THE TERMINATOR 2029 – 1984 T.1
The Terminator 2029 #1-3 – Etats-Unis – 2010
Genre : Science-Fiction
Scénariste : Zack Whedon
Illustrateur : Andy MacDonald
Editeur : Vestron Comics
Pages : 80
Date de Sortie : 27 juillet 2021
LE PITCH
Avant que John Connor ne l’envoie dans le passé pour sauver Sarah Connor du T-800, Kyle Reese était un résistant comme les autres, essayant de survivre aux assauts des machines lancées par Skynet contre les humains. Suivez-le, des champs de batailles de 2029 jusqu’à un monde qu’il n’avait jamais osé imaginer : les rues ensoleillées du Los Angeles de 1984 !
Welcome to the Machine
Nouvelle entrée dans l’univers Terminator pour Vestron avec The Terminator 2029-1984, réédition d’une mini-saga déjà proposée il y a 10 ans chez Soleil. Une autre « prequelle » au film de James Cameron s’attardant cette fois-ci sur le futur apocalyptique de Kyle Reese et les prémices de son fameux voyage temporel.
Comme beaucoup de publications sous licence, en particulier lorsque la source se contente de seulement une poignée de films (on compte jusqu’au troisième et on oublie les autres ?), The Terminator 2029 ressemble de prime abord à une énième visite dans les coulisses d’évènements bien connus. Ici ceux tout juste évoqués dans les révélations de Kyle Reese dans le premier film de 1984, mais aussi largement explorés dans le chaotique Terminator Renaissance de McG sorti en salle en… 2009 soit un an avant la publication du présent comics aux USA. Comme s’il en écartait la vision blockbusterisé, Zack Whedon (frère de Joss et auteur de la petite merveille Dr. Horrible’s Sing-Along Blog et scénariste sur des séries comme Fringe ou Southland) renoue alors avec ce futur dystopique, décharné, ravagé et hanté par des armées de machines commandées par Skynet, mais préserve malgré une échelle relativement ample, la saveur brute, sèche, très série B, du long métrage original.
“if you want to live”
Un respect de l’œuvre qui se sent autant dans l’efficacité des dialogues (et pas uniquement pour une citation bien placée) que dans la violence fatale des évènements décrits, mais aussi dans une ligne narrative qui semble s’entraîner pas à pas vers une mission dont Reese ne reviendra pas. Avec en cours de route la première rencontre avec un T-800 à visage humain. Prévisible ? Pas tout à fait car si le héros incarné à l’écran par Michael Biehn est présenté de prime abord comme le personnage principal de la BD, il s’écarte aussi gracieusement pour laisser place à deux autres survivants et amis, Ben et Paige, dont la romance naissante et touchante va s’entremêler avec des paradoxes beaucoup plus complexes. L’auteur ménage habilement ses effets, montre les mêmes qualités que son célèbre frangin pour donner corps à des personnages consistants et jamais creux, et laisse ainsi le lecteur face à un suspens bien senti lors des dernières pages de l’album. Surtout que ces dernières n’hésitent pas, elles, à venir bousculer la chronologie bien connue. Sans en faire trop, The Terminator 2029 réussit à séduire et surprendre les fans de Terminator, déjà fortement hameçonnés par des couvertures peintes particulièrement efficaces et une partie graphique bien rugueuse confiée à Andy MacDonald (American Terrorist, Multiple Man). Maintenant, à voir comment la seconde partie, Terminator 1984 réussit à retomber sur ses pieds…