtout axées sur les enceintes avant, la pistes sonore DTS HD Master Audio 5.1 anglaise se fait surtout remarquer par sa grande clarté. À peine plus sobre, le DTS HD Master Audio 2.0 français n’a pas à rougir, les différences restant particulièrement minimes.
Interactivité
Étonnement, et un peu tristement, cette nouvelle édition du film a perdu une grande partie de ses suppléments. Là où la galette d’Universal jouait sur la profusion, voir l’accumulation, celle d’ESC doit se contenter de beaucoup moins. Adieu commentaire audio rigolard, improvisation à rallonge, bêtisier, mini-making of et autres propositions bizarres (un vrai-faux film d’éducation sexuel), ne reste plus que le journal du réalisateur produit pour internet et les scènes coupées. Celles-ci plutôt rigolotes ont cependant été séparés des versions longues et alternatives laissant la part belle à une bande d’acteurs intarissables.
Liste des bonus
Scènes coupées, Journal vidéo de Judd Apatow, Bande-annonce.