TRANSFORMERS UNICRON : RÉVOLUTION FINALE T.1
Transformers : Unicron #0-4 – Etats-Unis – 2018
Genre : Science-Fiction
Dessinateur : Alex Milne
Scénariste : Chris Ryall
Nombre de pages : 112 pages
Éditeur : Vestron
Date de sortie : 23 novembre 2023
LE PITCH
Notre monde sera-t-il le prochain à succomber face à Unicron, le grand destructeur ? L’ultime combat d’Optimus Prime et de ses alliés !
Clash of the Machines
Longuement préparé depuis les premières mises en place des crossovers Revolution et clairement annoncé avec le précédent Visionaries, la fin de l’univers partagé Hasbro va s’achever dans une apocalypse planétaire provoquée par le titan Unicron. Un final alléchant mais qui peine cependant à trouver son rythme dans ce premier volume.
Relancée à la fin des années 2000 par IDW la licence Transformers est une sacrée sucess stories en comics devenant même peu à peu le centre d’une véritable résurrection collégiale de toutes les grandes licences de figurines et de séries d’animations stars des années 80 par Hasbro. Peu à peu G.I. Joe, Mask et autres ROM sont venu s’intégrer dans une chronologie conjointe faite de rapprochements et d’affrontements, mais dont surtout les racines provenaient toujours des fameuses machines transformables et de connexions avec leur planète Cybertron. De publications en publications, d’évènements en évènements, les choses se sont complexifiées à tel point que comme pour tout univers aussi étendus, le temps était venu de mettre en place un simili reboot et donc une « crisis » finale. Figure incontournable de la cosmogonie des Transformers, déjà largement célébré dans le fameux long métrage animé de 1986, Unicron le Transformer gigantesque, plus vaste qu’une planète, rejaillit du fond des temps et du passé belliqueux des premières civilisations de Cybertron pour mettre un terme à l’expansion des Transformers.
Derniers espoirs
Vaste programme, toujours orchestré par le rédacteur en chef Chris Ryall, mais qui a manifestement de plus en plus de mal à jongler avec ces très nombreux personnages, leurs passifs respectifs, et surtout à créer un évènement à une échelle si monumentale. Rom, les Joes et les visionaries ne font ici que figures de figurants à peine salués, tandis que les Transformers de toutes sortes, sur terre, sur Cybertron, mais aussi les Maximals, se tirent la bourrent ou discutent politique sans que le lecteur ne sache toujours très bien où il en est. Le titre ne manque clairement pas d’ambition mais oublie certainement sous ses nombreuses références et sa relecture, plutôt intéressante, des origines des Transformers, de renouer avec la folie simplement destructrice, spectaculaire et catastrophe de ce type d’évènement. Jamais clairement défini, Unicron semble même changer de taille et de forme d’un numéro à l’autre et finit par dévorer Cybertron sans véritable sensations de déchirement ou de manque. Grand habitué de la licence, le dessinateur Alex Milne maitrise bien entendu son anatomie transformers sur le bout des doigts, déploie un nombre impressionnant de personnages plus ou moins connus, d’Optimus Prime à Starscream en passant par Bumblebe bien entendu et jusqu’aux Sentinels et aux combinés qui faisaient tant rêver les gosses, mais les planches donnent toujours la sensation d’être trop petites, trop chargées, pour contenir tout ce beau monde et surtout souligner leurs échelles et importance variables.
S’achevant sur un ultime cliffhanger annonçant l’ultime combat sur une notre bonne vieille Terre annexée il y a quelques temps par Optimus Prime, ce premier tome de Transformers Unicron s’achève en demi-teinte. Espérons que le second recueil nous en mettra enfin plein la tronche et achèvera comme il se doit ce pari éditorial bien couillu.