ROM : ORIGINS
Rom Annual #1, Rom #0 – Etats-Unis – 2016
Genre : Science-Fiction
Scénariste : Chris Ryall, Christos Gage
Illustrateur : David Messina, Ron Joseph, Guy Dorian, Sr.
Editeur : Vestron Comics
Pages : 112 pages
Date de Sortie : 31 mai 2021
LE PITCH
Lorsque les redoutables Dire Wraiths attaquent la planète Elonia, c’est tout l’ordre du Solstar, censé garantir la paix et la sécurité du système, qui est pris au dépourvu… Alors comment le jeune Rom poura-t-il changer le cours des choses ?
Spaceknight’s Return
Après son grand retour dans le crossover inaugural aux cotés des Transformers, Masks et autres grandes gammes de jouets des années 80, Rom retrouve la voie de la quête solitaire pour le lancement de sa propre série, toujours traduite chez nous par Vestron.
Personnage que les moins de « vingt ans ne peuvent pas connaître » (aaah ce qu’elle est bien pratique cette phrase), Rom est pour la plupart des lecteurs un lointain souvenir, nostalgie de quelques lectures éparses et surtout d’un jouet massif, un peu pataud mais aussi fascinant qu’un Goldorak en tôle. Un personnage crée à la fin des années 70 sous la forme d’une figurine robotique de grand format, sous le nom de COBOL, et que la firme Parker, jusque-là spécialisée dans les jeux de société, va modifier en ROB, leur première Action Figure. Le début de l’aventure commerciale Hasbor, mais aussi de la collaboration récurrente entre les fabricants de jouets et les éditeurs de comics, Marvel en l’occurrence. Parfaitement intégré dans l’univers de l’éditeur, la revue ROM : Spaceknights va rapidement connaître un joli succès, et le chevalier de l’espace devenir un visage connu. Un petit souci aujourd’hui pour Marvel qui a depuis longtemps perdu les droits et qui se voit obligé d’écarter certains numéros d’autres séries jouant les crossovers. Bref, en 2016 après de longues tractations, la licence a atterri dans les mains d’IDW qui, ça tombe bien, travaillait déjà au corps d’autres titres connus d’Hasbro.
D’un monde à l’autre
Le voici donc partie prenante dans le Hasbro Comic Book Universe aux côtés de Transformers, Mask, Action Man ou Micronauts, sa guerre infinie contre les aliens métamorphes Dire Wraits étant même l’un des points névralgiques du crossover Revolution. Présenté comme un complément direct de ce volume ainsi que comme le point de départ de la collection dédiée par Vestron, Rom Origines s’apparente surtout à un album composite, une sorte de compilation de chapitres plus ou moins longs, tous imaginés par le duo Chris Ryall / Christos Gage, se déroulants aux débuts de sa longue carrière de justicier cosmique. C’est logiquement le plus long « Naissance » qui ouvre la marche avec une réécriture modernisée des origines du personnage. Jusque-là uniquement évoquées en flash-back chez Marvel ou sur les boites du jouet, ces dernières nous ramènent sur la planète Elonia, frappé par une première attaque des Dire Wraiths qui va faire de Rom, un orphelin envoyé en école militaire. Sa première mission va le mettre en contact avec une roche étrange qui va le transformer en créature de métal surpuissante. Il sera ainsi les premiers des chevaliers de l’ordre de Solstar qui vont patrouiller de galaxie en galaxie (façon Green Lantern), pour traquer la fameuse menace. Simple, efficace, l’épisode est aussi l’occasion d’affirmer le nouveau design plus fluide et souple du personnage. On est nettement moins convaincu par les deux chapitres suivants, l’un montrant son arrivée sur terre, l’autre l’épilogue avant son arrivée dans les pages de Revolution, qui ressemble surtout, malgré les dessins d’enfer de Ron Joseph a des tie-in. Reste le très sympathique Blessures, souvenir d’une ancienne mission menée loin dans le cosmos aux côtés du collègue Fly-Laa, qui les fit se poser sur une planète peuplée de créatures symbiotiques.
Un petit hommage bienvenu à l’esprit de certaines publications des 80’s et un vrai charme rétro… Mais pas forcément indispensable.