NICKY LARSON – CITY HUNTER : ANGEL DUST
劇場版シティーハンター 天使の涙 エンジェルダスト – Japon – 2023
Genre : Action, Comédie, Animation
Réalisateurs : Kazuyoshi Takeuchi, Kenji Kodama
Acteurs : Akira Kamiya, Kazue Ikura, Yôko Asagami, Mami Koyama, Tesshô Genda…
Musique : Taku Iwasaki
Durée : 94 minutes
Distributeur : Star Invest Films France
Date de sortie : 24 janvier 2024
LE PITCH
Nicky Larson et Laura sont missionnés par Angie, une jolie jeune femme pour retrouver son…chat. Hélène, lieutenante de la police de Tokyo, apprend à Nicky qu’elle enquête sur l’Angel Dust, une nouvelle technologie qui transforme les soldats en surhommes mais elle n’est pas seule sur l’affaire, les CAT’S EYE s’y intéressent aussi. Nicky va faire d’étonnantes découvertes qui l’emmèneront sur les traces de son propre passé.
Aucun danger ne l’impressionne
Après Private Eyes le vrai Nicky Larson (pas le gros truc franchouillard) revient sur les écrans avec Angel Dust, nouveau long métrage pour célébrer les 35 ans de la série animée. Avec une équipe d’anciens aux commandes, pas étonnant que tout soit fait pour ravir les vieux otakus.
Toujours aussi habile et adulé, Ryo Saeba, ou Nicky Larson pour les Français, s’est offert un nouveau carton au box-office japonais en septembre dernier. De quoi rappeler l’aura toujours intact de l’œuvre de Tsukaja Hojo quarante ans après sa création qui d’ailleurs dans sa version manga a connu deux « suites » plutôt sympathiques : Angel Heart et City Hunter Rebirth. Mais au cinéma la volonté est de revenir directement à l’esprit de la série animé des années 80 (plus d’une centaine d’épisodes) produite par la Sunrise. Le film de 2019 Private Eyes marquait d’ailleurs un grand coup après 20 ans d’absence du personnage à l’écran en rappelant les doubleurs japonais d’origine, en particulier Akira Kamiya et Kazue Ikura dans les rôles principaux de Ryo et Kaori, mais aussi en installant Kenji Kodama au siège du réalisateur. Un véritable vétéran de l’industrie qui a fait ses premières armes sur Cat’Eye (autre création de Hojo dont on retrouve les personnages ici) puis est devenu le réalisateur attiré de la licence City Hunter de la série animé et des premiers films. Un film qui hésitait encore entre s’inscrire directement dans la continuité de la série TV ou lui offrir un pendant pseudo-moderne.
Surtout si la fille est mignonne…
Pas totalement convaincant, mais Angel Dust qui lui emboite directement le pas, n’hésite pas cette fois-ci à venir directement titiller les fans de la première heure. On ne parle pas ici de l’utilisation très accessoire des trois voleuses sexy ou un cameo surprise sortant un peu de nulle part, mais bien d’une structure du scénario qui reprend sans vergogne celle des bons vieux épisodes. Voici donc Ryo engagé par une nouvelle cliente étrangère et sexy, soi-disant youtoubeuse (voilà pour la modernité) à la recherche de son chat et prête à mettre le prix. De quoi faire oublier à Kaori l’effet que son arrivé va avoir sur son collègues (et toujours un peu plus que cela) … Bien entendu cette demoiselle cache un bien plus lourd secret, poursuivie par des mercenaires assassins et baignant dans une affaire trouble sur fond de drogue et de nano-organisme transformant celui qui la prend en tueur increvable : l’Angel Dust. Des réminiscences du premier tome du manga et donc du meurtre du frère de Kaori, marqué aussi par le retour dans l’ombre de Shin Kaibara, que Ryo considérait comme son père. Le spectateur est clairement en terrain connu, et s’amuse avec plaisir des habituelles pitreries du héros pervers et des coups de massue, guette les instants romantiques fugaces, visite gaiement les rues d’un Tokyo reproduit avec beaucoup de fidélité et se laisse volontiers embarquer dans des scènes d’actions souvent très généreuses (duel au flingues, combats au corps à corps et poursuites en voitures) et où les petits défauts connus, le design un peu fade et l’animation un poil juste, se font gentiment oublier.
On retrouve ici toutes les sensations des premiers films des années 90 avec leurs chansons pop et cet aspect inévitablement répétitif (c’est un peu toujours la même histoire et les même ressorts), ses petites longueurs, mais aussi un vrai savoir faire de studio délivrant un divertissement tout à fait honorable et entièrement au service des fans. Est-on alors vraiment étonné lorsqu’une célèbre musique retentit sur l’image fixe finale annonçant fièrement que l’épisode final est à venir ? On en trépignerait presque.