POWER RANGERS : SOUL OF THE DRAGON
Etats-Unis – 2018
Genre : Super-héros
Scénariste : Kyle Higgins
Illustrateur : Giuseppe Cafaro
Editeur : Vestron
Pages : 112 pages
Date de Sortie : 27 juillet 2021
LE PITCH
Tommy Oliver était l’un des plus iconiques Power Rangers de l’Histoire, une véritable légende parmi les siens. Mais il y a bien longtemps que Tommy en a fini avec cette vie… Désormais, il aspire à la retraite, laissant la Space Patrol Delta protéger son monde. Seulement, lorsque son fils disparaît, Tommy retrouve sa fougue, ses pouvoirs, ses amis et même quelques ennemis sur le parcours de sa toute dernière mission : le retrouver et le ramener à la maison.
« I’m a Power Ranger ’til the End »
Après quatre volumes, Glénat passe la main et c’est désormais Vestron qui prend en charge la licence Power Rangers en BD en France. Et la gamme s’ouvre avec un one shot aux airs d’adieux : ceux fait à Tommy Oliver, figure populaire de la saga s’il en est.
Apparu pour la première fois dans la première saison Power Rangers : Mighty Morphin sous le fameux masque vert, Tommy Oliver était au départ un ennemi de la fameuse équipe de sentais américanisés avant de se libérer du joug de Rita Repulsa et de rejoindre le camp des héros. Un poil plus complexe (bien grand mot mais tout de même) que ses camarades, Tommy va rapidement devenir l’un des personnages préférés des fans ce qui va certainement encourager la Saban a le faire revenir de séries en séries, le faisant changer de couleur au grès des saison, mais le faisant sensiblement évoluer de renégat repenti à moteur puis à mentor transmettant son savoir. Supervisé par l’acteur Jason David Frank en personne, l’album Soul of the Dragon est alors conçu comme une conclusion à ses aventures le retrouvant près de quarante ans après la série de comics précédents, dans un monde futuriste presque idéal, habités de nombreuses créatures extraterrestres et où les Power Rangers ont passé la main à la Space Patrol.
« It’s Time For Molecular Transmutation! »
Homme marié (avec la Power Ranger rose), devenu père de famille, Tommy est désormais rattrapé par les années, les douleurs des vieux combats (dont une lourde blessure au dos compensée par une prothèse cybernétique) réfléchissant à sa retraite… si ce n’était sans compter sur la disparition de son fils. Scénariste très attaché à la saga et qui tire ici lui aussi sa révérence, Kyle Higgins (Hadrian’s Wall, COWL) compose alors un croisement entre une légère chronique de la vieillesse, une enquête policière cousue de fil blanc et un hommage appuyé aux plus grandes prouesses du personnage. Un cadeau pour les amateurs certainement, très généreux en fan service que ce soit dans les petits twists des dernières pages, ou dans l’utilisation d’un Master Morphin permettant à Tommy de retrouver à chaque combat, et dans l’ordre chronologique, ses différents avatars hérités des séries Zeo, Turbo, Dino Tonnerre ou Super Ninja Steel. Des costumes d’ailleurs parfaitement rendus par l’illustrateur Giuseppe Cafaro (Suicide Squad) qui réussit, comme pour les visages des acteurs, à offrir des réinterprétations beaucoup plus vivantes que le photoréalisme attendu. Une bonne ambiance, une lecture fluide mais sans doute un peu trop classique et rapide, qui en une petite centaine de pages manque parfois d’épaisseur, d’interactions avec le contexte exposé.
On sent l’envie d’offrir une belle sortie de scène au personnage, une passation de pouvoir (écho d’ailleurs à un vieil épisode pour les connaisseurs) avec la génération suivante, mais l’épisode spécial manque d’ampleur et de maturité pour dépasser le simple statut de récit bonus.