TRANSFORMERS VOL.5 : WAR WORLD T.1
Transformers #25-28 – États-Unis – 2020/2021
Genre : Science-Fiction
Scénariste : Brian Ruckley
Illustrateur : Anna Malkova, Fico Ossio
Éditeur : Vestron
Pages : 112 pages
Date de Sortie : 25 mars 2022
LE PITCH
Mégatron et ses Decepticons fraîchement formés retiennent Sentinel Prime, le dirigeant de Cybertron, et le sénateur Autobot Orion Pax prisonniers à l’intérieur du Sénat. Un commando est formé pour les libérer tandis que la nouvelle du coup d’État se répand à travers la planète…
This Time It’s War
La dernière série Transformers prend une nouvelle dimension à partir de ce 5ème volume de l’édition française. Voici donc War World début de l’affrontement épique entre les Autobots et les Décepticon et illustration, enfin, des évènements longtemps décrits dans l’ancienne série animée et les nombreux dérivés.
A son arrivée en 2019 chez IDW pour le reboot complet de la série Transformers, Brian Ruckley (Rogue Trooper, Highlander) avait immédiatement imposé une ambition inédite pour cet univers. Tout en préservant son vaste passif, ses nombreux personnages et évènements connus, il imaginait Cybertron dans toute sa splendeur, empire pacifiste régie par les robots géants, mais où s’amorçait un revirement politique inquiétant avec la montée en puissance du charismatique Mégatron et les attentats terroristes d’un groupuscule extrémiste. Avec une petite atmosphère de Rome Antique dans une citée d’acier, la série pris alors le temps, 24 chapitres, pour mettre ses billes en place, déplacer les pions de la partie, explorer les relations entre les très nombreux personnages, jouant sur le parallèle entre la montée populaire de Mégatron et celle, morale, de son ancien camarade et désormais opposant Sentinel Prime. Un feuilleton touffu, parfois complexe même qui s’achevait sur un prévisible coup d’était et donc un renversement total des équilibres. Aboutissement logique de ces tergiversations et de ces complots politiques mettant en avant le texte plutôt que l’action, voici le début de War World qui va décrire la terrible guerre civile qui s’empare de la planète et ses multiples déflagrations. La première étant la transformation de l’iconique camion rouge en Optimus Prime !
Le libérateur
Le temps n’est plus vraiment au dialogue et la série s’engouffre furieusement dans les multiples affrontements entre les deux factions, la tentative de libération de otages d’un côté, l’anéantissement de toute rébellion de l’autre. Et les victimes sont déjà nombreuses. C’est ce qu’on appelle une sacrée accélération. Mais le scénariste réussit à maintenir le ton sérieux, voir dramatique, de son titre, redoublant même d’ambition quant à l’échelle du récit incluant toutes, ou presque, les gammes de jouets… Même les machines-vaisseaux les plus coûteuses. Seul défaut de ce récit guerrier ultra spectaculaire, la masse considérable de machines aux designs forcément un peu redondants, aux noms exotiques et aux passifs étoffés, rend parfois la lecture un peu ardue pour les moins connaisseurs et ceux qui entament ici leur découverte de la série. Surtout que malgré les efforts évidents de l’illustratrice Anna Malkova (Red Fury), extrêmement fidèle aux designs d’origines et à toutes les transformations et options, les fameuses machines ont vite tendance à se ressembler un peu dans la mêlée générale.
Un point d’entré idéal certes, car les évènements précédents sont rappelés avec efficacité, mais une fois encore il faut être sacrément fans pour maintenir tous les wagons ensemble jusqu’à la gare d’arrivée.