THE TRANSFORMERS : THE MOVIE
The Transformer : The Movie #1-3, Transformers : The Animated Movie #1-4, Transformers : Deviations – Etats-Unis – 1986, 2006, 2016
Genre : Science-Fiction
Dessinateurs : Don Perlin, Don Figueroa, Priscilla Tramontano
Scénaristes : Ralph Macchio, Bob Budiansky, Brandon Easton
Nombre de pages : 208 pages
Éditeur : Vestron
Date de sortie : 19 juillet 2024
LE PITCH
En l’an 2005. Unicron, un robot planète géant, s’attaque à Lithone, une planète située sur le chemin de Cybertron. Il dévore la planète et aspire les décombres, éradiquant la quasi-totalité de ses habitants. Les Decepticons ont conquis la planète Cybertron, mais les Autobots sur les deux lunes de Cybertron montent une offensive secrète afin de reconquérir leur monde. Pour ce faire, ils ont prévu de se rendre sur Terre pour y ramasser de l’énergon.
Judgment Day(s)
Considéré par les aficionados comme l’un des sommets de l’histoire de la licence Transformers, le long métrage animé de 1986 n’étant toujours pas édité chez nous en Bluray ou 4K (comme c’est le cas aux USA), Vestron a eu la bonne idée de proposer ses adaptations en comics. C’est qu’en plus de la BD officielle de Marvel, le volume contient la refonte complète de 2006 et même une curiosité de 2016. Belle initiative.
Véritable consécration de l’âge d’or des Transformers faisant suite aux deux premières saisons plébiscitées de la série animée et de ses gammes de figurines, le long métrage ambitieux renommé chez nous La Guerre des robots, fut un véritable évènement pour tous les gamins de l’époque. Assuré par une coproduction avec le Japon (et du coté de l’animation ça se voit !), le métrage mettait un point final à la guerre entre les Autobots et les Decepticons, faisait apparaitre de nouvelles créatures transformables, mais aussi en faisait disparaitre d’autres en cours de route… à commencer par la mort dès le premier tiers du film du fameux Optimus Prime ! Un traumatisme pour les jeunes spectateurs, frappés par la relative noirceur de l’opus pas toujours compensé par l’humour et les pitreries des Transformers juvéniles, et forcément impressionnés par le terrifiant Unicron, machine dévoreuse de planète élevant les enjeux du récit à des niveaux apocalyptiques. Bref un incontournable pour tous les fans qui connut très naturellement une adaptation officielle dès sa sortie, prolongeant le fructueux partenariat avec l’éditeur Marvel. Une BD en trois fascicules qui, comme c’était de coutume alors, fut essentiellement conçu à partir d’une version d’un scénario antérieur et qui autant pour des questions de format, que de personnalité des auteurs, cultive quelques différences avec le long métrage. On note ainsi une action beaucoup plus compressée et pressée, mais aussi une écriture qui donne beaucoup plus de place aux dialogues et aux détails d’exposition. Les variations sont minimes (comme le personnage secondaire de Kranix présenté ici comme un Transformer oublié) mais c’est surtout l’approche graphique, bien plus colorée, fantaisiste et même assez libre dans ses contours, qui impose sa propre identité. Signé par deux valeurs sures de la firme Marvel, Ralph Macchio (longtemps éditeur sur Daredevil ou Fantastic Four) et Don Perlin (The Defenders, Ghost Rider…), ce comic, resta durant quelques années la seule et unique façon de revivre le long métrage et qui, il faut l’avouer, ne manque pas aujourd’hui d’un certain charme nostalgique.
Seconde génération
Un petit classique auquel l’éditeur détenteur des droits au début du nouveau millénaire, IDW, proposa de rendre hommage pour le 20eme anniversaire de la sortie du film. Remake en règle, Transformers The Animated Movie, développé pour le coup en quatre fascicules, se présente ainsi comme une adaptation beaucoup plus fidèle au matériel original, reprenant directement certains dialogues, reproduisant à l’identique les design des personnages et les visions esthétiques (comme l’intérieur d’Onicron) et mettant largement plus l’accent sur l’action. Surtout, cette itération se détache totalement du style 80’s de son prédécesseur pour proposer avec le travail de Don Figueroa (aux commandes de dizaines de titres de la licence) des illustrations beaucoup plus fluides, épurées et surtout proches des sensations d’un rendu « animé ». Plus classique certes, mais beaucoup plus conforme à un long métrage qui justement ressortait alors en grandes pompes dans quelques salles de cinéma et dans une édition DVD collector anniversaire.
Pour plus d’originalité, il faut se tourner vers l’ultime chapitre de ce volume français, soit Transformers : Deviation, un amusant « what if ? » publié 10 ans plus tard (pour les 30 ans donc) toujours par IDW, et qui ré-imagine le déroulé des évènements si Optimus Prime avait finalement survécu à son combat contre Megatron. Naturellement les Autobots finissent quoi qu’il arrive par sauver le monde et apporter la paix, mais les petites variations disséminées en chemin et l’écriture extrêmement ramassée (20 pages et basta), en font effectivement une sympathique curiosité.
Un joli cadeau pour les fans des Transformers qui peuvent effectivement déguster toutes les adaptations du fameux long métrage dans un seul et même volume et qui démontre une nouvelle fois de la passion de l’éditeur Vestron qui aura réussi en quelques années à faire renaitre les BD Transformers en France. C’est ici pour lui le dernier volume de la licence (la suite c’est du côté d’Urban Comics désormais), mais c’est effectivement une belle façon de marquer le coup.